The Kills
Midnight Boom |
Label :
Domino |
||||
3 ans après un No Wow explosif et sexuel, The Kills nous remet l'album que nous attendions avec impatience ; cette fois-ci, VV et Hotel semblent avoir bel et bien conservé l'essence de The Kills, le rock'n'roll sexuel déluré, sentant la sueur et la crasse de Keep On Your Mean Side. Seulement, ils ont décidé d'explorer le genre disco, et ma foi, c'est particulièrement réussi. Car si l'écoute de l'album déçoit franchement à la première écoute (l'album semble moins sexuel, moins direct que les 2 précédents, et particulièrement Keep On Your Mean Side, qui semble être l'oeuvre majeure du duo), il se révèle sensiblement meilleur à la seconde écoute, et absolument indispensable à la troisième.
Car cette fois-ci, s'ils semblent avoir abandonné l'idée du riff de guitare qui ne change durant tout un morceau, VV et Hotel semblent avoir embrassé l'idée de garder le côté dansant dans tous les morceaux, ou quasiment.
En effet, l'album débute par "U.R.A Fever", qui semble être LE morceau de l'album. C'est un dialogue entre VV et Hotel, qui commence par un sample de téléphone, et la tentative d'introduire quelques éléments hip hop est assez étrange, mais on se fait vite à cette expérimentation ; on se surprend à sauter partout avec les frissons sur le corps. I'm A Fever, I Ain't Born Typical !
Vient ensuite un "Cheap And Cheerful" désinvolte où VV crache toute sa rancoeur, franchement prenant.
Avec "Tape Song", on démarre doucement avant de partir dans une danse effrénée, et on se rend compte que le morceau est de la même trempe que "U.R.A Fever" : tout simplement LE morceau du disque. Les poils se dressent et on s'en prend plein la face de cette désinvolture cradingue dont VV a décidémment voulu nous gratifier durant tout l'album. Le refrain est absolument imparable : You've got to go straight ahead !!
"Getting Down" suit la même recette que "Tape Song", mais est plus calme et moins réussie ; passons tout de suite à "Last Day Of Magic", qui est déjà plus complexe, et appelle franchement à danser ; c'est le genre de morceau qui rappelle que PJ Harvey a tout de même été sacrément écoutée par de nombreux artistes ; comment ne pas résister à ces appels sensuels, à cette odeur de clope ?
"Hook And Line", plus répétitif, semble un peu revenir aux sources du groupe, et le refrain, franchement imparable, rappelle un "Cat Claw" moins désespéré.
"Black Balloon", quant à elle, nous donne tout l'aperçu de la mélancolie mélodique dont est capable VV ; c'est un morceau très calme, et finalement assez dansant.
"M.E.X.I.C.O.C.U" se trouve être la déception de l'album, étant un morceau assez fade et pas très inspiré ; le point noir de l'album, qui ne méritait pas ça.
"Soul Cherry", comme "What New York Used To Be" sont particulièrement groove, et échappent un peu au reste de l'album ; cependant, ces deux morceaux, s'ils semblent un peu plus calmes, n'en sont pas moins d'excellents morceaux, légèrement derrière les autres.
"Alphabet Pony" voit VV s'essayer à un spoken word sans compromis, et Hotel accompagne parfaitement cela dans un morceau ni trop court ni trop long.
L'album se termine par un "Goodnight Bad Morning", qui met fin au morceau de la fin la plus métaphorique qui soit ; le morceau est typiquement celui qui sert à nous endormir ou à nous éveiller.
Bref, avec ce 3ème album, c'est un coup de maître que The Kills nous fait, et c'est jusqu'à présent un sans faute pour leur discographie, alors franchement, chapeau, car difficile de se lasser d'un album des Kills jusqu'à présent. Tout simplement Excellent.
Car cette fois-ci, s'ils semblent avoir abandonné l'idée du riff de guitare qui ne change durant tout un morceau, VV et Hotel semblent avoir embrassé l'idée de garder le côté dansant dans tous les morceaux, ou quasiment.
