Brian Eno
Here Come The Warm Jets |
Label :
EG |
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Cohabitation avec Brian Ferry devenue impossible, Brian Eno s'en va voguer en solitaire. C'est dire que maquillé comme une pute septuagénaire et affriolé de tenues qui ferait saliver n'importe quel travelo de première classe, Brian Eno volait constamment la vedette au susdit Ferry. Si bien que le crooner glam à l'ego très développé l'obligeait carrément à jouer dans le noir aux concerts de son Roxy Music...
Ambiance pourrie que le Brian chauve fuit après la sortie de For Your Pleasure pour s'installer en solo quelques mois plus tard avec Here Come The Warm Jets. Sans doute doté d'un fort capital sympathie, Eno s'entoure sans peine du beau monde de la pop et prog music pour concocter son premier album à l'inspiration arty glam: des King Crimson, des Hawkwind, des premiers couteaux de studios (Chris Thomas, Chris Spedding) et bien sûr des Roxy Music (en fait il ne manque que Ferry pour retrouver le combo au grand complet).
Difficile de faire un disque d'une totale nullité avec de tels gens autour de soi. Mais imposer son propre univers avec autant de guest n'est pas chose aisée non plus. Et c'est que malgré sa médiocrité technique légendaire, Brian Eno a su parfaitement tiré parti des ses amis pour fomenter dès ce premier album un univers à soi très coloré. On débute par du Velvet Underground rose fluo ("Needles In The Camel's Eyes") pour finir yeux écarquillés sur le bleu horizon d'une liesse euphorique ("Here Come The Warm Jets"). Entre les deux, ce glam torsadé et arrangé avec soin aura donné un impressionnant récital expérimental aux paroles absconses dont on ne retient le plus souvent que le "Baby's On Fire" carbonisé par le solo d'un furieux Robert Fripp. Mais injure ce serait faire à ce "Same Of Them Are Old" façon Beach Boys qui fond dans la bouche ou ce "Dead Finks Don't Talk" dada. Ou toutes les autres.
Rien à jeter, tout à déguster sur ce Here Come Warm Jets impressionnant de maîtrise. Ne trouvant point de meilleure formule que celle du toujours très impeccable Jérôme Soligny, je me contenterai de citer le musico critic rock pour résumer ce premier opus du grand Brian : 'du glam joué avec deux doigts dont un pointé vers le ciel'. Comprenne qui écoutera.
Ambiance pourrie que le Brian chauve fuit après la sortie de For Your Pleasure pour s'installer en solo quelques mois plus tard avec Here Come The Warm Jets. Sans doute doté d'un fort capital sympathie, Eno s'entoure sans peine du beau monde de la pop et prog music pour concocter son premier album à l'inspiration arty glam: des King Crimson, des Hawkwind, des premiers couteaux de studios (Chris Thomas, Chris Spedding) et bien sûr des Roxy Music (en fait il ne manque que Ferry pour retrouver le combo au grand complet).
Difficile de faire un disque d'une totale nullité avec de tels gens autour de soi. Mais imposer son propre univers avec autant de guest n'est pas chose aisée non plus. Et c'est que malgré sa médiocrité technique légendaire, Brian Eno a su parfaitement tiré parti des ses amis pour fomenter dès ce premier album un univers à soi très coloré. On débute par du Velvet Underground rose fluo ("Needles In The Camel's Eyes") pour finir yeux écarquillés sur le bleu horizon d'une liesse euphorique ("Here Come The Warm Jets"). Entre les deux, ce glam torsadé et arrangé avec soin aura donné un impressionnant récital expérimental aux paroles absconses dont on ne retient le plus souvent que le "Baby's On Fire" carbonisé par le solo d'un furieux Robert Fripp. Mais injure ce serait faire à ce "Same Of Them Are Old" façon Beach Boys qui fond dans la bouche ou ce "Dead Finks Don't Talk" dada. Ou toutes les autres.
Rien à jeter, tout à déguster sur ce Here Come Warm Jets impressionnant de maîtrise. Ne trouvant point de meilleure formule que celle du toujours très impeccable Jérôme Soligny, je me contenterai de citer le musico critic rock pour résumer ce premier opus du grand Brian : 'du glam joué avec deux doigts dont un pointé vers le ciel'. Comprenne qui écoutera.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
Posté le 22 mars 2008 à 13 h 56 |
Arrêtons un peu de faire dire n'importe quoi aux notes, me disais-je récemment en réécoutant ce premier opus de Brian Eno, en pensant qu'il était quand même un peu exagéré de lui coller mieux qu'un 12.
Brian Eno, artiste certes grandement respectable pour son Another Green World ou pour son œuvre en tandem avec David Byrne. Mais pour ce premier album nous sommes en 1974 et il n'a encore rien accompli de bien marquant, bien qu'il se soit déjà fait voir dans les très médiatisés Roxy Music, groupe dont la musique n'est pas franchement ma tasse de bière.
Et si ce premier disque sonne encore un peu trop Roxy il n'y a pas de quoi s'étonner au vu des invités... à commencer par Phil Manzanera. On trouve aussi des noms bien plus bandant pour mes oreilles tels Chris Spedding (qui a posé sa guitare chez pas mal de monde), Bill MacCormick (bassiste de Matching Mole), John Wetton (passé chez King Crimson) et bien sûr Robert Fripp qu'on ne présente plus. Et en exagérant à peine, les morceaux intéressants sont ceux où Robert Fripp vient poser sa guitare. Entre une inclinaison à l'expérimental, que de trouvailles quand même. Des ambiances à la Ziggy Stardust et sa tendance vers le glam, son esthétisme très... particulier qui laisse des facettes bien plus mitigées.
On en revient toujours au même problème : on parle d'un disque aux qualités indéniables mais si je lui mets 19 et que je mets 20 à Another..., la différence me semble bien faible. Ou alors j'ai raté une étape et c'est 19/40 à comparer au 20/20 de My Life In The Bush.... C'était les grandes heures du rock dont même les disques moyens gardent un intérêt.
Brian Eno, artiste certes grandement respectable pour son Another Green World ou pour son œuvre en tandem avec David Byrne. Mais pour ce premier album nous sommes en 1974 et il n'a encore rien accompli de bien marquant, bien qu'il se soit déjà fait voir dans les très médiatisés Roxy Music, groupe dont la musique n'est pas franchement ma tasse de bière.
Et si ce premier disque sonne encore un peu trop Roxy il n'y a pas de quoi s'étonner au vu des invités... à commencer par Phil Manzanera. On trouve aussi des noms bien plus bandant pour mes oreilles tels Chris Spedding (qui a posé sa guitare chez pas mal de monde), Bill MacCormick (bassiste de Matching Mole), John Wetton (passé chez King Crimson) et bien sûr Robert Fripp qu'on ne présente plus. Et en exagérant à peine, les morceaux intéressants sont ceux où Robert Fripp vient poser sa guitare. Entre une inclinaison à l'expérimental, que de trouvailles quand même. Des ambiances à la Ziggy Stardust et sa tendance vers le glam, son esthétisme très... particulier qui laisse des facettes bien plus mitigées.
On en revient toujours au même problème : on parle d'un disque aux qualités indéniables mais si je lui mets 19 et que je mets 20 à Another..., la différence me semble bien faible. Ou alors j'ai raté une étape et c'est 19/40 à comparer au 20/20 de My Life In The Bush.... C'était les grandes heures du rock dont même les disques moyens gardent un intérêt.
Correct 12/20
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