Pineapple Thief
Little Man |
Label :
Cyclops |
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Souvent assimilé à un clone du Porcupine Tree tirant vers Radiohead, Pineapple Thief n'a pas toujours trouvé son public. A la sortie de ce cinquième album, toujours les mêmes rengaines ressortent. Et, rien à redire, c'est assez juste. Mais... Pourquoi, sous prétexte qu'on est largement influencé par de la musique de grande qualité et qu'on en reprend l'essence à sa sauce, pourquoi donc ne pourrait-on pas réussir à faire un bon disque à son tour ? Voilà le dilemme permanent du groupe de Bruce Soord. Permanent oui, et encore plus flagrant ici tant le son "Thom Yorke" est présent dans ce Little Man (ici d'ailleurs beaucoup plus que le son "Steven Wilson"). Mais revenons au disque.
Ce Little Man s'appelle en réalité Felix, fils grand prématuré du chanteur Bruce Soord décédé en février 2006. L'album lui est tout naturellement dédié. Et tout aussi naturellement, le ton n'est pas à la fête.
Dès les premières notes de l'album, on retrouve des tempos lents et ténébreux ("Dead In The Water"), qui rentrent directement dans le crâne. La recette basée sur des accords acoustiques, souvent accompagnés de nappes de violons ou de chants aériens n'est pas nouvelle, mais elle est ici, par endroits, distribuée de main de maître. Elle atteint son paroxysme sur deux sublimes ballades pop : "Boxing Day" et "Snowdrops". Cette dernière, plus évolutive, nous permettra par ailleurs de découvrir un des effets favoris du groupe dans un final étourdissant de maestria au rythme de claquements de mains. Absolument splendide, ce titre est une des pièces maîtresses de ma discothèque mélancolique, et pour longtemps.
Pour le reste, Little Man respecte trait pour trait les codes de la pop progressive, c'est-à-dire sur des formats légèrement plus longs que la norme pop, avec des passages atmosphériques ("We Love You") ou plus psychédéliques ("God Bless The Child"). Parfois répétitif, comme sur le très beau "Wilting Violet", Pineapple Thief ne se soucie guère des normes, il pose simplement ses ambiances mélancoliques et laisse opérer la magie ... Et ça marche !!
Le problème, car il y a bien un problème, c'est que "God Bless The Child" aurait pu trouver sa place sur Hail To The Thief, "Little Man" sur The Bends, "God Bless The Children" sur Kid A et la superbe "Run A Mile" sur OK Computer. Le pire, c'est qu'en disant ça, je n'exagère pas un instant.
Celà dit, et c'est là que je voulais en venir en introduction, tous ces titres sont réjouissants, et, quelque part, Pineapple Thief nous permet avec talent et conviction de poursuivre nos aventures musicales préférées. Alors, en quoi devrions-nous les blâmer ???
Certes, Little Man n'invente rien, voire plagie, mais au final, la copie est presque aussi bonne que l'original et moi, j'apprécie.
Ce Little Man s'appelle en réalité Felix, fils grand prématuré du chanteur Bruce Soord décédé en février 2006. L'album lui est tout naturellement dédié. Et tout aussi naturellement, le ton n'est pas à la fête.
Dès les premières notes de l'album, on retrouve des tempos lents et ténébreux ("Dead In The Water"), qui rentrent directement dans le crâne. La recette basée sur des accords acoustiques, souvent accompagnés de nappes de violons ou de chants aériens n'est pas nouvelle, mais elle est ici, par endroits, distribuée de main de maître. Elle atteint son paroxysme sur deux sublimes ballades pop : "Boxing Day" et "Snowdrops". Cette dernière, plus évolutive, nous permettra par ailleurs de découvrir un des effets favoris du groupe dans un final étourdissant de maestria au rythme de claquements de mains. Absolument splendide, ce titre est une des pièces maîtresses de ma discothèque mélancolique, et pour longtemps.
Pour le reste, Little Man respecte trait pour trait les codes de la pop progressive, c'est-à-dire sur des formats légèrement plus longs que la norme pop, avec des passages atmosphériques ("We Love You") ou plus psychédéliques ("God Bless The Child"). Parfois répétitif, comme sur le très beau "Wilting Violet", Pineapple Thief ne se soucie guère des normes, il pose simplement ses ambiances mélancoliques et laisse opérer la magie ... Et ça marche !!
Le problème, car il y a bien un problème, c'est que "God Bless The Child" aurait pu trouver sa place sur Hail To The Thief, "Little Man" sur The Bends, "God Bless The Children" sur Kid A et la superbe "Run A Mile" sur OK Computer. Le pire, c'est qu'en disant ça, je n'exagère pas un instant.
Celà dit, et c'est là que je voulais en venir en introduction, tous ces titres sont réjouissants, et, quelque part, Pineapple Thief nous permet avec talent et conviction de poursuivre nos aventures musicales préférées. Alors, en quoi devrions-nous les blâmer ???
Certes, Little Man n'invente rien, voire plagie, mais au final, la copie est presque aussi bonne que l'original et moi, j'apprécie.
Très bon 16/20 | par Sinoc |
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