Candle
Beginning Blue |
Label :
Lithium |
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Le premier EP de Candle, également l'une des toutes premières signatures du défunt label Lithium, sort en pleine vague shoegaze... Le duo/couple plus que véritable quatuor a été perfusé aux distorsions de Sonic Youth, les oreilles élimées aux abrasifs de marque déposée chez My Bloody Valentine autant que bercé par les voix de Shields et Butcher. Excellentes références donc.
Ce maxi est composé de 2x2 chansons aux structures antinomiques : "No Eyes" et "Burning Blind" classiques dans leurs formes, répondent à "Beginning Blue" et "Harmony" plus minimalistes et CAN(esques) où la batterie reste en avant.
"No Eyes", lente montée de guitares papier de verre sur fond de rythmique binaire, est de suite enveloppée par les voix diaphanes du duo. On baigne en plein caisson d'isolation sensorielle, si dense (si doux ?) et si aride (agressif ?) à la fois qu'on s'acclimate illico. Parterre de grattes aussitôt survolé d'un solo (une fois n'est pas coutume chez les gazers) de grande classe. La rédemption n'intervient qu'avec les chœurs d'Isabelle et Julien plus en avant et prenant la tangente. Electrochoc sur le deuxième titre ("Beginning Blue") où la batterie claque tout autant que les cordes. Titre ambivalent, alternant énergie rentrée dedans et calme schizophrénique pour un même climat limite supportable. "Burning Blind" caresse l'oreille par ses dissonances (sic !) devenant boucles, créant ainsi la structure même du morceau, soutenue par une batterie métronomique et une basse toute en rondeur, ne laissant la place qu'au larsen puis aux choeurs d'Isabelle... Pour ne finir que dans des guitares en tourbillon. "Harmony" est une descente (montée ?) entre rêve et réalité où les voix étouffées renvoient à une certaine idée d'aliénation mentale.
Candle nous livrait là un EP très cohérent et d'une recherche de matière sonore rarissime chez les groupes Français de cette époque. Beginning Blue est aussi le dernier EP de Candle, sur les cendres duquel naîtra Carmine...
Ce maxi est composé de 2x2 chansons aux structures antinomiques : "No Eyes" et "Burning Blind" classiques dans leurs formes, répondent à "Beginning Blue" et "Harmony" plus minimalistes et CAN(esques) où la batterie reste en avant.
"No Eyes", lente montée de guitares papier de verre sur fond de rythmique binaire, est de suite enveloppée par les voix diaphanes du duo. On baigne en plein caisson d'isolation sensorielle, si dense (si doux ?) et si aride (agressif ?) à la fois qu'on s'acclimate illico. Parterre de grattes aussitôt survolé d'un solo (une fois n'est pas coutume chez les gazers) de grande classe. La rédemption n'intervient qu'avec les chœurs d'Isabelle et Julien plus en avant et prenant la tangente. Electrochoc sur le deuxième titre ("Beginning Blue") où la batterie claque tout autant que les cordes. Titre ambivalent, alternant énergie rentrée dedans et calme schizophrénique pour un même climat limite supportable. "Burning Blind" caresse l'oreille par ses dissonances (sic !) devenant boucles, créant ainsi la structure même du morceau, soutenue par une batterie métronomique et une basse toute en rondeur, ne laissant la place qu'au larsen puis aux choeurs d'Isabelle... Pour ne finir que dans des guitares en tourbillon. "Harmony" est une descente (montée ?) entre rêve et réalité où les voix étouffées renvoient à une certaine idée d'aliénation mentale.
Candle nous livrait là un EP très cohérent et d'une recherche de matière sonore rarissime chez les groupes Français de cette époque. Beginning Blue est aussi le dernier EP de Candle, sur les cendres duquel naîtra Carmine...
Très bon 16/20 | par Cocteaukid |
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