Eyeless In Gaza
Rust Red September |
Label :
Cherry Red |
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Comme beaucoup de groupes post-punk, expérimentaux du début des années 80, Eyeless In Gaza s'aventura sur des sentiers pop au fil de ses productions discographiques. Avec Rust Red September, leur cinquième album, le duo anglais imprime certainement le point culminant concluant leur phraséologie pop.
Leurs premiers émois musicaux émanèrent d'ambiances lourdes d'une tristesse insondable. Rust Red September change radicalement la donne. Le titre est trompeur car s'il s'agit de l'automne, c'est un automne peu commun : celui-ci est radieux, ensoleillé et transpire la quiétude. Un prolongement avec un paisible mois d'août plus qu'une nouvelle saison souvent maussade et terne, sans vie.
Et de la vie, de la joie de vivre, il n'y a quasiment que cela sur cet album. Martyn Bates et Pete Becker bâtissent une serre où sont cultivées de jeunes fleurs à l'arôme euphorisant dont voici quelques variétés : "Changing Stations", "September Hills", "No Perfect Stranger", le single fabuleux "New Risen"... Elevées à la batterie concassée et aux claviers vaporeux, ces mutliples fleurs aux parfums délicats mais riches créent une atmosphère unique, quasi chimérique. Et même quand le ciel s'assombrit avec les plus angoissés "Stealing Autumn" ou "Only Whispers" (ah il faut l'entendre ce chanteur génial qu'est Martyn Bates poussait ces espèces d'onomatopés diformes...), on reste apaisé, sûr qu'il ne nous arrivera rien dans cette serre de jardin aussi solide au fond qu'une cathédrale.
Si parfois Rust Red September fait penser à du Prefab Sprout débarassé de la production de Thomas Dolby, l'objet n'a pas vraiment de copie conforme au sein de cette pop des années 80 dans laquelle pourtant il s'inscrit. A noter que l'album a bénéficié d'une excellente réédition CD où s'ajoutent entre autres aux 11 titres originaux, 3 morceaux expérimentaux issus de la compilation Myths. Instructions. I qui rappellent que le Talk Talk post-Colour Of Spring n'a finalement pas inventé grand chose. Une raison supplémentaire pour acquérir ce classique pop inconnu.
Leurs premiers émois musicaux émanèrent d'ambiances lourdes d'une tristesse insondable. Rust Red September change radicalement la donne. Le titre est trompeur car s'il s'agit de l'automne, c'est un automne peu commun : celui-ci est radieux, ensoleillé et transpire la quiétude. Un prolongement avec un paisible mois d'août plus qu'une nouvelle saison souvent maussade et terne, sans vie.
Et de la vie, de la joie de vivre, il n'y a quasiment que cela sur cet album. Martyn Bates et Pete Becker bâtissent une serre où sont cultivées de jeunes fleurs à l'arôme euphorisant dont voici quelques variétés : "Changing Stations", "September Hills", "No Perfect Stranger", le single fabuleux "New Risen"... Elevées à la batterie concassée et aux claviers vaporeux, ces mutliples fleurs aux parfums délicats mais riches créent une atmosphère unique, quasi chimérique. Et même quand le ciel s'assombrit avec les plus angoissés "Stealing Autumn" ou "Only Whispers" (ah il faut l'entendre ce chanteur génial qu'est Martyn Bates poussait ces espèces d'onomatopés diformes...), on reste apaisé, sûr qu'il ne nous arrivera rien dans cette serre de jardin aussi solide au fond qu'une cathédrale.
Si parfois Rust Red September fait penser à du Prefab Sprout débarassé de la production de Thomas Dolby, l'objet n'a pas vraiment de copie conforme au sein de cette pop des années 80 dans laquelle pourtant il s'inscrit. A noter que l'album a bénéficié d'une excellente réédition CD où s'ajoutent entre autres aux 11 titres originaux, 3 morceaux expérimentaux issus de la compilation Myths. Instructions. I qui rappellent que le Talk Talk post-Colour Of Spring n'a finalement pas inventé grand chose. Une raison supplémentaire pour acquérir ce classique pop inconnu.
Parfait 17/20 | par Sirius |
Rust Red September a été réédité le 10 juillet 2006 sur Cherry Red, accompagné de 6 titres supplémentaires.
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