The Clone Defects
Shapes Of Venus |
Label :
In The Red |
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Certaines places fortes du rock'n'roll ont conservé leur identité malgré les décennies. Détroit depuis le MC5 et les Stooges est le territoire où le rock'n'roll vient assouvir ses pulsions les plus bestiales. Les Clone Defects en sont les plus fidèles gardiens. Pour preuve ce deuxième album qui malheureusement n'a pas intéressé grand monde à sa sortie et qui sans doute n'intéressera pas beaucoup plus de monde dans les années qui vont suivre. Misère.
Si l'on sent des influences allant de l'hardcore à la pop, Shapes Of Venus a pour matrice principale un garage punk sournois gavé d'énergie foutraque à revendre sur un tapis de guitares furieuses et de batterie surexcitée. Pas du rock pour midinettes tout ça. Ah on est pas chez ces poseurs de The Hives. Ici on sort ses tripes et ses couilles avant de s'accorder. D'ailleurs prend-t-on vraiment le temps de s'accorder ? Oh que non ! Elevé à l'école des Guitar Wolf et autres combo trash, on envoie de suite un gros son bien sale qui raye les esgourdes. La voix faiblarde de Timmy Vulgar ne fait qu'accompagner ce magma électrique qui coule à vitesse grand V. On entend même parfois des trucs qui n'ont peu de choses avoir avec des instruments: les cannettes de bières (du moins c'est ce que je m'imagine) que l'on fracasse sur "Ain't No New Buzz". Les amoureux exclusifs de la pop à la ligne claire fuiront comme la peste ce chaos chaud bouillant si bien orchestré. Les autres vont se régaler.
On imagine que les masochistes de l'agression sonore pleureront de joie devant le blues larsené de "Rabid Animal Detector". Les fétichistes du riff absolu se masturberont en écoutant "Still Poor" ou "Plastic Stuff". Même les amateurs de reprises foutraques auront droit à leur dose avec le "That's How Strong My Love" d'Otis Redding divinement massacré. Shapes Of Venus se termine par "Dear John", instrumental lunaire saupoudré d'une guitare slide. Parfait pour se nettoyer des tympans saignants après tant d'insanités.
Mené par un fanatique de science-fiction (ce qui explique l'incipit de "Low Fashion Lovers" digne d'un navet 50's aux décors kitsch carton pâtes), les Clone Defects auraient mérité reconnaissance et dévotion pour ce seul Shapes Of Venus. Chef-d'oeuvre du genre. Un disque à accompagner obligatoirement par quelques litres de sueur et de Jack Daniel's. Rock'n'roll.
Si l'on sent des influences allant de l'hardcore à la pop, Shapes Of Venus a pour matrice principale un garage punk sournois gavé d'énergie foutraque à revendre sur un tapis de guitares furieuses et de batterie surexcitée. Pas du rock pour midinettes tout ça. Ah on est pas chez ces poseurs de The Hives. Ici on sort ses tripes et ses couilles avant de s'accorder. D'ailleurs prend-t-on vraiment le temps de s'accorder ? Oh que non ! Elevé à l'école des Guitar Wolf et autres combo trash, on envoie de suite un gros son bien sale qui raye les esgourdes. La voix faiblarde de Timmy Vulgar ne fait qu'accompagner ce magma électrique qui coule à vitesse grand V. On entend même parfois des trucs qui n'ont peu de choses avoir avec des instruments: les cannettes de bières (du moins c'est ce que je m'imagine) que l'on fracasse sur "Ain't No New Buzz". Les amoureux exclusifs de la pop à la ligne claire fuiront comme la peste ce chaos chaud bouillant si bien orchestré. Les autres vont se régaler.
On imagine que les masochistes de l'agression sonore pleureront de joie devant le blues larsené de "Rabid Animal Detector". Les fétichistes du riff absolu se masturberont en écoutant "Still Poor" ou "Plastic Stuff". Même les amateurs de reprises foutraques auront droit à leur dose avec le "That's How Strong My Love" d'Otis Redding divinement massacré. Shapes Of Venus se termine par "Dear John", instrumental lunaire saupoudré d'une guitare slide. Parfait pour se nettoyer des tympans saignants après tant d'insanités.
Mené par un fanatique de science-fiction (ce qui explique l'incipit de "Low Fashion Lovers" digne d'un navet 50's aux décors kitsch carton pâtes), les Clone Defects auraient mérité reconnaissance et dévotion pour ce seul Shapes Of Venus. Chef-d'oeuvre du genre. Un disque à accompagner obligatoirement par quelques litres de sueur et de Jack Daniel's. Rock'n'roll.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
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