The Berg Sans Nipple
Play The Immutable Truth |
Label :
Acuarela |
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Dans la continuité de Form Of..., nos deux multi-instrumentistes Lori Sean Berg et Shane Aspegren publient sur le petit label espagnol Acuarela ce mini-album d'à peine plus de 20 minutes, une production étrange au possible qui laissera plus d'un(e) amateur du premier album décontenancés. Car ici, l'atmosphère n'est plus d'une mélancolie lumineuse et un peu espiègle, elle se fait plutôt orageuse et étouffante, à l'image du long premier titre "An Eternity In Purgatory", où la batterie semble vouloir décoller sans y parvenir, piégée par le poids d'une mélodie hypnotique et angoissée, pour tomber définitivement en syncope... L'effet sur le chant est une des plus curieuses choses que j'ai entendues depuis longtemps : la rengaine délivrée par cette petite voix aiguë et fragile se retrouve maltraitée au cours d'un long pont, pour laisser imaginer ce que pourrait être la voix d'un crapaud enfermé dans un vieux sampler malade des bronches.
Les sonorités cuivrées (trompette essentiellement) font enfin leur apparition sur le deuxième morceau pour placer en territoire relativement connu les amateurs du duo, étrange mélange d'envolées mélancoliques et souveraines et rythmes et onomatopées tribales, bien que ce morceau se dégingue comme un vieux vinyl décentré pour nous laisser sur la route, à moins de trois minutes, du très abstract hip-hop (oui, écoutez la batterie) "Swordfighting", avec une atmosphère de manoir hanté qui ne nous lâchera plus jusqu'à la fin.
Et c'est déjà, et bien trop vite la fin, une fin abrupte et menaçante : "Memory Hole". Un vieux ryhtme binaire ultra ralenti et saturé, des notes déliées de vieux Casios à l'agonie, ça grince et c'est incroyablement noir. La trompette revient pour se lamenter quelques instants, et c'est fini.
Ce disque n'est pas un pas de travers dans la déjà très riche discographie de The Berg Sans Nipple, il montre juste qu'avec très peu de moyens (il est vrai que la production n'est pas terrible) le groupe a, à un moment donné, eu envie d'essayer autre chose, quelque chose de flou, de plus ambiant et morbide à la fois. Un disque qui, avec la volonté de m'y plonger complètement dedans m'a laissé sur ma faim, mais qui se trouve être parfait pour construire une ambiance sombre et magnétique.
Les sonorités cuivrées (trompette essentiellement) font enfin leur apparition sur le deuxième morceau pour placer en territoire relativement connu les amateurs du duo, étrange mélange d'envolées mélancoliques et souveraines et rythmes et onomatopées tribales, bien que ce morceau se dégingue comme un vieux vinyl décentré pour nous laisser sur la route, à moins de trois minutes, du très abstract hip-hop (oui, écoutez la batterie) "Swordfighting", avec une atmosphère de manoir hanté qui ne nous lâchera plus jusqu'à la fin.
Et c'est déjà, et bien trop vite la fin, une fin abrupte et menaçante : "Memory Hole". Un vieux ryhtme binaire ultra ralenti et saturé, des notes déliées de vieux Casios à l'agonie, ça grince et c'est incroyablement noir. La trompette revient pour se lamenter quelques instants, et c'est fini.
Ce disque n'est pas un pas de travers dans la déjà très riche discographie de The Berg Sans Nipple, il montre juste qu'avec très peu de moyens (il est vrai que la production n'est pas terrible) le groupe a, à un moment donné, eu envie d'essayer autre chose, quelque chose de flou, de plus ambiant et morbide à la fois. Un disque qui, avec la volonté de m'y plonger complètement dedans m'a laissé sur ma faim, mais qui se trouve être parfait pour construire une ambiance sombre et magnétique.
Bon 15/20 | par Sam lowry |
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