En effet, l'album débute par "U.R.A Fever", qui semble être LE morceau de l'album. C'est un dialogue entre VV et Hotel, qui commence par un sample de téléphone, et la tentative d'introduire quelques éléments hip hop est assez étrange, mais on se fait vite à cette expérimentation ; on se surprend à sauter partout avec les frissons sur le corps. I'm A Fever, I Ain't Born Typical !
Vient ensuite un "Cheap And Cheerful" désinvolte où VV crache toute sa rancoeur, franchement prenant.
Avec "Tape Song", on démarre doucement avant de partir dans une danse effrénée, et on se rend compte que le morceau est de la même trempe que "U.R.A Fever" : tout simplement LE morceau du disque. Les poils se dressent et on s'en prend plein la face de cette désinvolture cradingue dont VV a décidémment voulu nous gratifier durant tout l'album. Le refrain est absolument imparable : You've got to go straight ahead !!
"Getting Down" suit la même recette que "Tape Song", mais est plus calme et moins réussie ; passons tout de suite à "Last Day Of Magic", qui est déjà plus complexe, et appelle franchement à danser ; c'est le genre de morceau qui rappelle que PJ Harvey a tout de même été sacrément écoutée par de nombreux artistes ; comment ne pas résister à ces appels sensuels, à cette odeur de clope ?
"Hook And Line", plus répétitif, semble un peu revenir aux sources du groupe, et le refrain, franchement imparable, rappelle un "Cat Claw" moins désespéré.
"Black Balloon", quant à elle, nous donne tout l'aperçu de la mélancolie mélodique dont est capable VV ; c'est un morceau très calme, et finalement assez dansant.
"M.E.X.I.C.O.C.U" se trouve être la déception de l'album, étant un morceau assez fade et pas très inspiré ; le point noir de l'album, qui ne méritait pas ça.
"Soul Cherry", comme "What New York Used To Be" sont particulièrement groove, et échappent un peu au reste de l'album ; cependant, ces deux morceaux, s'ils semblent un peu plus calmes, n'en sont pas moins d'excellents morceaux, légèrement derrière les autres.
"Alphabet Pony" voit VV s'essayer à un spoken word sans compromis, et Hotel accompagne parfaitement cela dans un morceau ni trop court ni trop long.
L'album se termine par un "Goodnight Bad Morning", qui met fin au morceau de la fin la plus métaphorique qui soit ; le morceau est typiquement celui qui sert à nous endormir ou à nous éveiller.
Bref, avec ce 3ème album, c'est un coup de maître que The Kills nous fait, et c'est jusqu'à présent un sans faute pour leur discographie, alors franchement, chapeau, car difficile de se lasser d'un album des Kills jusqu'à présent. Tout simplement Excellent.
Excellent ! 18/20 | par Ghaste X |
Posté le 16 avril 2008 à 10 h 28 |
Si on m'avait dit il y a six mois que j'adhèrerais de la sorte au nouvel album des Kills, ça m'aurait fait doucement rigoler! Les deux premiers efforts de ce duo sont plutôt sympatoches mais, hormis pour les non initiés à ce style de musique, n'apportent pas grand-chose de neuf. Ca va bien trois ou quatre morceaux mais ce genre de disque tourne vite en rond. A l'écoute de Midnight Boom, il faut croire que VV et Hotel se sont enfin rendu compte de cet état de fait.
En effet, cette fois chaque titre vient renouveler le style basique des anglais en lui apportant une fraîcheur bienvenue. L'utilisation de rythmes communicatifs et entrainants fait beaucoup dans l'intérêt du disque. On se surprend alors à taper du pied gaiement et les ritournelles sucrées de la toujours plus magnifique VV nous trottent dans le crâne des heures durant. Une production moins monolithique qu'à l'accoutumé permet également de chasser l'ennui. On reste toujours au rayon bricolage (percussions à base d'ustensiles de cuisine, mélodies égrainées aux touches de téléphone...) mais le groupe a enfin compris que l'on peut changer les réglages d'une pédale de disto ou d'un ampli ; beau progrès!
