Panic! At The Disco
Pretty Odd |
Label :
Fueled By Ramen |
||||
Alors, que tout soit clair dès le début, je ne connaissais absolument rien, mais alors rien de Panic At The Disco (y'avait un débat sur un point d'exclamation il paraît...?). J'ai appris il y a trois jours qu'ils avaient bien vendu leur premier album (que je trouve nul à !#µ%* soit dit en passant...), et aujourd'hui qu'ils étaient cordialement détestés sur XS (via le forum...). Et un matin, le réveil sonne et j'entends "Nine in the Afternoon" à la radio, chanson sympa s'il en est, qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais si on est un poil "popeux", on se dit que c'est quand même bien foutu. De là je trace chez mon disquaire, et me procure ce Pretty Odd ne sachant foutrement pas quoi écouter en ce moment. Et là, Oh! Joie, je tombe sur un petit bijou pop/FM, comme si "Fall Out Boyzone" avaient un rejeton avec "Silverchair" et le nourrissait uniquement de Sergent Pepper et de Pet Sounds...
Alors on est loin mais très loin des errances dance et epiléptiques de ce que j'ai pu entendre du premier disque. Les interludes ici sont à grand coups de banjos et voix saturées de phaser comme à la grande époque psyché des Wilson et autres Lennon/McCa. Rien de nouveau sous le soleil donc, mais quel plaisir d'entendre une bande de jeunots nous sortir un tel hommage à cette pop luxuriante qui a pu tant nous faire vibrer dans le landeau.
Ajoutez à des compos taillées au burin une production énorme, une fraîcheur et une patate que nos vénérés anciens ne sont pas près de retrouver et vous obtenez un album sacrément efficace.
Profusions de violons et de sitars sur "When The Day Met The Night", banjo pour "I Have Friends In Holy Spaces" donc, petit clavecin qui va bien sur les ponts de "That Green Gentleman [Things Have Changed]" ensuite mis en valeur sur l'intégrale de "She Had The World", une profusion de cuivres sur "The Piano Knows Something I Don't Know", gros délire country sur "Folkin' Around" et un "Behind The Sea" comme face B potentielle d'une réédition de "Good Vibrations" des Beach boys. Une multitude d'ambiances et de petits détails qui rendent cet album de plus en plus attachant au fil des écoutes. Seule constante, des refrains 'catchys', détonants, qui collent à la tête comme un malabar aux chaussures.
Un excellent disque qui mérite largement le coup d'oreille qu'il mérite (et qui a dit que je n'avais pas le sens de la formule??).
On se dit qu'ils ont vraiment bien bossés sur ce disque et que la suite de leur carrière risque d'être vraiment intéressante s'ils persistent dans cette voie et que si ce n'est pas le cas, ils auront au moins fait un bon disque.
Mais après tout qu'est-ce que j'en sais, je ne suis qu'un pauvre type qui aime à raconter qu'il aime la musique indé qui se retrouve à un chroniquer des blockbusters FM...Et alors! Ce disque est excellent, foncez! N'ayez pas peur des préjugés élitistes! Pretty Odd saura vous consoler!
Alors on est loin mais très loin des errances dance et epiléptiques de ce que j'ai pu entendre du premier disque. Les interludes ici sont à grand coups de banjos et voix saturées de phaser comme à la grande époque psyché des Wilson et autres Lennon/McCa. Rien de nouveau sous le soleil donc, mais quel plaisir d'entendre une bande de jeunots nous sortir un tel hommage à cette pop luxuriante qui a pu tant nous faire vibrer dans le landeau.
Ajoutez à des compos taillées au burin une production énorme, une fraîcheur et une patate que nos vénérés anciens ne sont pas près de retrouver et vous obtenez un album sacrément efficace.
Profusions de violons et de sitars sur "When The Day Met The Night", banjo pour "I Have Friends In Holy Spaces" donc, petit clavecin qui va bien sur les ponts de "That Green Gentleman [Things Have Changed]" ensuite mis en valeur sur l'intégrale de "She Had The World", une profusion de cuivres sur "The Piano Knows Something I Don't Know", gros délire country sur "Folkin' Around" et un "Behind The Sea" comme face B potentielle d'une réédition de "Good Vibrations" des Beach boys. Une multitude d'ambiances et de petits détails qui rendent cet album de plus en plus attachant au fil des écoutes. Seule constante, des refrains 'catchys', détonants, qui collent à la tête comme un malabar aux chaussures.
