Casiotone For The Painfully Alone
Etiquette |
Label :
Tomlab |
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Le voilà le décrochage que l'on attendait ! Enfin du moins dont on voyait le bout nez sur Twinkle Echo. Casiotone For The Painfully Alone quitte la confidentialité musicale du lo-fi pour ce quatrième album à la production poussée mais adaptée. Le barbu solitaire a été domestiqué par des envies d'entreprendre autre chose que du bricolage au clavier coincé dans son appartement. Il ouvre donc sa porte d'un grand coup et laisse entrer dès "New Year's Kiss" les attributs principaux d'un titre rock bien en place, des cordes en trame, tout en se plaçant lui derrière un clavier flambant neuf qui ne soufre pas de grésillement ni d'effet artificiel. Quelques voix féminines font également leurs apparitions comme si le songwriter n'avait plus peur d'affronter les muses de ses histoires embarrassantes. Elles ont même une place de choix sur Etiquette puisque Sam Mickens a pu proposé son titre "Happy Mother's Day" avant que Katy Davidson (Dear Nora) interprète "Holly Hobby (Version)" sur un fond d'orge dans un recueillement poussé par une batterie speedée. L'ensemble profite d'un ravalement grand angle. Envolé le Casiotone ! Seul quelques traces restent, car ce fidèle compagnon ne veut pas découdre du bon vieux temps où lui seul suffisait. Mais hélas, son maître a été forcé de constater que sa boîte à rythme intégrée ne suffit plus ainsi que sa sonorité définitivement dépassée. L'aspect brouillon (synonyme de lo-fi ?) n'est donc plus mis à profit. Etiquette est une collection de compositions rapides (trois minutes max en général), aux beats souvent efficaces, un peu racoleurs parfois il faut l'avouer. "Young Shield" fait ainsi penser à nos Mickey 3D hexagonaux dans une léthargie tout à leur honneur alors que "Scattered Pearls" chantée encore par mademoiselle Davidson tape à l'œil comme un tub de hit machine. D'un autre côté "Nashville Parthenon" est l'occasion de faire une brève incursion en steel guitare histoire de calmer les esprits. Tout passe en coup de vent, en nous laissant juste le temps de picorer et pourtant Owen Ashworth ne s'est jamais autant étalé et mis à découvert. Le résultat risque de ne pas plaire aux fans de la première heure et aux nostalgiques de ce vétuste clavier de Casio mais au risque de me répéter rien de tel que de passer outre ses acquis et de se faire amant de la diversité et du changement.
Très bon 16/20 | par TiComo La Fuera |
En écoute : https://cftpa.bandcamp.com/album/etiquette
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