Plaid
Peel Session |
Label :
Warp |
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Le regretté John Peel est connu pour avoir fait jouer live, dans ses studios de la BBC, de nombreux groupes de rock indépendant, contribuant parfois grandement à leur émergence. Il est utile de préciser pour certains que ce grand fouineur mélomane ne se cantonnait pas au rock, en témoigne l'invitation successive des principales figures du label Warp, de Autechre à Boards of Canada. Petite parenthèse : pour ces derniers le témoignage live est on ne peut plus précieux, car le duo ne se produit habituellement jamais... Pour ainsi dire, il doit s'agit du seul live disponible quelque part.
C'est au tour d'un autre duo warpien, Plaid, de se prêter au jeu du live en studio. Handley et Turner sont alors en plein tournant artistique, préparant le 3ème opus Rest Proof Clockwork, un album qui se veut beaucoup plus léger et ludique que son prédécesseur, le trouble et troublant Not For Threes. Des morceaux parfois anciens passent ainsi au philtre d'un nouvel état d'esprit, autant emprunt de sérénité que d'excitation. La musique se veut plus dansante tout en laissant une place toujours importante à l'expérimentation sonore et rythmique. Plus accessible sans en devenir plus facile, voilà le pari.
C'est tout à fait à propos que déboule tout d'abord un rescapé du confidentiel premier album Mbuki Mvuki paru en 1991 (en plein explosion techno), "Scoobs In Columbia", rebaptisé pour l'occasion tout simplement "Scoobs". Le morceau subit un petit traitement de choc grâce aux nouvelles machines dont le duo dispose. A écouter ce titre, il est clair que Plaid n'a pas été un précurseur seulement pour l'électronica, mais aussi pour le big beat, chose que pourra en surprendre plus d'un! Car ce riff latino couplé à un simple beat énorme ne ressemblent pas du tout à Aphex Twin, mais bel et bien à Fatboy Slim...
L'inédit "Bo Bootch" peine à décoller, même si ses cris de singes et son ryhtme hip-hop sous-terrain en font une composition assez étrange.
Deux titres sont extraits de Not For Threes, "Eph" et l'utra techno "OI" rebaptisé "Cold". "Cold", à l'origine seule embardée purement techno de l'album vert, est composée de sonorités plus dures que l'originale, et voit sa ligne mélodique digne des compositions lugubres et glacées d'Aphex Twin supprimée. Hélas le morceau (et le disque) s'arrête assez rapidement en pleine montée, laissant une sensation de frustration : ça aurait pû devenir intense, mélodique et puissant, mais finalement non. On en reste sur des beats robotiques et des oscillations désincarnées qui tournent un peu en rond.
En définitive cette Peel Session propose un panel assez large de la musique de Plaid, mais il est impossible de résumer l'oeuvre en moins de 20 minutes, surtout avec cette légèreté d'esprit dont le duo fait preuve ; les versions auraient mérité à être mieux développées sur la longueur. Un impression de survol un peu bâclé domine.
C'est au tour d'un autre duo warpien, Plaid, de se prêter au jeu du live en studio. Handley et Turner sont alors en plein tournant artistique, préparant le 3ème opus Rest Proof Clockwork, un album qui se veut beaucoup plus léger et ludique que son prédécesseur, le trouble et troublant Not For Threes. Des morceaux parfois anciens passent ainsi au philtre d'un nouvel état d'esprit, autant emprunt de sérénité que d'excitation. La musique se veut plus dansante tout en laissant une place toujours importante à l'expérimentation sonore et rythmique. Plus accessible sans en devenir plus facile, voilà le pari.
C'est tout à fait à propos que déboule tout d'abord un rescapé du confidentiel premier album Mbuki Mvuki paru en 1991 (en plein explosion techno), "Scoobs In Columbia", rebaptisé pour l'occasion tout simplement "Scoobs". Le morceau subit un petit traitement de choc grâce aux nouvelles machines dont le duo dispose. A écouter ce titre, il est clair que Plaid n'a pas été un précurseur seulement pour l'électronica, mais aussi pour le big beat, chose que pourra en surprendre plus d'un! Car ce riff latino couplé à un simple beat énorme ne ressemblent pas du tout à Aphex Twin, mais bel et bien à Fatboy Slim...
L'inédit "Bo Bootch" peine à décoller, même si ses cris de singes et son ryhtme hip-hop sous-terrain en font une composition assez étrange.
Deux titres sont extraits de Not For Threes, "Eph" et l'utra techno "OI" rebaptisé "Cold". "Cold", à l'origine seule embardée purement techno de l'album vert, est composée de sonorités plus dures que l'originale, et voit sa ligne mélodique digne des compositions lugubres et glacées d'Aphex Twin supprimée. Hélas le morceau (et le disque) s'arrête assez rapidement en pleine montée, laissant une sensation de frustration : ça aurait pû devenir intense, mélodique et puissant, mais finalement non. On en reste sur des beats robotiques et des oscillations désincarnées qui tournent un peu en rond.
En définitive cette Peel Session propose un panel assez large de la musique de Plaid, mais il est impossible de résumer l'oeuvre en moins de 20 minutes, surtout avec cette légèreté d'esprit dont le duo fait preuve ; les versions auraient mérité à être mieux développées sur la longueur. Un impression de survol un peu bâclé domine.
Moyen 10/20 | par Sam lowry |
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