Colin Newman
Commercial Suicide |
Label :
Crammed Discs |
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Le quatrième album solo de Colin Newman lui servira de passe-droit pour être intronisé dans un club très select où les mots 'visionnaires', 'génies' sont souvent utilisés à raison pour décrire leurs membres. Le club des Brian Eno, Robert Wyatt et consorts.
Commercial Suicide, un titre qui en dit long sur la nature de cet album à une époque où cartonne Bananarama et Dire Straits. Pourtant c'est à un double sens astucieux auquel Colin Newman fait référence. La chanson titre ressemblait dans une version antécédente à du Suicide (le duo synthétique new-yorkais) mais en plus... commercial. Colin, en homme ironique qu'il est appose le titre "Commercial Suicide" à la chanson et fait de même avec l'album. Voilà pour la petite histoire. Mais c'est vrai que si son objectif était d'envahir les charts, alors ce titre est diablement bien choisi tant la musique proposée par Colin Newman ne se prête pas au jeu de la radio-friendly.
L'austérité et l'apparat polaire de cette pop à nature expérimentale ne sont pas près de se glisser sur les ondes entre deux hits formatés. Délaissant la structure classique couplet-refrain au profit d'une progression crescendo et répétitive, ces 9 morceaux sont fait d'un alliage inédit entre l'electro qui passionne tant Colin Newman et des arrangements classiques d'un ensemble de musique de chambre : piano, violons, flûte, hautbois, clarinette, cor, etc... De la très Scott Walker "Their Terrain" à la pesante "I Can Hear You...", en passant par la labyrinthique "Metarkest", le résultat est proprement fascinant. Témoin d'un travail d'orfèvre obsessionnel qui font intervenir entre autres Sean Bonnar le futur Dead Can Dance et Malka Spiegel bassiste de Minimal Compact (et qui accessoirement devient madame Newman en cette année 86).
Commercial Suicide est une petite merveille d'electro symphonique, de pop futuriste ou de cold-wave majestueuse. Faîtes votre choix. En tout cas un album inclassable, en avance sur son temps et qui en traumatisa plus d'un. Si le rock est une musique moderne alors Commercial Suicide est une oeuvre contemporaine.
Commercial Suicide, un titre qui en dit long sur la nature de cet album à une époque où cartonne Bananarama et Dire Straits. Pourtant c'est à un double sens astucieux auquel Colin Newman fait référence. La chanson titre ressemblait dans une version antécédente à du Suicide (le duo synthétique new-yorkais) mais en plus... commercial. Colin, en homme ironique qu'il est appose le titre "Commercial Suicide" à la chanson et fait de même avec l'album. Voilà pour la petite histoire. Mais c'est vrai que si son objectif était d'envahir les charts, alors ce titre est diablement bien choisi tant la musique proposée par Colin Newman ne se prête pas au jeu de la radio-friendly.
L'austérité et l'apparat polaire de cette pop à nature expérimentale ne sont pas près de se glisser sur les ondes entre deux hits formatés. Délaissant la structure classique couplet-refrain au profit d'une progression crescendo et répétitive, ces 9 morceaux sont fait d'un alliage inédit entre l'electro qui passionne tant Colin Newman et des arrangements classiques d'un ensemble de musique de chambre : piano, violons, flûte, hautbois, clarinette, cor, etc... De la très Scott Walker "Their Terrain" à la pesante "I Can Hear You...", en passant par la labyrinthique "Metarkest", le résultat est proprement fascinant. Témoin d'un travail d'orfèvre obsessionnel qui font intervenir entre autres Sean Bonnar le futur Dead Can Dance et Malka Spiegel bassiste de Minimal Compact (et qui accessoirement devient madame Newman en cette année 86).
Commercial Suicide est une petite merveille d'electro symphonique, de pop futuriste ou de cold-wave majestueuse. Faîtes votre choix. En tout cas un album inclassable, en avance sur son temps et qui en traumatisa plus d'un. Si le rock est une musique moderne alors Commercial Suicide est une oeuvre contemporaine.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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