She Wants Revenge

This Is Forever

This Is Forever

 Label :     Geffen 
 Sortie :    mardi 09 octobre 2007 
 Format :  Album / CD   

She Wants Revenge seraient les fils putatifs de Joy Division (et New Order), The Cure et Depeche Mode, le fruit des amours déliquescents et incestueux de ces trois formations mythiques des eighties ?
Oui et non.
On y croise les fantômes de ces groupes – et de bien d'autres. She Wants Revenge semble clairement appartenir à cette vague revival post-punk, dont ils seraient les fers de lance après Interpol ou Editors, voire Franz Ferdinand et d'autres.
D'un autre côté, bien des aspects les démarquent de la cold- et new-wave britannique du début des années 80. D'une part, ce sont avant tout deux DJ, ce qui change sérieusement la donne. Les compositions du duo et leurs rythmiques électroniques et métronomiques donnent furieusement envie de rejoindre le dance floor. D'autre part, ce sont des Américains, des Californiens plus précisément. On pense alors aux décors hollywoodiens en carton-pâte ou aux reconstitutions de Disneyland à l'effigie des monuments emblématiques de chaque grand pays du monde. Tout est là pour nous faire croire à une réincarnation, on essaie de s'approprier ces temps et ces espaces étranges et étrangers. Mais l'auditeur n'est pas dupe, on sait bien qu'il s'agit davantage d'un hommage.
Le duo en question, c'est Justin Warfield (chant, guitares, claviers) et Adam Bravin (basse, claviers, programmation). En tournée, ils sont aidés par le guitariste Thomas Froggatt (bassiste de VAST) et le batteur Scott Ellis (Mellowdrome).
On ne peut que s'incliner devant ces mélodies efficaces, ces rythmes dansants mais jamais putassiers, cette voix ténébreuse.
Mais les influences sont visibles, de "Walking Away" (qui a dit "Walk Away" des Sisters Of Mercy ?) au sample du cultissime "Bela Lugosi's Dead" de Bauhaus sur "Checking Out", en passant par le ‘she cries like a baby' de "Replacement" qui rappelle Psychedelic Furs ("No Easy Street") ou le chant sur "Pretend The World Is Ending", imité de Peter Murphy.
Le groupe évoque aussi des combos gothiques du début des 80's (Danse Society, Xymox) et surtout des années 90, en particulier californiens, tels London After Midnight. Mais également un peu, sur "What I Want", leurs compatriotes de la Côte Est, The Cramps (la guitare en vibrato).
L'intro acoustique de "It's Just Begun", guitare folk et piano, détonne quelque peu.
Somme toute, This Is Forever est un produit de synthèse fort sympathique, avec toutefois une dose d'inventivité, notamment due au fait qu'il s'agit de DJ américains, mais on ne criera pas au génie.


Sympa   14/20
par Gaylord


 Moyenne 14.50/20 

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Posté le 17 août 2008 à 01 h 12

Une année après la sortie de leur premier album éponyme, le duo californien revient avec une ligne de conduite similaire : voix grisâtre et sans conviction de Justin Warfield et sons plus que carrés, faits de boîtes à rythmes, de quelques notes de synthé et d'un ligne de basse simplifiée, de Adam Bravin. L'objectif reste donc d'arpenter les pistes des dancefloors en modernisant les mélodies minimalistes de l'esprit dark-wave.

Peu d‘inspiration et de prises de risque donc, mais l'on retiendra tout de même les quelques titres "Walking Away", "This Is The End" et "Cheking Out" pour leur coté dansant ainsi que "True Romance", "It's Just Begun" et "She Will Always Be A Broken Girl" pour leurs mélodies plus froides et romantiques.
Cependant She Wants Revenge, en s'orientant timidement vers une tendance plus pop avec les pistes "Replacement" et "Rachael", démontre une certaine polyvalence jusqu'alors inconnue. Conséquence, les sensibilités clubby et sombres sont ainsi légèrement moins prononcées que sur le premier opus. This Is Forever remplit donc son simple rôle, celui d'être un bon petit album d'électro basé sur un identité post-punk et n'en reste pas moins efficace et percutant.
Bon   15/20







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