Beastie Boys
To The 5 Boroughs |
Label :
Capitol |
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Surpris, je fus, lorsque je me rendis compte qu'aucune chronique de ce To The 5 Boroughs n'était disponible sur XSilence. C'est avec plaisir que je me chargerais donc de cette tâche...
Par où commencer ? Difficile à dire quand il s'agit de s'attaquer à l'enfant terrible, la bête noire, l'aiguille plantée droit dans la fesse gauche de la discographie des trois New-Yorkais pure souche. Et bien commençons par là, par ce qui semble être le commencement: To The 5 Boroughs, c'est, comme le dit si bien le groupe lui-même sur le titre "An Open Letter To NYC", une lettre d'amour, une lettre d'amour à la ville des villes, la ville la plus cosmopolite du monde, cette espèce de fourre-tout de l'humanité où toutes les ethnies se retrouvent, toutes les idées s'entrecroisent et où toute chose peut arriver. Mais voilà, NYC a reçu deux avions sur le coin de la figure, des milliers de vies ont disparu ce jour-là, le dirigeant du pays en a profité pour foutre son nez un peux plus profondément dans les embrouilles de politique internationale et nos trois garnements préférés aiment trop leur ville natale pour rester là sans rien dire. Alors ils nous sortent un disque ! Pour partager leurs peurs, leur haine, leur amour... Mais est-ce que cela suffit à rendre un disque bon ?
Et ils nous avaient pourtant prévenu ! Ce nouveau disque allait être sérieux ! Enfin, sérieux... pour du Beastie, quoi ! Le ton allait être sobre, gris. Nos trois comparses voulaient nous parler sérieusement de choses sérieuses, on ne pouvait décemment pas accompagner de tels propos par des sonorités disco ou funk... Oui mais réfléchissons un instant, les Beastie Boys, c'est les rois de la déconne, non ? Alors sans la déconne, ils sont quoi ?
Ils sont bons, bordel ! Alors, oui, je sais, les BB, ça restera à jamais dans le cœur des gens Paul's Boutique ou Hello Nasty: 50 idées qui claquent dans l'air toutes les 30 secondes, l'urgence de la folie qui a toujours été la grande mécanique faisant fonctionner la machine Beastie. Ils nous surprenaient inévitablement avec leur hip-hop old school déjanté complètement en marge de la scène grand publique, se réinventant à chaque galette. Alors les Beastie sans le côté funk, ce ne serait plus vraiment les Beastie... Mais ne serait-ce justement pas cela qu'ils ont fait avec ce disque ? Se réinventer ? Qui les attendait sur ce terrain-là ? OK, il est évident que l'inventivité n'est plus la même, qu'il n'y a plus autant d'idées, autant de fraîcheur, autant de surprises... Mais à force de surprendre, ne rentraient-ils justement pas dans un moule ? Les BB ont osé, ils ont pris leurs bagages de plus de 15 ans de carrière, leur savoir-faire unique et l'ont mis à la tache pour nous fournir ce qui reste leur disque le plus sincère.
Evidemment que le génie n'est plus là, je ne reviendrais pas là-dessus. Bien sûr qu'ils ne nous fournissent pas leur meilleur album, je ne le nierais pas non plus. Mais avec ce disque, les BB nous parlent de quelque chose qui les tiennent à cœur, forts de leurs expériences passées, nous pondent des titres pour la plupart imparables, qui reste facilement à l'esprit. Accompagnés de leur fidèle Mix Master Mike, toujours aussi juste dans le choix de ses samples, nos trois gaillards nous offrent un "Ch-Check It Out" explosif et rythmé, un "Right Right Now Now" envoûtant, qui nous borde comme une berceuse fredonnée par notre maman, des efficaces "3 The Hard Way", "It Takes Time To Build" ou encore "Shazam!", un très ambiant "Rhyme The Rhyme Well", le plus funk "Triple Trouble", ou encore, probablement le morceau le plus touchant des Beastie (quoique très commercial diront certain) "An Open Letter To NYC", titre phare et emblématique de cet album, résumant à lui seul tout le message de celui-ci.
Alors, d'accord, cet album trouble et fait retomber net l'enthousiasme d'un auditeur en quête d'un nouveau Hello Nasty et sa folie explosive, plusieurs titres sont dispensables ou même directement à jeter, mais nous pouvons écouter ici un album fait avec un amour palpable, dit à la manière et avec les même mots que les Beastie ont toujours employés... C'est un peu comme quand un gosse offre une carte à sa mère pour sa fête, c'est un peux hasardeux, écrit grossièrement, tout n'est pas réussi, mais c'est forcément touchant.
