Benjamin Biolay
Trash Yéyé |
Label :
Virgin |
||||
Nouveau prodige de la chanson française depuis son premier album très remarqué Rose Kennedy, il se sépare vite de cette encombrante étiquette avec un album diptyque réussi négatif puis surtout par un changement de style avec son troisième album à l'origine, qui départagera plus par une approche beaucoup plus rock.
Mais qui est vraiment Benjamin Biolay? Artiste facile à dénigrer, gamin trop doué, trop propret. Il relance Henri Salvodor, produit Isablelle Boulay, sort avec la fille de Deneuve avec qui il produit un disque assez anecdotique. Qu'est-il arrivé à son visage d'ange, maintenant bouffi qui nous sort maintenant cet album tourmenté.
Mais serait-ce sa vraie nature, qu'il nous aurait cachée sur ses deux premiers efforts.
En effet sur Trash Yéyé, le virage amorcé à l'origine est pris ici à 200 à l'heure. Et si le résultat sur son ancien album laissait douter certains, il est ici fort réussi. Celui qui, quelques années auparavant, se plaignait de l'absence d'une véritable pop française, l'invente en trois très bons albums qui trouvent leur apogée sur ce disque.
Après le merveilleux titre d'ouverture de l'album à l'origine on sait que Benjamin Biolay a le chic pour séduire dès la première. Ce morceau s'appelle, cette fois, bien avant et l'on peut dire, sans exagérer, qu'il est le meilleur titre jamais écrit par son auteur et qu'il dépasse de loin toute production actuelle. BB a compris que l'amour et bien ça fait mal et vous assène un titre à déprimer n'importe quel comique troupier. Que dire sur un titre où tout est dit ? Que Benji a fini ses gentilles ritournelles ? Seules les mauvaises langues pensaient qu'il en faisait avant. Qu'il a arrêté d'imiter Gainsbourg ? Seule la critique à la comparaison facile et au raccourci douteux l'a écrit, parce qu'en France, tu vois, on a des références et qu'il faut les tenir et que la chanson française c'est CA !
La réponse est bien ailleurs, parce que Benjamin Biolay a toujours été au-dessus de tout ça, et qu'il va falloir arrêter un peu ses préjugés, je me foutais moi-même encore allégrement de sa gueule, il y a peu, parce je suis un vrai rocker et que Biolay c'est de la merde et je vous épargne les jeux de mots vaseux. Comme dit le dicton y'a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Et ouais...
Si à l'orgine était une explosion, Trash Yéyé en est les ruines.
Car maintenant il va falloir compter sur lui. Parce que Biolay ne ressemble à aucun artiste, il assimile sur ce disque des tonnes d'influence qu'il digère pour créer un style propre encore inédit dans nos mornes contrées. Empruntant autant à la musique de film, qu'à la chanson, qu'à l'électro et au hip hop. J'entends déjà les dents grincer et les boucliers se lever en écrivant ça.
De la chanson pop parfaite de "Dans La Merco Benz". Ou quand Morricone rencontre le hip hop sur "Cactus Concerto" ou le meilleur de la pop anglaise dans "Rendez Vous Qui Sait" au tubesque "Qu'est-ce Que Ça Peut Faire", rien n'arrête notre artiste qui enchaîne les chansons avec un classe folle passant d'une ballade intimiste à un hit, car Benjamin Biolay n'est pas un snob comme on le croit, mais un artiste généreux. Vous cherchez un lien entre une chanson indé comme Dominique A, intelligente comme Bashung et la variété ? Ce n'est pas dans cet album que vous le trouverez.
Perfectionniste, l'homme ne laisse rien au hasard, la production est magnifique, tout est calculé, la diversité musicale est totalement maîtrisée, chaque parole est étudiée, chaque sonorité. C'est ce qu'on appelle de la grande pop, musicalité des mots, qui peuvent se détacher de leurs sens mais qui ne sont pas là juste pour meubler.