Un excellent disque qui mérite largement le coup d'oreille qu'il mérite (et qui a dit que je n'avais pas le sens de la formule??).
On se dit qu'ils ont vraiment bien bossés sur ce disque et que la suite de leur carrière risque d'être vraiment intéressante s'ils persistent dans cette voie et que si ce n'est pas le cas, ils auront au moins fait un bon disque.
Mais après tout qu'est-ce que j'en sais, je ne suis qu'un pauvre type qui aime à raconter qu'il aime la musique indé qui se retrouve à un chroniquer des blockbusters FM...Et alors! Ce disque est excellent, foncez! N'ayez pas peur des préjugés élitistes! Pretty Odd saura vous consoler!
Très bon 16/20 | par Zorneye |
Posté le 07 octobre 2008 à 16 h 11 |
A trop fricoter avec les Fall Out Boy tant amicalement que musicalement, les Panic! At The Disco avaient certes connu un succès immédiat en 2006 chez les fans d'Emo-Pop mais s'étaient aussi grillés d'entrée de jeu auprès de (presque) tous les autres. La surprise est donc particulièrement grande à l'écoute de ce nouveau disque. En effet, là où on s'attendait à un "A Fever You Can't Sweat Out" bis, histoire de ne pas prendre de risque, le groupe de Las Vegas s'est fait un malin plaisir à prendre tout le monde à contre pied!
En effet, "Pretty Odd" est un revirement plutôt rude: exit l'Emo pour teenagers, ici on parle d'un disque définitivement pop. Une pop tant joyeuse ("Pas De Cheval", "Mad As Rabbit", "When The Day Met The Night"...) que mélancolique (l'excellent "She Had The World"...) ou même les deux en même temps ("Do You Know What I'm Seeing?"). L'ensemble des compos est agrémenté d'instruments variés: clavecin, piano, harmonica, violons, cuivres, etc. Rien de prétentieux ni d'encombrant pour autant, juste de quoi sublimer comme il se doit toutes ces bonnes chansons.
Si on reconnait facilement les influences du groupe sur certains titres (le très Beatles "Behind The Sea" par exemple), le disque garde son caractère propre et il nous propose même quelques tentatives hors des sentiers battus ("I Have Friends In Holy Spaces" et son ambiance années 30). On peut également se féliciter que le groupe, tout en offrant des compos riches, ait gardé son efficacité à l'image du premier single "Nine In The Afternoon" ma foi fort réussi.
Chaque nouvelle écoute de ce "Pretty Odd" ne fait que renforcer cet avis: ce disque est une vraie réussite! Espérons maintenant que ces jeunes gens (21/22 ans) se verront récompenser de leurs efforts, et que l'étiquette de "Fall Out Boy Like" qu'on leur a bien vite collé, ne les empêchera pas d'acquérir la crédibilité qu'ils méritent désormais!
En effet, "Pretty Odd" est un revirement plutôt rude: exit l'Emo pour teenagers, ici on parle d'un disque définitivement pop. Une pop tant joyeuse ("Pas De Cheval", "Mad As Rabbit", "When The Day Met The Night"...) que mélancolique (l'excellent "She Had The World"...) ou même les deux en même temps ("Do You Know What I'm Seeing?"). L'ensemble des compos est agrémenté d'instruments variés: clavecin, piano, harmonica, violons, cuivres, etc. Rien de prétentieux ni d'encombrant pour autant, juste de quoi sublimer comme il se doit toutes ces bonnes chansons.
Si on reconnait facilement les influences du groupe sur certains titres (le très Beatles "Behind The Sea" par exemple), le disque garde son caractère propre et il nous propose même quelques tentatives hors des sentiers battus ("I Have Friends In Holy Spaces" et son ambiance années 30). On peut également se féliciter que le groupe, tout en offrant des compos riches, ait gardé son efficacité à l'image du premier single "Nine In The Afternoon" ma foi fort réussi.
Chaque nouvelle écoute de ce "Pretty Odd" ne fait que renforcer cet avis: ce disque est une vraie réussite! Espérons maintenant que ces jeunes gens (21/22 ans) se verront récompenser de leurs efforts, et que l'étiquette de "Fall Out Boy Like" qu'on leur a bien vite collé, ne les empêchera pas d'acquérir la crédibilité qu'ils méritent désormais!