Ainsi, on a moins l'impression que l'enregistrement a eu lieu en une nuit dans une chambre d'hôtel miteuse. Le cliché rock'n'roll en prend un coup mais l'ambiance reste toujours aussi fiévreuse et sensuelle. L'écoute diffuse des quantités de phéromones qui mettent littéralement l'eau à la bouche (pour rester poli). Ce genre de sensations ne trompe pas : les Kills possèdent un feeling imparable et irrésistible. Sans ça l'écoute finirait forcément dans un sommeil profond. Au lieu de ça, Midnight Boom réveille nos instincts pervers de mammifères en rut. L'album ‘ravage dans les slips' de l'année?
En effet, cette fois chaque titre vient renouveler le style basique des anglais en lui apportant une fraîcheur bienvenue. L'utilisation de rythmes communicatifs et entrainants fait beaucoup dans l'intérêt du disque. On se surprend alors à taper du pied gaiement et les ritournelles sucrées de la toujours plus magnifique VV nous trottent dans le crâne des heures durant. Une production moins monolithique qu'à l'accoutumé permet également de chasser l'ennui. On reste toujours au rayon bricolage (percussions à base d'ustensiles de cuisine, mélodies égrainées aux touches de téléphone...) mais le groupe a enfin compris que l'on peut changer les réglages d'une pédale de disto ou d'un ampli ; beau progrès!
Ainsi, on a moins l'impression que l'enregistrement a eu lieu en une nuit dans une chambre d'hôtel miteuse. Le cliché rock'n'roll en prend un coup mais l'ambiance reste toujours aussi fiévreuse et sensuelle. L'écoute diffuse des quantités de phéromones qui mettent littéralement l'eau à la bouche (pour rester poli). Ce genre de sensations ne trompe pas : les Kills possèdent un feeling imparable et irrésistible. Sans ça l'écoute finirait forcément dans un sommeil profond. Au lieu de ça, Midnight Boom réveille nos instincts pervers de mammifères en rut. L'album ‘ravage dans les slips' de l'année?
Très bon 16/20
Posté le 21 juillet 2008 à 17 h 36 |
Après deux albums pas désagréables, mais pas franchement mémorables, The Kills nous envoient le disque qu'on attendait, pas vraiment d'eux, mais d'un Bowie dont la flamme ne se serait pas éteinte, de Pixies qui ne se seraient pas séparés. Un album à placer à côté du dernier White Stripes, l'un des meilleurs de 2008, mais qui prend une longueur d'avance sur ce dernier, carrément. Car si les White Stripes sont bons, ils regardent loin derrière, comme le faisaient justement les Kills avant cette poignée de morceaux qui sentent le souffre. Le premier d'entre eux, "U.R.A. Fever", est fiévreux, c'est le cas de le dire, on pense au Velvet, les guitares incisives rappellent celles du premier album de Bloc Party, elles sonnent ici comme des soupirs. L'intro de "Cheap and Cheerful" donne l'impression de voir rappliquer les Happy Mondays, mais se transforme vite, et arrive ce refrain, "I want you to be crazy baby, cause you're stupid when you're sane". Pertinent. "Tape Song" évoque, au départ, les Pixies (ces soupirs !), monte peu à peu en tension, et le refrain éclate comme une mine, on grimpe un sommet, les Kills font ce que les Yeah Yeah Yeahs devraient faire. Une explosion robotique et brûlante de génie. Comment ne pas avoir la chair de poule ? Déjà l'on sait ce qu'est ce disque. Les titres sont courts, concis, vont droit au but, ils frappent, déchirent, et on en redemande. On sent que The Kills s'inspirent des cinglés d'Animal Collective (les bruits de bouche de "Getting Down"), ce qui ne peut être qu'une bonne chose. Plus loin, "Last Days Of Magic" ; un mélange improbable des Pixies (pour les guitares aigres) et de la pop de Bloc Party (les voix déchirantes, et ce refrain !). Une chanson immense, un tube néo-pop, moderne et pourtant organique, purement jouissif. On continue avec un "Hook And Line" puissant, qui pourrait être