The Darling Buds
Pop Said... |
Label :
Epic |
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Contrairement à ce que persistent à croire certains, les années 80 ont été avant tout une décennie placée sous le signe de la pop. Quitte à le marteler encore et encore pour éviter les oublis et les confusions.
Le mouvement issu de l'indie pop, "Blonde", est d'ailleurs symptomatique de cette vague de fraîcheur insouciante et entraînante. Le terme vient du fait que les Darling Buds avaient l'habitude de signer leurs premiers singles "Blond 1" ou "Blond 2", histoire de se moquer des journalistes qui faisaient le rapprochement avec les Primitives ou les Flamates. En effet, le dénominateur de tous ces groupes était qu'ils étaient constitués d'une chanteuse, souvent ravissante, mutine, et bien sûr blonde, accompagnée d'une troupe de gars aux blousons de cuir et aux lunettes de soleil, adoptant une posture croisée entre The Jesus And Mary Chain et les groupes mods. En ce qui concerne la musique celle-ci fait appel à la même formule : des mélodies pop, des vraies, c'est-à-dire qui assument parfaitement leur côté rose-bonbon, voire carrément bêta, emmenées par une voix féminine suave et lumineuse, accouplée à des guitares acérées, sales et rudimentaires : on revient au basique, presque au rock pur et dur, et à l'époque, c'était une révolution, un vrai affront fait à l'industrie du disque, habituée à tant de formatage et d'effort de production high-tech. On aurait associé des claviers et un son glacé à cette pop, mais les Darling Buds, issus du sérail indépendant, voguant sur la vague noisy-pop qui avait lieu au Royaume-Uni, préféraient s'en passer : quasiment punk comme attitude !
Alors évidement une chanson et tout est dit : cela ne se renouvelle pas énormément et lorsqu'on en a entendu une, on a entendu toutes les autres, mais du coup, on ne boude pas son plaisir, car sur ce premier album, des titres sympathiques, il y en a toute une tripotée.
Cette musique, tout en étant imprégnée de son époque, demeure pourtant indémodable, car trop éclatante pour subir les effets du temps, à l'image de sa chanteuse au look toujours impeccable, l'inimitable Andrea Lewiss. Celle-ci se démarque nettement grâce à sa fougue et sa voix douce, qui ne fut sans doute pas pour rien dans le courant twee des Talulah Gosh ou le shoegaze des Charlottes.
On compte donc pas mal de merveilles pop où les guitares de Harley Farr se font noisy et la section rythmique de Chris Mc Dohom et Bloss, flexible, simpliste presque. Courtes, efficaces, difficile d'en extraire parmi ce recueil, à noter cependant la présence des célèbres single "If I Said..." et "Shame On You".
Cet opus est imparable, véritable déclaration d'amour pour la pop.
Le mouvement issu de l'indie pop, "Blonde", est d'ailleurs symptomatique de cette vague de fraîcheur insouciante et entraînante. Le terme vient du fait que les Darling Buds avaient l'habitude de signer leurs premiers singles "Blond 1" ou "Blond 2", histoire de se moquer des journalistes qui faisaient le rapprochement avec les Primitives ou les Flamates. En effet, le dénominateur de tous ces groupes était qu'ils étaient constitués d'une chanteuse, souvent ravissante, mutine, et bien sûr blonde, accompagnée d'une troupe de gars aux blousons de cuir et aux lunettes de soleil, adoptant une posture croisée entre The Jesus And Mary Chain et les groupes mods. En ce qui concerne la musique celle-ci fait appel à la même formule : des mélodies pop, des vraies, c'est-à-dire qui assument parfaitement leur côté rose-bonbon, voire carrément bêta, emmenées par une voix féminine suave et lumineuse, accouplée à des guitares acérées, sales et rudimentaires : on revient au basique, presque au rock pur et dur, et à l'époque, c'était une révolution, un vrai affront fait à l'industrie du disque, habituée à tant de formatage et d'effort de production high-tech. On aurait associé des claviers et un son glacé à cette pop, mais les Darling Buds, issus du sérail indépendant, voguant sur la vague noisy-pop qui avait lieu au Royaume-Uni, préféraient s'en passer : quasiment punk comme attitude !
Alors évidement une chanson et tout est dit : cela ne se renouvelle pas énormément et lorsqu'on en a entendu une, on a entendu toutes les autres, mais du coup, on ne boude pas son plaisir, car sur ce premier album, des titres sympathiques, il y en a toute une tripotée.
Cette musique, tout en étant imprégnée de son époque, demeure pourtant indémodable, car trop éclatante pour subir les effets du temps, à l'image de sa chanteuse au look toujours impeccable, l'inimitable Andrea Lewiss. Celle-ci se démarque nettement grâce à sa fougue et sa voix douce, qui ne fut sans doute pas pour rien dans le courant twee des Talulah Gosh ou le shoegaze des Charlottes.
On compte donc pas mal de merveilles pop où les guitares de Harley Farr se font noisy et la section rythmique de Chris Mc Dohom et Bloss, flexible, simpliste presque. Courtes, efficaces, difficile d'en extraire parmi ce recueil, à noter cependant la présence des célèbres single "If I Said..." et "Shame On You".
Cet opus est imparable, véritable déclaration d'amour pour la pop.
Sympa 14/20 | par Vic |
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