Singapore Sling
The Curse Of Singapore Sling |
Label :
8MMUSIK |
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Singapore Sling ? C'est un cocktail à base de gin, de cerise et de jus de citron, non ?
C'est aussi un film totalement déjanté à la croisée du Grand Sommeil, de Cul-de-Sac et du Rocky Horror Picture Show.
A l'instar de cette mixture détonnante et de ce film hors-norme, le groupe Singapore Sling s'impose comme la progéniture du Velvet qui aurait copulé avec Suicide : un son crasseux à la puissance sulfureuse. On pourrait croire ce sextet tout droit sorti de New York, il n'en est rien, ces rockeurs ténébreux résident toujours dans leur terre natale islandaise, à Reykjavik, plus précisement.
Amis d'Anton Newcombe, les Singapore Sling se rapprochent du Brian Jonestown Massacre dans leurs moments les moins sombres et radicaux. N'attendez pas un ovni musical, les influences sont visibles mais la recette se montre terriblement efficace. On navigue entre rock psyché et postpunk.
Le sextet islandais se montre d'emblée habile dans l'art de la distorsion avec le reptilien "Overdriver", pourtant les compositions en apparence "anarchiques" sont en fait plus soignées qu'il n'y paraît à la première écoute.
Outre l'énergie brute du sextet , on pourra apprécier également des titres plus ethérés tels "No Soul Man" ou l'étonnant "Chantissity" qui confèrent une dimension plus onirique à l'album.
Le groupe ne cède pas à la facilité mais peut néanmoins laisser une légère impression de répétitivité, d'ailleurs leur deuxième album Life Is Killing My Rock'n'Roll tombera allègrement dans ce piège.
La voix sensuelle et parfois étrangement sibylline fait partie des atouts majeurs de Singapore Sling et c'est dans le son de guitare idiosyncratique qu'est focalisée la substantifique fougue de nos compères islandais.
Les paroles sont acerbes et décalées, inspirées de films d'horreur où règnent destruction, auto-destruction et maux en tous genres.
Ainsi, à la fois pugnace et esthétisant, Singapore Sling serait plus que crédible dans la B.O d'un film de David Lynch...
Daté et prétentieux, diront certains. Qu'à cela ne tienne, it's good old rock'n'roll et ce prétendu Curse Of Singapore Sling est ironiquement nommé, c'est en effet loin d'être est une malédiction.
Merci à ces nordiques de préserver le rock'n'roll avec ferveur avec ce premier coup d'essai et comme le dit leur fidèle Anton : "Keep music evil !".
C'est aussi un film totalement déjanté à la croisée du Grand Sommeil, de Cul-de-Sac et du Rocky Horror Picture Show.
A l'instar de cette mixture détonnante et de ce film hors-norme, le groupe Singapore Sling s'impose comme la progéniture du Velvet qui aurait copulé avec Suicide : un son crasseux à la puissance sulfureuse. On pourrait croire ce sextet tout droit sorti de New York, il n'en est rien, ces rockeurs ténébreux résident toujours dans leur terre natale islandaise, à Reykjavik, plus précisement.
Amis d'Anton Newcombe, les Singapore Sling se rapprochent du Brian Jonestown Massacre dans leurs moments les moins sombres et radicaux. N'attendez pas un ovni musical, les influences sont visibles mais la recette se montre terriblement efficace. On navigue entre rock psyché et postpunk.
Le sextet islandais se montre d'emblée habile dans l'art de la distorsion avec le reptilien "Overdriver", pourtant les compositions en apparence "anarchiques" sont en fait plus soignées qu'il n'y paraît à la première écoute.
Outre l'énergie brute du sextet , on pourra apprécier également des titres plus ethérés tels "No Soul Man" ou l'étonnant "Chantissity" qui confèrent une dimension plus onirique à l'album.
Le groupe ne cède pas à la facilité mais peut néanmoins laisser une légère impression de répétitivité, d'ailleurs leur deuxième album Life Is Killing My Rock'n'Roll tombera allègrement dans ce piège.
La voix sensuelle et parfois étrangement sibylline fait partie des atouts majeurs de Singapore Sling et c'est dans le son de guitare idiosyncratique qu'est focalisée la substantifique fougue de nos compères islandais.
Les paroles sont acerbes et décalées, inspirées de films d'horreur où règnent destruction, auto-destruction et maux en tous genres.
Ainsi, à la fois pugnace et esthétisant, Singapore Sling serait plus que crédible dans la B.O d'un film de David Lynch...
Daté et prétentieux, diront certains. Qu'à cela ne tienne, it's good old rock'n'roll et ce prétendu Curse Of Singapore Sling est ironiquement nommé, c'est en effet loin d'être est une malédiction.
Merci à ces nordiques de préserver le rock'n'roll avec ferveur avec ce premier coup d'essai et comme le dit leur fidèle Anton : "Keep music evil !".
Bon 15/20 | par Lady Godiva |
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