un titre des Pixies. S'ouvrant sur des clappements de mains et une basse minimaliste, Black Balloon constitue la deuxième "ballade pop" de Midnight Boom. Ce pourrait être un titre des Breeders. Beau, tout simplement. "M.E.X.I.C.O.C.U." ne dure qu'une minute et trente-sept secondes, et ça suffit pour nous clouer. "Sour Cherry" sonne très actuel, comme tout l'album, en fait. Dans ce morceau, comme dans "Alphabet Pony", on retrouve la même recherche de bruitages déroutants chers à l'Animal Collective. "What New York Used to Be", avec son riff synthétique génial, marque nécessairement notre esprit au fer rouge. On pense à Peaches (pour le débit des couplets). De quoi rendre folle une fosse d'auditeurs. Et c'est déjà la fin, avec le sublime "Goodnight Bad Morning", plus classique (la boîte à rythme sonne comme une batterie discrète, les arpèges sont acoustiques, des notes de piano s'égrainent et tissent une mélodie évidente et magique), les mots bouleversent. Une conclusion qui dit clairement que le tout synthétique n'est pas la solution, que l'expérimentation doit toujours céder face à la simplicité, et qui, pourtant, donne une envie furieuse de relancer le disque. Cela fait beaucoup de (lourdes) références pour parler d'un album nouveau, qui ne ressemble à rien de connu. Mais ce sont des références à ces groupes qui ont, justement, bousculé le rock. On sent une forte nostalgie, dans ce Midnight Boom, mais les Kills ne se contentent plus de refaire la musique qu'ils ont aimé. Ils ne vont pas trop loin dans l'expérimentation non plus. Ils sont juste modernes, actuels, instantanés. Comme l'ont été Bowie, les Happy Mondays et les Pixies. En avance donc, mais seulement parce que les autres sont en retard. Oui, ils sont bien à placer entre les White Stripes (qui revisitent le passé) et Animal Collective (qui a déjà un pied, deux, voir trois, dans l'avenir). Bref, voilà un trop long discours pour un album si bref et intense. Un putain de disque.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 13 septembre 2008 à 20 h 15 |
Il faut bien reconnaître quelque chose sur cet album tant attendu : The Kills ont changé (encore). Parce que bon, oui, cet album est super. Il ouvre un nouvel aspect des Kills. Il nous fait oublier leurs deux premiers albums. Enfin pas tout à fait non plus mais VV et Hotel se sont renouvelés et ont modifié leurs idées de base de manière si vertigineuse que les vieux fans qui bandent sur VV sont un peu déboussolés. Bon, c'est con, c'est pas mon cas.
J'adore cet album. Et oui, il a l'air d'un album déstructuré et bordélique. Et alors ? Ca vous dérange tant que ça ? Celui qui connaît le travail des Kills sait que ce n'est pas une surprise : les Kills sont des artistes peintres, photographes, ils savent faire plein d'autres trucs à coté de leur projet musical. Et croyez-moi, c'est bien cela qui fait qu'ils sont aussi bons, et aussi intelligents dans leurs compositions et leurs idées. Le fait de toujours vouloir se renouveler et projeter son travail dans le futur est une preuve d'intelligence, non ?
Alors, ce Midnight Boom ? "URA Fever" est une chanson dont certains... types, ont dit 'ça s'rapproche du trip hop'. En fait, pas du tout. Cette chanson est plus que ca. Elle mélange le style contemporain et urbain que les Kills ont attribué à cet album avec leur sensualité originelle, en basant la chanson sur un dialogue téléphonique.
"Cheap And Cheerful" se doit d'être l'hymne des jeunes de 2008 : 'I want you to be crazy cause you're boring baby when you're straight !'. ENFIN UN GROUPE QUI DIT CA, MERDE ! Jetez vos Coldplay ou autres groupes pour teens dépressifs et propres sur eux ! Ecoutez un peu ce que les Kills vous offrent ! Un hymne anticonformiste et sur le plan musical, si bien mené. Un sans faute. Une chanson absolument parfaite.
