Leonard Cohen
Songs From A Room |
Label :
Columbia |
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Leonard Cohen, c'est d'abord une voix... Cette voix grave, chaude, posée et calme mais en même temps carrément bandante. C'est sûrement son organe vocal qui lui a valu sa réputation de "Ladies'man", ce n'est pas Janis Joplin qui prétendrait le contraire.
Derrière la voix, il y a les mots. Même sans être totalement maître de la langue de Shakespeare on sent vite qu'il y a de la profondeur dans ces textes qui peuvent sembler au premier abord de jolies comptines pour jeunes filles au coin du feu.
Et puis pour enrober tout ça, une guitare. A peine accompagnée par de discrètes entrées de la basse ou autre, même si ce deuxième album du poète canadien est plus travaillé que le précédent, le magnifique "Songs of Leonard Cohen". Une guitare aux cordes délicatement caressées ou pincées, dont chaque note semble se fondre dans le corps même du mot qu'elle accompagne.
Et quelle voix, et quels mots...
L'album débute sur la voix en suspension de Cohen, qui attaque avec le désormais classique "Bird On a Wire", repris depuis par de nombreux artistes. "Like a bird on a wire, like a drunk in a midnight choir, I have tried in my way to be free"; phrase qui semble résumer les tribulations de l'artiste et de l'homme lui même, avec une ligne mélodique divinement simple en La, Ré et Mi. Tout l'univers de Cohen est là, entre révolte ("The Partisan", magnifique réécriture de la chanson de la Résistance "La complainte du partisan") et références bibliques ("The Story of Isaac") en passant par les femmes, toujours les femmes, et les déceptions qui s'ensuivent... En écoutant "Seems so Long Ago, Nancy" ou "Lady Midnight", on comprend mieux pourquoi Cohen a déserté le monde et ses tentations pour se réfugier dans un monastère bouddhiste...
Tout est beau ici, tout semble simple et tout semble couler comme sorti tout droit d'une synthèse miraculeuse entre l'esprit de révolte et de libération sexuelle de la Beat Generation, le désir amoureux et le désir religieux. Les chansons s'ancrent dans la tête (mais bon Dieu écoutez le refrain de "You Know Who I Am"!!) et n'en sortent plus, les métaphores du poète également.
J'aimerais nuancer le propos, mais en fait je n'en ai pas envie. C'est juste magnifique, simple comme un accord de guitare. Et quand la beauté est simple, le peuple pleure...
Derrière la voix, il y a les mots. Même sans être totalement maître de la langue de Shakespeare on sent vite qu'il y a de la profondeur dans ces textes qui peuvent sembler au premier abord de jolies comptines pour jeunes filles au coin du feu.
Et puis pour enrober tout ça, une guitare. A peine accompagnée par de discrètes entrées de la basse ou autre, même si ce deuxième album du poète canadien est plus travaillé que le précédent, le magnifique "Songs of Leonard Cohen". Une guitare aux cordes délicatement caressées ou pincées, dont chaque note semble se fondre dans le corps même du mot qu'elle accompagne.
Et quelle voix, et quels mots...
L'album débute sur la voix en suspension de Cohen, qui attaque avec le désormais classique "Bird On a Wire", repris depuis par de nombreux artistes. "Like a bird on a wire, like a drunk in a midnight choir, I have tried in my way to be free"; phrase qui semble résumer les tribulations de l'artiste et de l'homme lui même, avec une ligne mélodique divinement simple en La, Ré et Mi. Tout l'univers de Cohen est là, entre révolte ("The Partisan", magnifique réécriture de la chanson de la Résistance "La complainte du partisan") et références bibliques ("The Story of Isaac") en passant par les femmes, toujours les femmes, et les déceptions qui s'ensuivent... En écoutant "Seems so Long Ago, Nancy" ou "Lady Midnight", on comprend mieux pourquoi Cohen a déserté le monde et ses tentations pour se réfugier dans un monastère bouddhiste...
Tout est beau ici, tout semble simple et tout semble couler comme sorti tout droit d'une synthèse miraculeuse entre l'esprit de révolte et de libération sexuelle de la Beat Generation, le désir amoureux et le désir religieux. Les chansons s'ancrent dans la tête (mais bon Dieu écoutez le refrain de "You Know Who I Am"!!) et n'en sortent plus, les métaphores du poète également.
J'aimerais nuancer le propos, mais en fait je n'en ai pas envie. C'est juste magnifique, simple comme un accord de guitare. Et quand la beauté est simple, le peuple pleure...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Rustneversleeps |
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