Elvis Costello
Armed Forces |
Label :
Radar |
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Sitôt sa tournée nord-américaine achevée, la boule de nerfs à lunettes file en studio mettre en boîte Armed Forces, troisième larron de sa déjà très impressionnante discographie. Une cadence de stakhanoviste amphétaminé qu'Elvis Costello ne quittera pas pendant près de 10 ans, sans doute trop heureux de déverser sa créativité bouillonnante sur des critiques qui lui seront si souvent dithyrambiques.
Mais cette fois-ci avec Armed Forces, c'est au tour de la populace de consacrer pleinement le bigleux féroce. Un album classé dans le top 10 américain et un single qui va chatouiller les esgourdes de nos amis anglais pendant plusieurs semaines. Plus gros succès à ce jour d'Elvis Costello dans sa mère-patrie, ce "Oliver's Army", commentaire géopolitique qui ne trompe pas sur la marchandise de son écrin : Costello troque son costume de rocker beugleur en surchauffe pour l'habit d'un habile songwriter pop.
Semblant un brin plus détendu, l'Anglais nous assaille d'une pop sinueuse et sophistiquée. Souvent deux idées, deux mélodies voir trois, qui s'entrecroisent sur un même morceau. Des pop-songs multidirectionnelles qui peuvent désorienter au premier abord, mais la magie grisante de ce classieux fourre-tout opère toutefois très vite. Valse fatiguée ("Sunday's Best"), slow langoureux ("Party Girl"), R'n'B sautillant ("Moods For Moderns"), chevauchée mélodramatique ("Chemistry Class")... un foisonnant mélange des genres qui prouve une nouvelle fois l'incroyable boulimie musicale d'Elvis Costello, capable d'avaler tant de choses et de les régurgiter en les faisant totalement siennes.
Résultat de cette cuisine 3 étoiles : chef-d'œuvre. Encore un. Cet Armed Forces qui donnera deux trois sacs de grains à moudre à une flopée de songwriter touche-à-tout. Un type comme Prince par exemple. Il n'est d'ailleurs pas exclu de voir une certaine ressemblance frappante entre "Green Shit" et le "Sign'O The Times" du Kid de Minneapolis... Et dire que dans la même année, entre deux concerts, l'Anglais prit le temps d'enfiler la casquette de producteur et d'apposer ainsi son nom sur un autre chef-d'œuvre : le premier album des Specials. En cette fin des années 70, 'The Hardest Working Man in Show Business', pas de doute, c'est Elvis Costello.
Mais cette fois-ci avec Armed Forces, c'est au tour de la populace de consacrer pleinement le bigleux féroce. Un album classé dans le top 10 américain et un single qui va chatouiller les esgourdes de nos amis anglais pendant plusieurs semaines. Plus gros succès à ce jour d'Elvis Costello dans sa mère-patrie, ce "Oliver's Army", commentaire géopolitique qui ne trompe pas sur la marchandise de son écrin : Costello troque son costume de rocker beugleur en surchauffe pour l'habit d'un habile songwriter pop.
Semblant un brin plus détendu, l'Anglais nous assaille d'une pop sinueuse et sophistiquée. Souvent deux idées, deux mélodies voir trois, qui s'entrecroisent sur un même morceau. Des pop-songs multidirectionnelles qui peuvent désorienter au premier abord, mais la magie grisante de ce classieux fourre-tout opère toutefois très vite. Valse fatiguée ("Sunday's Best"), slow langoureux ("Party Girl"), R'n'B sautillant ("Moods For Moderns"), chevauchée mélodramatique ("Chemistry Class")... un foisonnant mélange des genres qui prouve une nouvelle fois l'incroyable boulimie musicale d'Elvis Costello, capable d'avaler tant de choses et de les régurgiter en les faisant totalement siennes.
Résultat de cette cuisine 3 étoiles : chef-d'œuvre. Encore un. Cet Armed Forces qui donnera deux trois sacs de grains à moudre à une flopée de songwriter touche-à-tout. Un type comme Prince par exemple. Il n'est d'ailleurs pas exclu de voir une certaine ressemblance frappante entre "Green Shit" et le "Sign'O The Times" du Kid de Minneapolis... Et dire que dans la même année, entre deux concerts, l'Anglais prit le temps d'enfiler la casquette de producteur et d'apposer ainsi son nom sur un autre chef-d'œuvre : le premier album des Specials. En cette fin des années 70, 'The Hardest Working Man in Show Business', pas de doute, c'est Elvis Costello.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
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