"Tape Song" est parfaite. Sèche, haletante et aux rythmes intéressants et bien faits, elle surpasse le reste de l'album avec "Cheap"...
"Getting Down" est bonne malgré ce que les gens disent. Le ton un peu monotone renvoie aux paroles qui dénonce l'ennui dans lequel les Kills sont plongés. Ils dénoncent ce qu'ils voient et perçoivent : des jeunes bourrés chiants, sans ames, qui suivent un truc bizarre qu'ils n'ont pas défini dans la chanson (mais nous on sait plus ou moins ce que c'est...)
"Last Day Of Magic" est géniale. Plus je l'écoute, plus le début me percute : on dirait un déchirement. Une sorte de décomposition de guitares, je ne sais pas. Un truc qui va si bien à l'ambiance sur-urbaine de l'album, et aussi à l'ambiance urbaine tout court. Les paroles parlent d'une dispute de couple outrageuse, un couple qui casse tout, et eux pour commencer (référence ultime : le clip). Encore une fois, il est clair que le couple VV-Hotel porte à confusion. Je ne dirai rien là dessus.
"Hook And Line" est une petite bombe de 2 minutes. Un petit plaisir que VV nous offre avec générosité. La voix est sensuelle, les arrangements sont basés sur une sorte de suspens, comme un tic-tac, et quand VV chante le refrain, cela explose.
"Black Balloon" est jolie. Malgré les rythmes riches et surprenants et les claquements de mains, la chanson reste pop. Je ne sais pas. C'est sûrement celle qui m'accroche le moins, bien que très jolie et très bien faite. Musicalement, intéressante. Kills-ement, un peu molle, sauf peut-être en acoustique.
La classe nonchalance de "M.E.X.I.C.O C.U" nous renvoie au son Kills raffiné et sophistiqué (sans aller dans l'Animal Collective...ou pas trop). Le son recherché. Le début semble comme une recherche d'accords, de rythmes. Et la voix de VV se colle à ce "morceau brouillon" étonnant, mais court.
"Sour Cherry" est une chanson que les gens ont généralement apprécié. En fait, il n'y a pas de quoi la détester. Je ne trouve pas. Les rythmes sont bons, le début en claquement de mains est excellent et entraînant. Le genre de chanson parfaite pour exploser une soirée. Un peu comme "Last Day Of Magic", sauf que cette dernière explose les couples aha. Surtout lorsque le rythme des percussions genre militaires, que l'on retrouve dans "Cheap And Cheerful", intervient.
"Alphabet Pony" est celle sur laquelle j'ai accrochée tout de suite. Un son violent et sec, un chant énervé qui rappelle des morceaux de bon R'n'B n'est que trop jouissif. Et je trouve que la courte durée de la chanson fait que nous en voulons encore et encore, et l'on se surprend à la faire tourner sur la platine.
"What New York Used To Be" est une chanson à l'idée originale et très intelligente. Elle est basée sur le New York des années 60 et son changement, son phénomène de 'clean-up' (je trouve pas d'autre mot). Bien que l'idée soit originale et alléchante (surtout sur un groupe comme les Kills, passionés des années 60, Andy Warhol, Edie Sedgwick et compagnies), les paroles se reposent trop sur le thème de la sensualité de VV. C'est dommage, car le début de la chanson fait penser à "M.E.X.I.C.O C.U" et aux sons brouillons et improvisés du punk rock. Mais au final, après quelques écoutes, cette chanson reste dans l'esprit.
La dernière, "Goodnight Bad Morning", est géniale. C'est ma préférée. Un chroniqueur belge du RifRaf a dit qu'elle ressemblait à "Femme Fatale" du Velvet. Je suis presque totalement d'accord avec lui. Mais le son n'est pas copié. Les paroles simples et la musique lente et dense de la chanson s'apparente très bien à l'univers du disque. Manière classique de terminer par une ballade. Et qui plus est, c'est la ballade la plus urbaine et futuriste jamais écoutée.
