Teenage Jesus And The Jerks
No New York |
Label :
Antilles |
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Et Brian Eno créa la no wave. Ou presque. Subjugué par les concerts arty barrés de quelques fraîches formations du Lower East Side, le divin chauve s'entête à faire plier Island pour produire (produire est un bien grand mot, disons qu'il appuie sur Rec) cette compilation historique de chez mythique.
No New York. Ou comment 4 groupes redéfinissaient les règles façon dada en cette période de conceptions maculées par sainte créativité. Jugeant le punk encore trop doux avec cette chienne de mélodie, Lydia Lunch, James Chance et quelques autres preux musiciens (ou non d'ailleurs) décidèrent de bombarder blitzkrieg la grosse pomme de la musique la plus (attention poncif attitré) abrasive de ce côté-ci de la Terre. Sous le patronage spirituel des Shaggs, Suicide, Captain Beefheart version Replica et autres affronts musicaux, ces gens-là inventaient bien consciemment cette no wave à la définition protéiforme.
Au commencement, il y avait dejà de l'élasticité stylistique dans l'air de cette scène en colère. James Chance et ses nommés judicieux Contortions ouvrent le bal bave aux lèvres et coke aux narines sur leur pâte modelée de funk, de free, de punk. Un raffut véloce qui fait danser effréné et n'ayant peu de chose à voir avec la suivante, Lydia Lunch. La dame en noir ressuscitait le Christ ado sous des secousses rythmiques abrutissantes et des psalmodies dégénérées. Dégénéré peut-être encore plus, le quatuor Mars. À en devenir carrément drôlatiques ces cimagrées vocales de neuneus en furie. Se lever tôt sera de toute façon impératif pour trouver ce n'importe nawak vaguement audible. Arty farty. Cas radicalement différent pour DNA. Arto Lindsay et les siens savaient parfaitement comment maltraiter leurs instruments désaccordés pour produire un magma rock pulvérisant et non saoulant.
La limite est plus que ténue entre le bruit qui ne sert à rien et celui qui sert à quelque chose (comme ressentir les effets de la drogue sans en avoir pris, par exemple). Alors oui, ce disque harassant n'est pas l'ami du petit-déjeuner mais sa très haute importance pour un mouvement éclair qui illumine plus que jamais nos années 2000, en fait une écoute obligatoire sous peine de mourir idiot et fan d'Animal Collective.
No New York. Ou comment 4 groupes redéfinissaient les règles façon dada en cette période de conceptions maculées par sainte créativité. Jugeant le punk encore trop doux avec cette chienne de mélodie, Lydia Lunch, James Chance et quelques autres preux musiciens (ou non d'ailleurs) décidèrent de bombarder blitzkrieg la grosse pomme de la musique la plus (attention poncif attitré) abrasive de ce côté-ci de la Terre. Sous le patronage spirituel des Shaggs, Suicide, Captain Beefheart version Replica et autres affronts musicaux, ces gens-là inventaient bien consciemment cette no wave à la définition protéiforme.
Au commencement, il y avait dejà de l'élasticité stylistique dans l'air de cette scène en colère. James Chance et ses nommés judicieux Contortions ouvrent le bal bave aux lèvres et coke aux narines sur leur pâte modelée de funk, de free, de punk. Un raffut véloce qui fait danser effréné et n'ayant peu de chose à voir avec la suivante, Lydia Lunch. La dame en noir ressuscitait le Christ ado sous des secousses rythmiques abrutissantes et des psalmodies dégénérées. Dégénéré peut-être encore plus, le quatuor Mars. À en devenir carrément drôlatiques ces cimagrées vocales de neuneus en furie. Se lever tôt sera de toute façon impératif pour trouver ce n'importe nawak vaguement audible. Arty farty. Cas radicalement différent pour DNA. Arto Lindsay et les siens savaient parfaitement comment maltraiter leurs instruments désaccordés pour produire un magma rock pulvérisant et non saoulant.
La limite est plus que ténue entre le bruit qui ne sert à rien et celui qui sert à quelque chose (comme ressentir les effets de la drogue sans en avoir pris, par exemple). Alors oui, ce disque harassant n'est pas l'ami du petit-déjeuner mais sa très haute importance pour un mouvement éclair qui illumine plus que jamais nos années 2000, en fait une écoute obligatoire sous peine de mourir idiot et fan d'Animal Collective.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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