Très bon 16/20
Posté le 16 septembre 2012 à 18 h 42 |
Panic! At The Disco est au départ connu comme étant un groupe de pop-punk à la Fall Out Boy. De la musique sans âme, jamais innovante, tout juste bon à faire bouger les campus américains. Seulement, on pouvait deviner qu'il y avait un petit truc en plus dans leurs chansons. Pourtant leur premier album, A Fever That Can't Swear Out est insupportable, mais la théâtralité de leurs compositions accouplée à un style musical plus fin, plus émouvant, pouvait donner quelque chose d'enchanteur.
Ceci, le groupe nous le prouve avec leur second album, Pretty. Odd., un bijou. Ici, plus aucun signe de pop-punk ou d'emo, et place à de la pop rétro, avec, supplément d'âme, une mélancolie charmante et envoûtante. Inspiré par Sgt. Pepper's et Pet Sounds, Pretty. Odd. arrive à trouver son identité propre grâce à sa modernité, et un sens de la mélodie délicat qui fait mouche à chaque fois. Panic accouche de 15 chansons addictives, et jamais mauvaises, ni même moyennes.
Introduit par "We're So Starving", dans laquelle le groupe dit n'avoir pas changé (et pourtant), l'album côtoie directement les sommets avec "Nine In The Afternoon", le titre le plus Beatles, et l'un des meilleurs de l'album. "She's A Handsome Woman" propose du rock façon 60's, et réussi. "Do You Know What I'm Seeing ?" et "That Green Gentlemen" mélange mélancolie et joie, et forment de très beaux hymnes. La nostalgique "Northern Downpour", est un joyau beau à pleurer, et "When The Day Met The Night", est la plus aboutie des chansons au niveau purement instrumental. Panic retrouve son côté théâtral dans la courte et jubilatoire "Pas De Cheval" tandis que "The Piano Knows Something I Don't Know" et "Behind The Sea" émeuvent par leur fragilités délicates.
Le groupe enchaîne avec deux morceaux plus lents, "She Had The World" et "Form A Mountain In The Middle Of The Cabins", avant de conclure leur disque avec l'enlevée "Mad As Rabbits", qui semble résumer le disque.
L'album est uniforme et cohérent de bout en bout. C'est un bijoux méconnu, à écouter sans préjugé, surtout qu'il s'agit d'une des oeuvres pop les plus abouties de ces dernières années.
Ceci, le groupe nous le prouve avec leur second album, Pretty. Odd., un bijou. Ici, plus aucun signe de pop-punk ou d'emo, et place à de la pop rétro, avec, supplément d'âme, une mélancolie charmante et envoûtante. Inspiré par Sgt. Pepper's et Pet Sounds, Pretty. Odd. arrive à trouver son identité propre grâce à sa modernité, et un sens de la mélodie délicat qui fait mouche à chaque fois. Panic accouche de 15 chansons addictives, et jamais mauvaises, ni même moyennes.
Introduit par "We're So Starving", dans laquelle le groupe dit n'avoir pas changé (et pourtant), l'album côtoie directement les sommets avec "Nine In The Afternoon", le titre le plus Beatles, et l'un des meilleurs de l'album. "She's A Handsome Woman" propose du rock façon 60's, et réussi. "Do You Know What I'm Seeing ?" et "That Green Gentlemen" mélange mélancolie et joie, et forment de très beaux hymnes. La nostalgique "Northern Downpour", est un joyau beau à pleurer, et "When The Day Met The Night", est la plus aboutie des chansons au niveau purement instrumental. Panic retrouve son côté théâtral dans la courte et jubilatoire "Pas De Cheval" tandis que "The Piano Knows Something I Don't Know" et "Behind The Sea" émeuvent par leur fragilités délicates.
Le groupe enchaîne avec deux morceaux plus lents, "She Had The World" et "Form A Mountain In The Middle Of The Cabins", avant de conclure leur disque avec l'enlevée "Mad As Rabbits", qui semble résumer le disque.
L'album est uniforme et cohérent de bout en bout. C'est un bijoux méconnu, à écouter sans préjugé, surtout qu'il s'agit d'une des oeuvres pop les plus abouties de ces dernières années.
Parfait 17/20
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