Wow. Dès la fin de la première écoute, j'ai remis ce disque encore 4 fois. La quatrième écoute n'était pas nécessaire... La note que j'attribue est 20/20 : un album avec des défauts, mais des petits dans de grandes chansons. Et surtout, le fait que l'on assiste à l'album culte des années 00s. Les Kills deviennent une référence.
J'adore cet album. Et oui, il a l'air d'un album déstructuré et bordélique. Et alors ? Ca vous dérange tant que ça ? Celui qui connaît le travail des Kills sait que ce n'est pas une surprise : les Kills sont des artistes peintres, photographes, ils savent faire plein d'autres trucs à coté de leur projet musical. Et croyez-moi, c'est bien cela qui fait qu'ils sont aussi bons, et aussi intelligents dans leurs compositions et leurs idées. Le fait de toujours vouloir se renouveler et projeter son travail dans le futur est une preuve d'intelligence, non ?
Alors, ce Midnight Boom ? "URA Fever" est une chanson dont certains... types, ont dit 'ça s'rapproche du trip hop'. En fait, pas du tout. Cette chanson est plus que ca. Elle mélange le style contemporain et urbain que les Kills ont attribué à cet album avec leur sensualité originelle, en basant la chanson sur un dialogue téléphonique.
"Cheap And Cheerful" se doit d'être l'hymne des jeunes de 2008 : 'I want you to be crazy cause you're boring baby when you're straight !'. ENFIN UN GROUPE QUI DIT CA, MERDE ! Jetez vos Coldplay ou autres groupes pour teens dépressifs et propres sur eux ! Ecoutez un peu ce que les Kills vous offrent ! Un hymne anticonformiste et sur le plan musical, si bien mené. Un sans faute. Une chanson absolument parfaite.
"Tape Song" est parfaite. Sèche, haletante et aux rythmes intéressants et bien faits, elle surpasse le reste de l'album avec "Cheap"...
"Getting Down" est bonne malgré ce que les gens disent. Le ton un peu monotone renvoie aux paroles qui dénonce l'ennui dans lequel les Kills sont plongés. Ils dénoncent ce qu'ils voient et perçoivent : des jeunes bourrés chiants, sans ames, qui suivent un truc bizarre qu'ils n'ont pas défini dans la chanson (mais nous on sait plus ou moins ce que c'est...)
"Last Day Of Magic" est géniale. Plus je l'écoute, plus le début me percute : on dirait un déchirement. Une sorte de décomposition de guitares, je ne sais pas. Un truc qui va si bien à l'ambiance sur-urbaine de l'album, et aussi à l'ambiance urbaine tout court. Les paroles parlent d'une dispute de couple outrageuse, un couple qui casse tout, et eux pour commencer (référence ultime : le clip). Encore une fois, il est clair que le couple VV-Hotel porte à confusion. Je ne dirai rien là dessus.
"Hook And Line" est une petite bombe de 2 minutes. Un petit plaisir que VV nous offre avec générosité. La voix est sensuelle, les arrangements sont basés sur une sorte de suspens, comme un tic-tac, et quand VV chante le refrain, cela explose.
"Black Balloon" est jolie. Malgré les rythmes riches et surprenants et les claquements de mains, la chanson reste pop. Je ne sais pas. C'est sûrement celle qui m'accroche le moins, bien que très jolie et très bien faite. Musicalement, intéressante. Kills-ement, un peu molle, sauf peut-être en acoustique.
La classe nonchalance de "M.E.X.I.C.O C.U" nous renvoie au son Kills raffiné et sophistiqué (sans aller dans l'Animal Collective...ou pas trop). Le son recherché. Le début semble comme une recherche d'accords, de rythmes. Et la voix de VV se colle à ce "morceau brouillon" étonnant, mais court.
"Sour Cherry" est une chanson que les gens ont généralement apprécié. En fait, il n'y a pas de quoi la détester. Je ne trouve pas. Les rythmes sont bons, le début en claquement de mains est excellent et entraînant. Le genre de chanson parfaite pour exploser une soirée. Un peu comme "Last Day Of Magic", sauf que cette dernière explose les couples aha. Surtout lorsque le rythme des percussions genre militaires, que l'on retrouve dans "Cheap And Cheerful", intervient.
