Paul Weller
Wild Wood |
Label :
Go! Discs |
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Au début des années 1990, le rock anglais reprend enfin un peu de couleurs. La scène britpop commence à grouiller sérieusement et quelques anciens reviennent sur le devant de la scène pour montrer que les yankees n'ont pas le monopole du revival rock. Paul Weller, après un premier album éponyme fort réussi, sort alors Wild Wood, un album inespéré!
Toujours secondé par l'excellent batteur Steve White (déjà présent à ses côtés durant la période Style Council), le modfather ressuscite les instruments vintages, la production ample et chaleureuse, les voix emplies de soul, les rythmiques groovantes, balayant les 10 années où le synthétique a régné en maître en Angleterre. En fouillant profondément dans son bois sauvage, il récolte la soul blanche ("Holy Man"), le rock bluesy des prolos ("Sunflower"), le folk habité ("Wild Wood", "Country") ou tout simplement du bon gros rock inspiré et gorgé d'influences diverses (l'excellent "Fifth Season").
Véritable accroc aux sixties, Paul Weller enchaîne au gré de ses envies les styles, les ambiances, les couleurs. Il inaugure alors ce qu'il reproduira plusieurs fois par la suite : l'album jukebox. Jamais lassant, toujours frais, ce type d'exercice permet une variété musicale maximale, un attrait passionnant ainsi qu'une longévité supérieure à la moyenne. Il n'est en effet pas rare de passer à côté d'un morceau qui se présentera sous ses plus beaux atours lors d'une écoute ultérieure, l'état d'esprit différent aidant.
Au milieu de ce foisonnement, la seule constante qui transparait, hormis la qualité, c'est la sérénité, le calme. Elle est loin l'époque où le Jam fustigeait à tout va le déclin social d'une Angleterre ravagée par la Tatcherisation. Ici, l'expérience a changé la rage en sagesse. Et c'est avec appoint et recul que le chanteur officie désormais, se plaçant définitivement comme le working-class hero protecteur des groupes d'énervés qui déboulent en masse de toute l'Angleterre.
Toujours secondé par l'excellent batteur Steve White (déjà présent à ses côtés durant la période Style Council), le modfather ressuscite les instruments vintages, la production ample et chaleureuse, les voix emplies de soul, les rythmiques groovantes, balayant les 10 années où le synthétique a régné en maître en Angleterre. En fouillant profondément dans son bois sauvage, il récolte la soul blanche ("Holy Man"), le rock bluesy des prolos ("Sunflower"), le folk habité ("Wild Wood", "Country") ou tout simplement du bon gros rock inspiré et gorgé d'influences diverses (l'excellent "Fifth Season").
Véritable accroc aux sixties, Paul Weller enchaîne au gré de ses envies les styles, les ambiances, les couleurs. Il inaugure alors ce qu'il reproduira plusieurs fois par la suite : l'album jukebox. Jamais lassant, toujours frais, ce type d'exercice permet une variété musicale maximale, un attrait passionnant ainsi qu'une longévité supérieure à la moyenne. Il n'est en effet pas rare de passer à côté d'un morceau qui se présentera sous ses plus beaux atours lors d'une écoute ultérieure, l'état d'esprit différent aidant.
Au milieu de ce foisonnement, la seule constante qui transparait, hormis la qualité, c'est la sérénité, le calme. Elle est loin l'époque où le Jam fustigeait à tout va le déclin social d'une Angleterre ravagée par la Tatcherisation. Ici, l'expérience a changé la rage en sagesse. Et c'est avec appoint et recul que le chanteur officie désormais, se plaçant définitivement comme le working-class hero protecteur des groupes d'énervés qui déboulent en masse de toute l'Angleterre.
Excellent ! 18/20 | par Abe-sapien |
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