Young Widows
Old Wounds |
Label :
Temporary Residence |
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Le meilleur album noise de l'année n'est pas celui d'une pointure, d'un vétéran confirmé. Ils ont l'humour adéquat (voir leur génial patronyme), ils ont le son et surtout une tonne d'idées qu'ils n'enfouissent pas sous des tonnes de décibels.
"Took a Turn" et son faux départ à la batterie, "The Guitar" et ses deux accords en rotation ou encore "21st Centurys Invention" et sa guitare distordue respectent à la lettre le crédo des minimalistes Less Is More. Ou comment faire de véritables morceaux avec très peu, donner vie à un rock intelligible mais qui n'oublie pas de soigner ses accroches (le fabuleux refrain en choeurs de l'hymne "The Heat Is Here").
Par ailleurs, le trio n'exclut pas de défourailler sévèrement avec ses brulôts quasi punks éparpillés un peu partout sur ce très dense album (à peine plus d'une demie heure). Et ce sans jamais être redondant et excessivement basique (voire l'urgent "Delay Your Pressure" se transformer en démonstration indus n'a rien d'anecdotique).
Une telle maturité dans l'écriture pour un deuxième album laisse présager du meilleur pour ce groupe de Louisville, qui parvient à la fois à rendre hommage aux classique du genre (Shellac et The Jesus Lizard en tête) tout en trouvant sa propre voie. Ces jeunes veuves ne sont pas aussi esseulées qu'elles le pensent: leurs lamentations devraient contenter tout amateur de noise rock adepte de recyclage malin.
"Took a Turn" et son faux départ à la batterie, "The Guitar" et ses deux accords en rotation ou encore "21st Centurys Invention" et sa guitare distordue respectent à la lettre le crédo des minimalistes Less Is More. Ou comment faire de véritables morceaux avec très peu, donner vie à un rock intelligible mais qui n'oublie pas de soigner ses accroches (le fabuleux refrain en choeurs de l'hymne "The Heat Is Here").
Par ailleurs, le trio n'exclut pas de défourailler sévèrement avec ses brulôts quasi punks éparpillés un peu partout sur ce très dense album (à peine plus d'une demie heure). Et ce sans jamais être redondant et excessivement basique (voire l'urgent "Delay Your Pressure" se transformer en démonstration indus n'a rien d'anecdotique).
Une telle maturité dans l'écriture pour un deuxième album laisse présager du meilleur pour ce groupe de Louisville, qui parvient à la fois à rendre hommage aux classique du genre (Shellac et The Jesus Lizard en tête) tout en trouvant sa propre voie. Ces jeunes veuves ne sont pas aussi esseulées qu'elles le pensent: leurs lamentations devraient contenter tout amateur de noise rock adepte de recyclage malin.
Très bon 16/20 | par Drazorback |
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