"Alphabet Pony" est celle sur laquelle j'ai accrochée tout de suite. Un son violent et sec, un chant énervé qui rappelle des morceaux de bon R'n'B n'est que trop jouissif. Et je trouve que la courte durée de la chanson fait que nous en voulons encore et encore, et l'on se surprend à la faire tourner sur la platine.
"What New York Used To Be" est une chanson à l'idée originale et très intelligente. Elle est basée sur le New York des années 60 et son changement, son phénomène de 'clean-up' (je trouve pas d'autre mot). Bien que l'idée soit originale et alléchante (surtout sur un groupe comme les Kills, passionés des années 60, Andy Warhol, Edie Sedgwick et compagnies), les paroles se reposent trop sur le thème de la sensualité de VV. C'est dommage, car le début de la chanson fait penser à "M.E.X.I.C.O C.U" et aux sons brouillons et improvisés du punk rock. Mais au final, après quelques écoutes, cette chanson reste dans l'esprit.
La dernière, "Goodnight Bad Morning", est géniale. C'est ma préférée. Un chroniqueur belge du RifRaf a dit qu'elle ressemblait à "Femme Fatale" du Velvet. Je suis presque totalement d'accord avec lui. Mais le son n'est pas copié. Les paroles simples et la musique lente et dense de la chanson s'apparente très bien à l'univers du disque. Manière classique de terminer par une ballade. Et qui plus est, c'est la ballade la plus urbaine et futuriste jamais écoutée.
Wow. Dès la fin de la première écoute, j'ai remis ce disque encore 4 fois. La quatrième écoute n'était pas nécessaire... La note que j'attribue est 20/20 : un album avec des défauts, mais des petits dans de grandes chansons. Et surtout, le fait que l'on assiste à l'album culte des années 00s. Les Kills deviennent une référence.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 10 août 2013 à 15 h 35 |
Avec Midnight Boom, The Kills signe enfin le classique que l'on attendait d'eux. En effet, les deux précédents (surtout No Wow), bien que contenant aussi des perles, échappaient à chaque fois à ce quelque chose de magique qui ne fait pas défaut sur ce troisième album.
Enfin le son vous prend à tous les recoins du cerveau : ample, brut, clair, Midnight Boom concrétise les idées de son prédécesseur un peu trop mou (l'impression surtout que leur son était étouffé sous cellophane) et propose des chansons qui parviennent à remplir tout l'espace. D'autres diront que c'est l'album le plus accessible et le plus commercial du duo hype et cocaïné, ils n'ont pas forcément tort. Le titre "Cheap And Cheerful" est sûrement leur single le plus radiophonique à ce jour, mais force est de reconnaître qu'il est plutôt bien foutu : les couplets entraînants et le refrain accrocheur sont bien illustrés par les déflagrations sonores (les rythmes par exemple) de Jamie Hince et les paroles sales et salaces de l'insupportable Alison Mosshart.
Mais la grande qualité de ce disque est d'offrir de véritables chansons, ce que Keep On Your Mean Side et No Wow ne réussissaient que partiellement (parce qu'il fallait bien débuter sur le premier, toutefois très bon, et pour les raisons évoquées plus haut pour le deuxième). A ce titre (ou plutôt à ces titres) des chansons telles que "Tape Song" et "The Last Day Of Magic" décrassent l'émetteur (Ah ce cher Zégut!) tout en faisant vibrer les cœurs : il faut entendre Mosshart crier avec urgence sur le final de "Tape Song", accompagnée par les guitares tonitruantes de Hince pour atteindre une beauté rageuse qu'on n'avait pas entendu depuis quelques années. "The Last Day Of Magic" a lui aussi cette urgence qui fait danser les cœurs.
