NLF3
Echotropic |
Label :
Prohibited |
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NLF3, c'est une petite association de bricoleurs de l'ombre terré dans un no man's land entre Paris et Montréal. Trop savant pour être rock malgré les guitares-basse-batterie, pas electro à proprement parler malgré les machines, le trio flotte entre les deux pour développer de modestes ambiances intelligentes. On passe de Bedhead à Air sans vraiment les nommer ni même s'en rendre compte. Une sorte de saveur à la The Rapture, mais pendu par les pieds pour lui éviter de chorégraphier du disco-rock ou de la musique trop immédiate. L'absence de chant (de lead du moins, car il est tout de même utilisé, mais en tant qu'instrument comme les autres) creuse l'abysse entre ces relations, il s'agit chez NLF3 d'intentions plus intimes.
Les quatre titres instrumentaux de Echotropic, c'est comme la porte d'un petit garage poussiéreux qui coulisse pour propulser un ULM fragile pendant quelques instants à peine. Il décolle pour atterrir presque aussitôt et retourner à l'étau avant un autre essai. Une recherche sonore tournant quasiment au rituel, où chaque étape à son rythme et son utilité. Tant ils sont importants, les coups de clés à molette sont aussi beaux que ces mini-décollages, et les deux phases sont si proches qu'elles finissent par se fondre l'une dans l'autre. Une émouvante mécanique, car rouillée mais régulière, qui touche au but qu'elle s'est fixée. On a l'impression d'assister à toute l'opération sans qu'on nous épargne le moindre procédé. Les mécanos nous introduisent à l'établi, nous détaillent avec rigueur tous les ustensiles qui leur sont nécessaire ("Echotropic"), dont certains de leur propre fabrication, avant de mettre la main à la patte et nous montrer leur vitesse de croisière ("Shaadonga Falls"). De retour au bercail ("He Was Burning All Right He Said"), les voilà qui replongent bruyamment les mains dans le cambouis pour de nouvelles modifications, s'agitant autour de leur créature à coups de marteau, de mèches, de fer à souder... Puis le petit moteur est tranquillement remis en route, menant droit à une nouvelle lévitation ("Aï (Love)"), à la fois agréable et étrange, laissée en suspens une fois le disque terminé sur une mélodie de basse traçant un long point d'interrogation. La machine est-elle prête ? Sera t-elle jamais prête ? C'est la question que semble se poser NLF3 à travers ses recherches musicales. Il est fort possible qu'elle ne le soit jamais, mais que le plaisir ne réside pas dans la réponse non plus... C'est bien pour cela qu'on espère qu'ils continueront longtemps à chercher.
Les quatre titres instrumentaux de Echotropic, c'est comme la porte d'un petit garage poussiéreux qui coulisse pour propulser un ULM fragile pendant quelques instants à peine. Il décolle pour atterrir presque aussitôt et retourner à l'étau avant un autre essai. Une recherche sonore tournant quasiment au rituel, où chaque étape à son rythme et son utilité. Tant ils sont importants, les coups de clés à molette sont aussi beaux que ces mini-décollages, et les deux phases sont si proches qu'elles finissent par se fondre l'une dans l'autre. Une émouvante mécanique, car rouillée mais régulière, qui touche au but qu'elle s'est fixée. On a l'impression d'assister à toute l'opération sans qu'on nous épargne le moindre procédé. Les mécanos nous introduisent à l'établi, nous détaillent avec rigueur tous les ustensiles qui leur sont nécessaire ("Echotropic"), dont certains de leur propre fabrication, avant de mettre la main à la patte et nous montrer leur vitesse de croisière ("Shaadonga Falls"). De retour au bercail ("He Was Burning All Right He Said"), les voilà qui replongent bruyamment les mains dans le cambouis pour de nouvelles modifications, s'agitant autour de leur créature à coups de marteau, de mèches, de fer à souder... Puis le petit moteur est tranquillement remis en route, menant droit à une nouvelle lévitation ("Aï (Love)"), à la fois agréable et étrange, laissée en suspens une fois le disque terminé sur une mélodie de basse traçant un long point d'interrogation. La machine est-elle prête ? Sera t-elle jamais prête ? C'est la question que semble se poser NLF3 à travers ses recherches musicales. Il est fort possible qu'elle ne le soit jamais, mais que le plaisir ne réside pas dans la réponse non plus... C'est bien pour cela qu'on espère qu'ils continueront longtemps à chercher.
Bon 15/20 | par X_YoB |
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