Perio

Ma première rencontre avec Perio se passe sur scène où ils font l'ouverture pour Dominique A. Le seul souvenir que j'en garde, allez savoir pourquoi, est leur nom. Quelques mois ou années plus tard ce nom me revient en mémoire lorsque je découvre Icy Morning In Paris dans les bacs d'un soldeur. J'achète, et après quelques écoutes, j'oublie le disque.

Il y a peu, une envie irrésistible de réécouter les "moutons noirs" de ma discothèque me prend. Et là, je découvre benoîtement deux voix, quelques arpèges de guitares et une batterie peu présente. Voilà pour l'ordinaire peu ordinaire de ce duo. Plus que de la technique, c'est une foi inébranlable qu'il faut pour réaliser un disque avec si peu de moyen lorsque l'on a tant de talent.

Certes le musicien professionnel trouvera cette musique bien basique, mais le non musicien se réjouira devant cette honnêteté, car la facilité avec laquelle certains titres ("When Jack Comes", "Bride And Tears", "Party Pooper") s'impriment dans l'esprit ne peut pas être du au hasard. La malignité du jeu des voix alternant féminin et masculin, ainsi que quelques saturations sont de bien maigres effets, mais si réels, si ancrés dans notre quotidien, qu'ils touchent à chaque fois.