L'un des autres avantages du disque est son dynamisme: on a du dur comme du doux, du fiévreux ("U.R.A. Fever", justement) comme du tendre. "Hook And Line", ainsi que les très cartoonesques "M.E.X.I.C.O." (qui aurait pu être produite par Speedy Gonzales) et "Alphabet Pony" offrent des refrains butés. "Sour Cherry" se situe entre une rythmique à la Joy Division (on pense à "She's Lost Control") et à la Queen Of The Stone Age, en piquant par la même occasion (mais si c'était le seul groupe à faire ça...) la structure du refrain de "Feel Good Hit Of The Summer". En voilà un intéressant croisement. The Kills révèle alors des visages plus affables comme sur "Black Balloon", languissant, nostalgique mais tout aussi tubesque et le titre final "Goodnight Bad Morning" lui aussi teinté d'une tristesse légère mais émouvante."Getting Down" et "What New York Used To Be" s'amusent eux aussi mais transpirent le rock sale écrasé par le soleil du Mexique, où l'album a été enregistré. Et ça c'est chouette.
Un des véritables bons albums des années 2000 et ça c'est pas rien. La suite sera un peu moins glorieuse (mais toujours très écoutable quand même), mais force est de constater que ces deux-là en ont quand même dans le ventre. A recommander chaudement, donc.
Enfin le son vous prend à tous les recoins du cerveau : ample, brut, clair, Midnight Boom concrétise les idées de son prédécesseur un peu trop mou (l'impression surtout que leur son était étouffé sous cellophane) et propose des chansons qui parviennent à remplir tout l'espace. D'autres diront que c'est l'album le plus accessible et le plus commercial du duo hype et cocaïné, ils n'ont pas forcément tort. Le titre "Cheap And Cheerful" est sûrement leur single le plus radiophonique à ce jour, mais force est de reconnaître qu'il est plutôt bien foutu : les couplets entraînants et le refrain accrocheur sont bien illustrés par les déflagrations sonores (les rythmes par exemple) de Jamie Hince et les paroles sales et salaces de l'insupportable Alison Mosshart.
Mais la grande qualité de ce disque est d'offrir de véritables chansons, ce que Keep On Your Mean Side et No Wow ne réussissaient que partiellement (parce qu'il fallait bien débuter sur le premier, toutefois très bon, et pour les raisons évoquées plus haut pour le deuxième). A ce titre (ou plutôt à ces titres) des chansons telles que "Tape Song" et "The Last Day Of Magic" décrassent l'émetteur (Ah ce cher Zégut!) tout en faisant vibrer les cœurs : il faut entendre Mosshart crier avec urgence sur le final de "Tape Song", accompagnée par les guitares tonitruantes de Hince pour atteindre une beauté rageuse qu'on n'avait pas entendu depuis quelques années. "The Last Day Of Magic" a lui aussi cette urgence qui fait danser les cœurs.
L'un des autres avantages du disque est son dynamisme: on a du dur comme du doux, du fiévreux ("U.R.A. Fever", justement) comme du tendre. "Hook And Line", ainsi que les très cartoonesques "M.E.X.I.C.O." (qui aurait pu être produite par Speedy Gonzales) et "Alphabet Pony" offrent des refrains butés. "Sour Cherry" se situe entre une rythmique à la Joy Division (on pense à "She's Lost Control") et à la Queen Of The Stone Age, en piquant par la même occasion (mais si c'était le seul groupe à faire ça...) la structure du refrain de "Feel Good Hit Of The Summer". En voilà un intéressant croisement. The Kills révèle alors des visages plus affables comme sur "Black Balloon", languissant, nostalgique mais tout aussi tubesque et le titre final "Goodnight Bad Morning" lui aussi teinté d'une tristesse légère mais émouvante."Getting Down" et "What New York Used To Be" s'amusent eux aussi mais transpirent le rock sale écrasé par le soleil du Mexique, où l'album a été enregistré. Et ça c'est chouette.
Un des véritables bons albums des années 2000 et ça c'est pas rien. La suite sera un peu moins glorieuse (mais toujours très écoutable quand même), mais force est de constater que ces deux-là en ont quand même dans le ventre. A recommander chaudement, donc.
Parfait 17/20
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