Adam Ant
Friend Or Foe |
Label :
Epic |
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Friend Or Foe est le premier album solo d'Adam Ant, célèbre créateur de la mode corsaire, qui a inspiré pour la petite histoire le personnage du comte Axel de Fersen dans le film Marie-Antoinette de Sofia Coppola (2006)... et peut-être aussi un certain Marquis...
Echappé d'Adam The Ants, le dandy néo-romantique londonien s'inspire toujours de la théâtralité, de la démesure et de l'ambiguïté du glam rock du début des 70's, de l'énergie du punk, et des roulements tribaux du krautrock ; mais d'autres ingrédients viennent se mêler à cette cuisine, pour nous donner des saveurs goûtues, inédites et subtiles.
Adam Ant assure non seulement le chant – et c'est assurément un grand vocaliste – mais aussi les guitares rythmiques et acoustiques, la basse, les percussions et quelques autres menus instruments. Il est aidé par le guitariste Marco Pirroni (basse et percussions également), membre d'Adam And The Ants dans son second line-up (deuxième album) après avoir brièvement joué avec Siouxsie And The Banshees. Mais aussi par le batteur Bogdan Wiczling (le groupe a abandonné sa configuration avec deux batteurs qui lui donnait une puissance et une originalité remarquables). Ainsi que par un saxophoniste, un trompettiste et des choristes.
Sur cet album, les mélodies sont brillantes, les guitares ont le plus souvent un son clair : Adam Ant abandonne donc ses racines punks. L'influence du rockabilly se fait sentir. L'ambiance est plus joyeuse, moins sombre qu'auparavant, souvent chaleureuse voire tropicale (et l'omniprésence des cuivres n'y est pas étrangère). Les rythmes sont enlevés, riches, variés et complexes. Les morceaux chancellent, tel un ivrogne rentrant chez lui au petit matin, mais ne tombent jamais. L'album est produit, de manière parfaite, par Adam Ant et Pirroni. Evoquons simplement "Place In The Country" qui, sans ses cuivres, évoquerait The Violent Femmes de par sa batterie et sa guitare rapides, sèches et simples, sur un rythme country-folk ; le somptueux "Desperate But Not Serious" (qui a donné son nom à un film de 1999), mon morceau préféré, où il est beaucoup question de sexe ; "Hello I Love You", reprise métamorphosée, presque méconnaissable, du classique des Doors ; le presque funk (voire hip-hop) "Crackpot History And The Right To Lie", avec son violon joué par Ant lui-même ; ou encore l'instrumental "Man Called Marco", superbe, avec de magnifiques parties de guitares en arpèges cristallins, et où Pirroni chante – ou plutôt parle, en toute logique – à la fin, pour se présenter brièvement.
La réédition remasterisée du CD, en 2005, comprend pas moins de 11 morceaux supplémentaires. Des démos de l'album (les titres ne sont pas les mêmes), au son très approximatif et à l'intérêt limité, sauf pour le fan, où Adam Ant joue parfois de la batterie. Mais aussi des morceaux inédits de l'époque dont un "Goody Two Shoes" plus rockabilly que jamais, un "Coup d'Etat" assez fade et un "Good Sex Rumples The Clothing" dansant et enjoué. Un très bon album en vérité.
Echappé d'Adam The Ants, le dandy néo-romantique londonien s'inspire toujours de la théâtralité, de la démesure et de l'ambiguïté du glam rock du début des 70's, de l'énergie du punk, et des roulements tribaux du krautrock ; mais d'autres ingrédients viennent se mêler à cette cuisine, pour nous donner des saveurs goûtues, inédites et subtiles.
Adam Ant assure non seulement le chant – et c'est assurément un grand vocaliste – mais aussi les guitares rythmiques et acoustiques, la basse, les percussions et quelques autres menus instruments. Il est aidé par le guitariste Marco Pirroni (basse et percussions également), membre d'Adam And The Ants dans son second line-up (deuxième album) après avoir brièvement joué avec Siouxsie And The Banshees. Mais aussi par le batteur Bogdan Wiczling (le groupe a abandonné sa configuration avec deux batteurs qui lui donnait une puissance et une originalité remarquables). Ainsi que par un saxophoniste, un trompettiste et des choristes.
Sur cet album, les mélodies sont brillantes, les guitares ont le plus souvent un son clair : Adam Ant abandonne donc ses racines punks. L'influence du rockabilly se fait sentir. L'ambiance est plus joyeuse, moins sombre qu'auparavant, souvent chaleureuse voire tropicale (et l'omniprésence des cuivres n'y est pas étrangère). Les rythmes sont enlevés, riches, variés et complexes. Les morceaux chancellent, tel un ivrogne rentrant chez lui au petit matin, mais ne tombent jamais. L'album est produit, de manière parfaite, par Adam Ant et Pirroni. Evoquons simplement "Place In The Country" qui, sans ses cuivres, évoquerait The Violent Femmes de par sa batterie et sa guitare rapides, sèches et simples, sur un rythme country-folk ; le somptueux "Desperate But Not Serious" (qui a donné son nom à un film de 1999), mon morceau préféré, où il est beaucoup question de sexe ; "Hello I Love You", reprise métamorphosée, presque méconnaissable, du classique des Doors ; le presque funk (voire hip-hop) "Crackpot History And The Right To Lie", avec son violon joué par Ant lui-même ; ou encore l'instrumental "Man Called Marco", superbe, avec de magnifiques parties de guitares en arpèges cristallins, et où Pirroni chante – ou plutôt parle, en toute logique – à la fin, pour se présenter brièvement.
La réédition remasterisée du CD, en 2005, comprend pas moins de 11 morceaux supplémentaires. Des démos de l'album (les titres ne sont pas les mêmes), au son très approximatif et à l'intérêt limité, sauf pour le fan, où Adam Ant joue parfois de la batterie. Mais aussi des morceaux inédits de l'époque dont un "Goody Two Shoes" plus rockabilly que jamais, un "Coup d'Etat" assez fade et un "Good Sex Rumples The Clothing" dansant et enjoué. Un très bon album en vérité.
Parfait 17/20 | par Gaylord |
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