John Vanderslice
Emerald City |
Label :
Barsuk |
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Paranoïaque. C'est le qualificatif qu'emploie la compagnie de disque Barsuk Records pour décrire John Vanderslice au moment de l'écriture de son cinquième album. En pleine gymnastique administrative pour obtenir un visa américain à sa copine française, le song-writer de 40 ans exhibe les effets sournois de la politique étrangère américaine sur la vie personnelle des américains, comment l'isolement s'est imposé comme un remède contre la peur. Plus métaphorique que revendicateur, Emerald City porte en ses mélodies une tension coupante, une impatience à respirer la vie sans suffoquer dans la cendre.
Cette fois-ci, John Vanderslice met au rancart sa guitare électrique et fait vibrer ses compositions de sa guitare acoustique, à laquelle il donne un son puissant, presque électrique, à la fois organique et électronique. Les cordes pétillent, les arrangements électroniques crépitent et on sent Vanderslice expulser, livrer dans tout le trop plein d'émotions dont il est capable son incapacité à taire les 3000 morts de septembre 2001. On le sent paniqué, les mains cramponnées à sa fenêtre, pendant que ses yeux mouillent deux geysers de fumée, à demi conscient, complètement impuissant. Neuf pièces, neuf protagonistes qui conjuguent le futur au passé, neuf dédoublements de personnalité pour isoler une seule émotion, un seul drame par chanson.
Ingénieur de son, John Vanderslice a enregistré son album dans son propre studio, le Tiny Telephone situé à San Francisco, qui a d'ailleurs célèbré ses dix ans d'existence en 2007. Au cours de ces dix années, Deerhoof, Spoon, Okkervil River et Death Cab For Cutie ont entre autres enregistré dans ce bastion indépendant.
Cette fois-ci, John Vanderslice met au rancart sa guitare électrique et fait vibrer ses compositions de sa guitare acoustique, à laquelle il donne un son puissant, presque électrique, à la fois organique et électronique. Les cordes pétillent, les arrangements électroniques crépitent et on sent Vanderslice expulser, livrer dans tout le trop plein d'émotions dont il est capable son incapacité à taire les 3000 morts de septembre 2001. On le sent paniqué, les mains cramponnées à sa fenêtre, pendant que ses yeux mouillent deux geysers de fumée, à demi conscient, complètement impuissant. Neuf pièces, neuf protagonistes qui conjuguent le futur au passé, neuf dédoublements de personnalité pour isoler une seule émotion, un seul drame par chanson.
Ingénieur de son, John Vanderslice a enregistré son album dans son propre studio, le Tiny Telephone situé à San Francisco, qui a d'ailleurs célèbré ses dix ans d'existence en 2007. Au cours de ces dix années, Deerhoof, Spoon, Okkervil River et Death Cab For Cutie ont entre autres enregistré dans ce bastion indépendant.
Excellent ! 18/20 | par Elephantboy |
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