Half String
Tripping Up Breathing |
Label :
Independent Project |
||||
Brandon Capps se risque enfin à durcir son ton et à se doter d'une force supplémentaire sur les cinq chansons qui composent ce maxi. Comme pour se convaincre lui-même de son attachement à la réalité, alors que cela fait bien longtemps qu'il ne représente plus qu'un continent à la dérive.
Toujours aidés de guitares sèches et d'une surenchère d'instruments électriques, le rythme devient beaucoup plus tonique, tourbillonnant ("Quiet Like Seeds"), sans pour autant oublier les arpèges, véritables signatures du groupe ("Brief Like Photograph"). Avec "Evergreen", on dirait Moose à ses débuts, lorsque ceux-ci mettaient en scène une fuite en avant, mais sans conviction, juste pour regarder ce qu'il se passe lorsqu'on court. Le reste demeure contemplatif. Car Brandon Capps n'en demeure pas moins admirateur de ces groupes qui préféraient ne pas accélérer les choses inutilement. Il ne fut pas pour rien dans l'éthique du label (dirigé par Bruce Litcher), voire même de toute la scène de l'Arizona, qu'on nomma Beautiful Noise, et regroupant toutes les formations shoegaze du cru, à savoir Alison's Halo, The Aprils, Six String Malfunction et d'autres, pratiquant une musique bien loin de la country locale. Le dernier morceau, instrumental, fait appel à des sonorités étranges, évoquant la cold-wave de Durutti Column.
La voix de Brandon Capps a quelque chose de fatigué, ce qui n'est pas sans évoquer le chanteur de Red House Painters. L'esprit n'est pas à la fête, il est juste en mode passif. Cela s'en ressent avec "Slipknot", beaucoup plus calme et reposé.
Cet EP paraîtra une fois de plus sur Independent Project, emballé dans une somptueuse pochette en carton (signé Bruce Litcher himself), comme la majorité des artistes signés sur ce label, renforçant cette musique rêveuse, sensorielle et parfois inquiétante, parcourue d'accords noisy, de guitares sèches ou de rythmes glacés, annonciateur du post-rock à venir.
L'intensité sonore se construit lentement et s'impose à coup d'ambiance délicate ou d'éclairs de guitares.
Toujours aidés de guitares sèches et d'une surenchère d'instruments électriques, le rythme devient beaucoup plus tonique, tourbillonnant ("Quiet Like Seeds"), sans pour autant oublier les arpèges, véritables signatures du groupe ("Brief Like Photograph"). Avec "Evergreen", on dirait Moose à ses débuts, lorsque ceux-ci mettaient en scène une fuite en avant, mais sans conviction, juste pour regarder ce qu'il se passe lorsqu'on court. Le reste demeure contemplatif. Car Brandon Capps n'en demeure pas moins admirateur de ces groupes qui préféraient ne pas accélérer les choses inutilement. Il ne fut pas pour rien dans l'éthique du label (dirigé par Bruce Litcher), voire même de toute la scène de l'Arizona, qu'on nomma Beautiful Noise, et regroupant toutes les formations shoegaze du cru, à savoir Alison's Halo, The Aprils, Six String Malfunction et d'autres, pratiquant une musique bien loin de la country locale. Le dernier morceau, instrumental, fait appel à des sonorités étranges, évoquant la cold-wave de Durutti Column.
La voix de Brandon Capps a quelque chose de fatigué, ce qui n'est pas sans évoquer le chanteur de Red House Painters. L'esprit n'est pas à la fête, il est juste en mode passif. Cela s'en ressent avec "Slipknot", beaucoup plus calme et reposé.
Cet EP paraîtra une fois de plus sur Independent Project, emballé dans une somptueuse pochette en carton (signé Bruce Litcher himself), comme la majorité des artistes signés sur ce label, renforçant cette musique rêveuse, sensorielle et parfois inquiétante, parcourue d'accords noisy, de guitares sèches ou de rythmes glacés, annonciateur du post-rock à venir.
L'intensité sonore se construit lentement et s'impose à coup d'ambiance délicate ou d'éclairs de guitares.
Très bon 16/20 | par Vic |
En ligne
402 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages