Supergrass
Diamond Hoo Ha |
Label :
Parlophone |
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Alors que tout le monde se paluche sur la nouvelle ignominie de Coldplay, Supergrass continue de tracer son chemin dans l'ombre, au milieu de quarante années de pop britannique. Toujours injustement laissé de côté, le groupe d'Oxford ajoute avec Diamond Hoo Ha une nouvelle pièce de choix à sa discographie déjà reluisante.
On avait laissé les frangins en plein deuil et spleen nostalgique sur le très sous-estimé Road To Rouen, ils nous reviennent ragaillardis, joue rosée et joie de vivre retrouvée, pour un album pailleté et multicolore. Enregistrés à Berlin (sur les traces de Bowie), ces onze morceaux ressortent le matos seventies du placard. Claviers à gogo, pédales d'effets vintages, techniques d'enregistrement oubliées... pour un son chaud, ample, accueillant et plutôt rare en notre époque aseptisée. La niaque de retour, on goûte à nouveau avec délectation à cette pop sucrée et foutraque. Le chant enjoué retrouve sa propension à mettre la banane comme aux plus belles heures de Life On Other Planets ou de l'excellent In It For The Money.
Mais à trop vouloir se replonger dans la passé, Supergrass a également inhumé des abominations qu'il aurait mieux fallu laisser reposer en paix. Le clavier Wurlitzer c'est comme les fraises Tagada : à consommer avec modération sous peine de laisser un sale goût dans la bouche. Et là Rob Coombes dépasse par moments les bornes du ridicule en faisant dangereusement pencher son groupe du côté des horribles Supertramp. La deuxième moitié de l'album est massacrée par ses excès. Il est également dommage que les pistes suivies sur l'album précédent aient été totalement oubliées sur celui-ci. Finis les arrangements sixties, les mélodies douces amères...
Il manque également de bons gros tubes bien directs. Dommage, car sans ça, il sera difficile pour Supergrass de conquérir un auditoire nouveau. Maintenant que le groupe a testé à peu près toutes les possibilités offertes par la pop, il lui faudrait faire une bonne synthèse ce qui donnerait, sans aucun doute, un album parfait...
On avait laissé les frangins en plein deuil et spleen nostalgique sur le très sous-estimé Road To Rouen, ils nous reviennent ragaillardis, joue rosée et joie de vivre retrouvée, pour un album pailleté et multicolore. Enregistrés à Berlin (sur les traces de Bowie), ces onze morceaux ressortent le matos seventies du placard. Claviers à gogo, pédales d'effets vintages, techniques d'enregistrement oubliées... pour un son chaud, ample, accueillant et plutôt rare en notre époque aseptisée. La niaque de retour, on goûte à nouveau avec délectation à cette pop sucrée et foutraque. Le chant enjoué retrouve sa propension à mettre la banane comme aux plus belles heures de Life On Other Planets ou de l'excellent In It For The Money.
Mais à trop vouloir se replonger dans la passé, Supergrass a également inhumé des abominations qu'il aurait mieux fallu laisser reposer en paix. Le clavier Wurlitzer c'est comme les fraises Tagada : à consommer avec modération sous peine de laisser un sale goût dans la bouche. Et là Rob Coombes dépasse par moments les bornes du ridicule en faisant dangereusement pencher son groupe du côté des horribles Supertramp. La deuxième moitié de l'album est massacrée par ses excès. Il est également dommage que les pistes suivies sur l'album précédent aient été totalement oubliées sur celui-ci. Finis les arrangements sixties, les mélodies douces amères...
Il manque également de bons gros tubes bien directs. Dommage, car sans ça, il sera difficile pour Supergrass de conquérir un auditoire nouveau. Maintenant que le groupe a testé à peu près toutes les possibilités offertes par la pop, il lui faudrait faire une bonne synthèse ce qui donnerait, sans aucun doute, un album parfait...
Sympa 14/20 | par Abe-sapien |
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