Par où commencer ? Difficile à dire quand il s'agit de s'attaquer à l'enfant terrible, la bête noire, l'aiguille plantée droit dans la fesse gauche de la discographie des trois New-Yorkais pure souche. Et bien commençons par là, par ce qui semble être le commencement: To The 5 Boroughs, c'est, comme le dit si bien le groupe lui-même sur le titre "An Open Letter To NYC", une lettre d'amour, une lettre d'amour à la ville des villes, la ville la plus cosmopolite du monde, cette espèce de fourre-tout de l'humanité où toutes les ethnies se retrouvent, toutes les idées s'entrecroisent et où toute chose peut arriver. Mais voilà, NYC a reçu deux avions sur le coin de la figure, des milliers de vies ont disparu ce jour-là, le dirigeant du pays en a profité pour foutre son nez un peux plus profondément dans les embrouilles de politique internationale et nos trois garnements préférés aiment trop leur ville natale pour rester là sans rien dire. Alors ils nous sortent un disque ! Pour partager leurs peurs, leur haine, leur amour... Mais est-ce que cela suffit à rendre un disque bon ?
Et ils nous avaient pourtant prévenu ! Ce nouveau disque allait être sérieux ! Enfin, sérieux... pour du Beastie, quoi ! Le ton allait être sobre, gris. Nos trois comparses voulaient nous parler sérieusement de choses sérieuses, on ne pouvait décemment pas accompagner de tels propos par des sonorités disco ou funk... Oui mais réfléchissons un instant, les Beastie Boys, c'est les rois de la déconne, non ? Alors sans la déconne, ils sont quoi ?
Ils sont bons, bordel ! Alors, oui, je sais, les BB, ça restera à jamais dans le cœur des gens Paul's Boutique ou Hello Nasty: 50 idées qui claquent dans l'air toutes les 30 secondes, l'urgence de la folie qui a toujours été la grande mécanique faisant fonctionner la machine Beastie. Ils nous surprenaient inévitablement avec leur hip-hop old school déjanté complètement en marge de la scène grand publique, se réinventant à chaque galette. Alors les Beastie sans le côté funk, ce ne serait plus vraiment les Beastie... Mais ne serait-ce justement pas cela qu'ils ont fait avec ce disque ? Se réinventer ? Qui les attendait sur ce terrain-là ? OK, il est évident que l'inventivité n'est plus la même, qu'il n'y a plus autant d'idées, autant de fraîcheur, autant de surprises... Mais à force de surprendre, ne rentraient-ils justement pas dans un moule ? Les BB ont osé, ils ont pris leurs bagages de plus de 15 ans de carrière, leur savoir-faire unique et l'ont mis à la tache pour nous fournir ce qui reste leur disque le plus sincère.
Evidemment que le génie n'est plus là, je ne reviendrais pas là-dessus. Bien sûr qu'ils ne nous fournissent pas leur meilleur album, je ne le nierais pas non plus. Mais avec ce disque, les BB nous parlent de quelque chose qui les tiennent à cœur, forts de leurs expériences passées, nous pondent des titres pour la plupart imparables, qui reste facilement à l'esprit. Accompagnés de leur fidèle Mix Master Mike, toujours aussi juste dans le choix de ses samples, nos trois gaillards nous offrent un "Ch-Check It Out" explosif et rythmé, un "Right Right Now Now" envoûtant, qui nous borde comme une berceuse fredonnée par notre maman, des efficaces "3 The Hard Way", "It Takes Time To Build" ou encore "Shazam!", un très ambiant "Rhyme The Rhyme Well", le plus funk "Triple Trouble", ou encore, probablement le morceau le plus touchant des Beastie (quoique très commercial diront certain) "An Open Letter To NYC", titre phare et emblématique de cet album, résumant à lui seul tout le message de celui-ci.
Alors, d'accord, cet album trouble et fait retomber net l'enthousiasme d'un auditeur en quête d'un nouveau Hello Nasty et sa folie explosive, plusieurs titres sont dispensables ou même directement à jeter, mais nous pouvons écouter ici un album fait avec un amour palpable, dit à la manière et avec les même mots que les Beastie ont toujours employés... C'est un peu comme quand un gosse offre une carte à sa mère pour sa fête, c'est un peux hasardeux, écrit grossièrement, tout n'est pas réussi, mais c'est forcément touchant.
Sympa 14/20 | par Mr.dante |
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