L'utilisation des samples est pertinente, qu'on avait déjà entrevu dans ses précédents albums, car tout y était déjà. Mais que fallait-il à BB pour sortir son chef d'œuvre, que la vie le foute en l'air ? Plus qu'à attendre que sa nouvelle égérie le largue.
Mais qui est vraiment Benjamin Biolay? Artiste facile à dénigrer, gamin trop doué, trop propret. Il relance Henri Salvodor, produit Isablelle Boulay, sort avec la fille de Deneuve avec qui il produit un disque assez anecdotique. Qu'est-il arrivé à son visage d'ange, maintenant bouffi qui nous sort maintenant cet album tourmenté.
Mais serait-ce sa vraie nature, qu'il nous aurait cachée sur ses deux premiers efforts.
En effet sur Trash Yéyé, le virage amorcé à l'origine est pris ici à 200 à l'heure. Et si le résultat sur son ancien album laissait douter certains, il est ici fort réussi. Celui qui, quelques années auparavant, se plaignait de l'absence d'une véritable pop française, l'invente en trois très bons albums qui trouvent leur apogée sur ce disque.
Après le merveilleux titre d'ouverture de l'album à l'origine on sait que Benjamin Biolay a le chic pour séduire dès la première. Ce morceau s'appelle, cette fois, bien avant et l'on peut dire, sans exagérer, qu'il est le meilleur titre jamais écrit par son auteur et qu'il dépasse de loin toute production actuelle. BB a compris que l'amour et bien ça fait mal et vous assène un titre à déprimer n'importe quel comique troupier. Que dire sur un titre où tout est dit ? Que Benji a fini ses gentilles ritournelles ? Seules les mauvaises langues pensaient qu'il en faisait avant. Qu'il a arrêté d'imiter Gainsbourg ? Seule la critique à la comparaison facile et au raccourci douteux l'a écrit, parce qu'en France, tu vois, on a des références et qu'il faut les tenir et que la chanson française c'est CA !
La réponse est bien ailleurs, parce que Benjamin Biolay a toujours été au-dessus de tout ça, et qu'il va falloir arrêter un peu ses préjugés, je me foutais moi-même encore allégrement de sa gueule, il y a peu, parce je suis un vrai rocker et que Biolay c'est de la merde et je vous épargne les jeux de mots vaseux. Comme dit le dicton y'a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Et ouais...
Si à l'orgine était une explosion, Trash Yéyé en est les ruines.
Car maintenant il va falloir compter sur lui. Parce que Biolay ne ressemble à aucun artiste, il assimile sur ce disque des tonnes d'influence qu'il digère pour créer un style propre encore inédit dans nos mornes contrées. Empruntant autant à la musique de film, qu'à la chanson, qu'à l'électro et au hip hop. J'entends déjà les dents grincer et les boucliers se lever en écrivant ça.
De la chanson pop parfaite de "Dans La Merco Benz". Ou quand Morricone rencontre le hip hop sur "Cactus Concerto" ou le meilleur de la pop anglaise dans "Rendez Vous Qui Sait" au tubesque "Qu'est-ce Que Ça Peut Faire", rien n'arrête notre artiste qui enchaîne les chansons avec un classe folle passant d'une ballade intimiste à un hit, car Benjamin Biolay n'est pas un snob comme on le croit, mais un artiste généreux. Vous cherchez un lien entre une chanson indé comme Dominique A, intelligente comme Bashung et la variété ? Ce n'est pas dans cet album que vous le trouverez.
Perfectionniste, l'homme ne laisse rien au hasard, la production est magnifique, tout est calculé, la diversité musicale est totalement maîtrisée, chaque parole est étudiée, chaque sonorité. C'est ce qu'on appelle de la grande pop, musicalité des mots, qui peuvent se détacher de leurs sens mais qui ne sont pas là juste pour meubler.
L'utilisation des samples est pertinente, qu'on avait déjà entrevu dans ses précédents albums, car tout y était déjà. Mais que fallait-il à BB pour sortir son chef d'œuvre, que la vie le foute en l'air ? Plus qu'à attendre que sa nouvelle égérie le largue.
Excellent ! 18/20 | par John Trent |
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