Gavin Hammond
8 Weeks, 11 Days, 12 Hours & 45 Minutes |
Label :
Onion Productions |
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"8 Weeks, 11 Days, 12 Hours & 45 Minutes": Parfois, quand on attend avec impatience le retour d'un proche, l'arrivée d'un événement excitant, ou de simples retrouvailles chaleureuses, on tend à connaître et à retenir rigoureusement la distance temporelle qui nous y sépare" explique Gavin à son auditeur attentif. Mais après écoute, ce dernier peut arriver à en conclure que 8 Weeks, 11 Days, 12 Hours & 45 Minutes aurait également pu être le temps passé par l'artiste seul dans un quelconque désespoir ou dans une grosse déprime, bref dans une période où le temps est donné à l'esprit pour réfléchir à sa condition, à son devenir.
Car la musique présentée sur ce premier disque n'est à vrai dire pas d'une gaieté rare. Mais elle ne dégage pas non plus une morosité déchirante et déprimante, disons plutôt qu'elle laisse éprouver quelques soupirs de "belle" mélancolie et de nostalgie à celui qui s'y aventurera avec attention. D'ailleurs les thèmes principaux abordés semblent clairement le confirmer: l'amour et autres relations affectueuses ("Love You With Both Hands"), les désirs de changements et de renouveau ("Revolution", "Free World"), et tout autres genres de belles émotions sensées toucher n'importe quelle personne douée d'un minimum de sensibilité ("Paint Me A Picture", "Hey, It's A Beautiful Day", "Colour Of The Sun"...). Et tout ça évidemment sans un brin de niaiserie ou de quelconque raccourcis maladroits. Une chose est sûre, tous ces messages très sympathiques demeurent plutôt habilement bien partagés. Agréablement bien communiqués en effet, grâce aux sons chaleureux des délicates arpèges picking s'échappant de sa guitare folk, façon Nick Drake, Sam Beam ("Iron & Wine"), Elliott Smith voire Bob Dylan, de sa voix posée, rassurante, et tellement timide, mais également grâce à quelques subtils chants à l'unisson féminin ici et là et à de discrets accompagnements de violoncelle (bien qu'anecdotiques). Bien malheureusement, quand même tous les ingrédients se retrouvent rassemblés, le repas concocté peut parfois se retrouver un peu trop copieux et trop assoupissant: et c'est ce qui peut être la principale critique saisissable à propos de ce disque. On peut en effet lui reprocher ses quelques petites longueurs, certes bien éphémères et très endurables mais néanmoins un peu saumâtre à la longue. De plus la qualité vite démarquée d'une grosse poignée de titres va vite discréditer le reste. Ce qui va d'autant plus laisser ressentir quelques impressions de longueurs ponctuelles et d'inégalités quant à la qualité de cette douzaine de compositions. Mais que l'on se rassure, si tous les disques sortis en 2006 s'étaient contentés de ce genre de faiblesses, ils auraient bien probablement marqué une année musicale exceptionnelle et inédite.
8 Weeks, 11 Days, 12 Hours & 45 Minutes est donc une petite découverte folk intimiste assez épatante, car plutôt inattendue. Une vue de la musique folk dans son plus simple habit, mais pas dans son plus simple achèvement. Cette musique là a de belles émotions, et du vécu à faire partager, à laisser imaginer. Et d'ailleurs, aujourd'hui est une belle journée pour y réfléchir, tout en se baladant dans une nature florissante, en quête d'un endroit tranquille pour s'adonner à diverses rêveries.
Car la musique présentée sur ce premier disque n'est à vrai dire pas d'une gaieté rare. Mais elle ne dégage pas non plus une morosité déchirante et déprimante, disons plutôt qu'elle laisse éprouver quelques soupirs de "belle" mélancolie et de nostalgie à celui qui s'y aventurera avec attention. D'ailleurs les thèmes principaux abordés semblent clairement le confirmer: l'amour et autres relations affectueuses ("Love You With Both Hands"), les désirs de changements et de renouveau ("Revolution", "Free World"), et tout autres genres de belles émotions sensées toucher n'importe quelle personne douée d'un minimum de sensibilité ("Paint Me A Picture", "Hey, It's A Beautiful Day", "Colour Of The Sun"...). Et tout ça évidemment sans un brin de niaiserie ou de quelconque raccourcis maladroits. Une chose est sûre, tous ces messages très sympathiques demeurent plutôt habilement bien partagés. Agréablement bien communiqués en effet, grâce aux sons chaleureux des délicates arpèges picking s'échappant de sa guitare folk, façon Nick Drake, Sam Beam ("Iron & Wine"), Elliott Smith voire Bob Dylan, de sa voix posée, rassurante, et tellement timide, mais également grâce à quelques subtils chants à l'unisson féminin ici et là et à de discrets accompagnements de violoncelle (bien qu'anecdotiques). Bien malheureusement, quand même tous les ingrédients se retrouvent rassemblés, le repas concocté peut parfois se retrouver un peu trop copieux et trop assoupissant: et c'est ce qui peut être la principale critique saisissable à propos de ce disque. On peut en effet lui reprocher ses quelques petites longueurs, certes bien éphémères et très endurables mais néanmoins un peu saumâtre à la longue. De plus la qualité vite démarquée d'une grosse poignée de titres va vite discréditer le reste. Ce qui va d'autant plus laisser ressentir quelques impressions de longueurs ponctuelles et d'inégalités quant à la qualité de cette douzaine de compositions. Mais que l'on se rassure, si tous les disques sortis en 2006 s'étaient contentés de ce genre de faiblesses, ils auraient bien probablement marqué une année musicale exceptionnelle et inédite.
8 Weeks, 11 Days, 12 Hours & 45 Minutes est donc une petite découverte folk intimiste assez épatante, car plutôt inattendue. Une vue de la musique folk dans son plus simple habit, mais pas dans son plus simple achèvement. Cette musique là a de belles émotions, et du vécu à faire partager, à laisser imaginer. Et d'ailleurs, aujourd'hui est une belle journée pour y réfléchir, tout en se baladant dans une nature florissante, en quête d'un endroit tranquille pour s'adonner à diverses rêveries.
Très bon 16/20 | par TheWayYouSmiled |
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