Fumuj
The Robot And The Chinese Shrimp |
Label :
Jarring Effects |
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Remise à jour complète du catalogue Jarring Effects ces derniers mois : nouvel effort d'High Tone, puis Battelfield d'Ez3kiel, le deuxième album de Fumuj, le mauvais premier disque de Karlit&Kabok et enfin la sortie du très bon Artefacts de Revo, tous ayant une ligne directrice assez claire : la mixité et le travail des sons.
Qu'apporte ce nouvel album de Fumuj à l'édifice français des musiques indépendantes?
Premièrement une énergie hallucinante, jamais vue, presque incompréhensible. D'entrée de jeu, avec "Killers", malgré des lyrics d'après moi un brin légères (ce qui n'est absolument pas le cas de la totalité de l'album), le flow hip-hop dévastateur fait son show avec un MC Miscellaneous déchaîné et montre finalement, de manière paradoxale, faussement d'un côté et justement de l'autre, les pistes que prendra l'album par la suite. Le travail de Fumuj sera de mêler des instrumentales tonitruantes et une rigueur omniprésente sur cette voix, qui s'avère finalement plus qu'intéressante (le groupe ne nous avait en effet pas habitué à ces éléments avec le plus classique premier album à forte influences Dub qu'était Monstrueuse Normalité). En bon schizophrène, Fumuj, avec The Robot And The Chinese Shrimp ne se cantonne pas, pour garder son homogénéité, à un style ou une rythmique classique, inhérente au funk ou au hip-hop. Car pour garder cette énergie revendiquée, Fumuj va explorer des contrées inconnues, tout en faisant bien garde (et le groupe y arrive parfaitement) à sauvegarder l'unité sonore; ils déterritorialisent leur groove avec grande classe vers un rock binaire percutant ou un dub hybride, celui des origines fumeuses comme celui un peu plus sophistiqué, un dub plus urbain, plus sale, plus distordu, moins net, plus électronique et enragé. Folie de "Play My Fucking Shit", maîtrise sur "Killshot" ou encore trouvailles en pagailles "17 Or 18 I Guess", Fumuj tire la substance sonore dans la mixité, bien sûr, mais également dans un immense savoir faire, impressionnant pour un groupe si jeune.
A la manière du Peuple De L'Herbe, les cuivres font parfois leur apparition pour donner de l'ampleur et de la puissance à l'assemblage de l'album, qui réussit la prouesse d'être d'une cohérence à toute épreuve, malgré le fait qu'il soit traversé de toute part par ces influences multiples. Prouesses dans les variations de rythmes, de styles et de tempos, Fumuj frôle même l'exercice du style tant la maîtrise est quasi-parfaite.
The Robot And The Chinese Shrimp restera sans aucun doute pour moi La grande surprise de 2008.
Qu'apporte ce nouvel album de Fumuj à l'édifice français des musiques indépendantes?
Premièrement une énergie hallucinante, jamais vue, presque incompréhensible. D'entrée de jeu, avec "Killers", malgré des lyrics d'après moi un brin légères (ce qui n'est absolument pas le cas de la totalité de l'album), le flow hip-hop dévastateur fait son show avec un MC Miscellaneous déchaîné et montre finalement, de manière paradoxale, faussement d'un côté et justement de l'autre, les pistes que prendra l'album par la suite. Le travail de Fumuj sera de mêler des instrumentales tonitruantes et une rigueur omniprésente sur cette voix, qui s'avère finalement plus qu'intéressante (le groupe ne nous avait en effet pas habitué à ces éléments avec le plus classique premier album à forte influences Dub qu'était Monstrueuse Normalité). En bon schizophrène, Fumuj, avec The Robot And The Chinese Shrimp ne se cantonne pas, pour garder son homogénéité, à un style ou une rythmique classique, inhérente au funk ou au hip-hop. Car pour garder cette énergie revendiquée, Fumuj va explorer des contrées inconnues, tout en faisant bien garde (et le groupe y arrive parfaitement) à sauvegarder l'unité sonore; ils déterritorialisent leur groove avec grande classe vers un rock binaire percutant ou un dub hybride, celui des origines fumeuses comme celui un peu plus sophistiqué, un dub plus urbain, plus sale, plus distordu, moins net, plus électronique et enragé. Folie de "Play My Fucking Shit", maîtrise sur "Killshot" ou encore trouvailles en pagailles "17 Or 18 I Guess", Fumuj tire la substance sonore dans la mixité, bien sûr, mais également dans un immense savoir faire, impressionnant pour un groupe si jeune.
A la manière du Peuple De L'Herbe, les cuivres font parfois leur apparition pour donner de l'ampleur et de la puissance à l'assemblage de l'album, qui réussit la prouesse d'être d'une cohérence à toute épreuve, malgré le fait qu'il soit traversé de toute part par ces influences multiples. Prouesses dans les variations de rythmes, de styles et de tempos, Fumuj frôle même l'exercice du style tant la maîtrise est quasi-parfaite.
The Robot And The Chinese Shrimp restera sans aucun doute pour moi La grande surprise de 2008.
Excellent ! 18/20 | par Reznor |
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