Peaches
I Feel Cream |
Label :
XL |
||||
Bon allez, je l'avoue... J'ai beau avoir beaucoup aimé Father Fucker, je pensais vraiment que Peaches ne serait qu'un one night stand. C'était sauvage, sexuel et jouissif, mais de là à envisager une véritable relation... Ses exploits suivants me sont donc passés au-dessus de la tête, et je ne pensais pas avoir à le fréquenter de nouveau. Mais aux dernières nouvelles, il se trouve qu'on possède des amis en commun : Soulwax, Digitalism et Simiam Mobile Disco, qui se sont occupés de produire des morceaux de I Feel Cream. Et bien là voilà qui redevient beaucoup plus désirable à mes yeux !
Ce qui frappe dés les premières secondes sur "Serpentine (I Don't Give A **** Part 2)", c'est que la suite du morceau d'ouverture de Father Fucker n'a pas grand-chose à vois avec la première partie. Et c'est en fait à l'image de l'album : Peaches s'est assagi en apparence, et ses morceaux sont beaucoup plus chatoyants et pops. Oubliés l'ultra-minimalisme et la furie, madame est désormais séduisante et accrocheuse. Et de ce point de vue, je dois avouer que la production est absolument épatante, sexuellement luxuriante et ouvertement electro. L'album fait très pro et chacun des morceaux est très dense, regorge de bidouillages bien sentis. Sans surprise, c'est Simian Mobile Disco (sur "Lose You" et "Mud") qui décrochent la palme et éloignent le plus la canadienne de son registre habituel (et qui au passage me rendent encore plus impatients avant la sortie de leur second album). Mais cette prod' luxueuse n'est pas la seule surprise de I Feel Cream . Outre les qualités des mélodies, c'est la variété des morceaux qui m'étonne à chaque fois, en particulier au début de l'album. On passe de l'electro avec un coeur de "Lose You" (coup de coeur) à l'electro-rock avec des couilles de "Talk To Me", en passant par le hip-hop vindicatif de "Billionaire". Mais la majorité du disque est constitué de bombes electro-pop sexy, comme par exemple le morceau titre qui recèle un beat discoïde jouissif, ou "Mud" et son beat lourdingue qui en fait un rouleau compresseur. La seconde partie de l'album fait la part belle à cet aspect de la musique de Peaches, avec une succession de mini-tubes accrocheurs et produits admirablement. Et tout au long de ces derniers morceaux, l'organe de Peaches étonne lui aussi : plus sensuel que Miss Kittin, plus sexuel que Alisson Goldfrapp, son chant rend ces morceaux encore plus séduisants.
Bref, I Feel Cream est un carton plein pour Peaches qui crée la surprise en se réinventant à moitié : toujours aussi sexuelle, elle nous fait cependant découvrir de nouvelles facettes du plaisir, plus sensuelle et moins sauvage !
Ce qui frappe dés les premières secondes sur "Serpentine (I Don't Give A **** Part 2)", c'est que la suite du morceau d'ouverture de Father Fucker n'a pas grand-chose à vois avec la première partie. Et c'est en fait à l'image de l'album : Peaches s'est assagi en apparence, et ses morceaux sont beaucoup plus chatoyants et pops. Oubliés l'ultra-minimalisme et la furie, madame est désormais séduisante et accrocheuse. Et de ce point de vue, je dois avouer que la production est absolument épatante, sexuellement luxuriante et ouvertement electro. L'album fait très pro et chacun des morceaux est très dense, regorge de bidouillages bien sentis. Sans surprise, c'est Simian Mobile Disco (sur "Lose You" et "Mud") qui décrochent la palme et éloignent le plus la canadienne de son registre habituel (et qui au passage me rendent encore plus impatients avant la sortie de leur second album). Mais cette prod' luxueuse n'est pas la seule surprise de I Feel Cream . Outre les qualités des mélodies, c'est la variété des morceaux qui m'étonne à chaque fois, en particulier au début de l'album. On passe de l'electro avec un coeur de "Lose You" (coup de coeur) à l'electro-rock avec des couilles de "Talk To Me", en passant par le hip-hop vindicatif de "Billionaire". Mais la majorité du disque est constitué de bombes electro-pop sexy, comme par exemple le morceau titre qui recèle un beat discoïde jouissif, ou "Mud" et son beat lourdingue qui en fait un rouleau compresseur. La seconde partie de l'album fait la part belle à cet aspect de la musique de Peaches, avec une succession de mini-tubes accrocheurs et produits admirablement. Et tout au long de ces derniers morceaux, l'organe de Peaches étonne lui aussi : plus sensuel que Miss Kittin, plus sexuel que Alisson Goldfrapp, son chant rend ces morceaux encore plus séduisants.
Bref, I Feel Cream est un carton plein pour Peaches qui crée la surprise en se réinventant à moitié : toujours aussi sexuelle, elle nous fait cependant découvrir de nouvelles facettes du plaisir, plus sensuelle et moins sauvage !
Très bon 16/20 | par Vamos |
Posté le 22 juillet 2009 à 14 h 32 |
A 40 ans, il est n'est pas rare qu'on pète les plombs. Enfin c'est ce qu'on dit. Merrill Nisker aka Peaches, elle, n'a pas attendu cet âge (un peu) avancé pour sortir de ses gonds. D'albums que l'on pourrait qualifier d'electro punk minimale à des prestations scéniques pour le moins sulfureuses, elle a déjà tâté la folie de près. Avec ce nouvel album, la canadienne semble curieusement prendre le chemin inverse de nombreux de ses congénères.
Car à la base, l'obsession de Peaches, c'est le cul, de préférence sauvage et totalement décomplexé. Cela se ressentait dans ses paroles, ses tenues provocatrices et bien sûr sa musique, franchement directe, moite et sensuelle. Bien rock'n roll quoi. A l'écoute de I Feel Cream (au titre pourtant sans équivoque quand on connaît la dame), Nisker montre pourtant un autre visage, pas forcément apaisé, faut pas déconner non plus, mais moins crispé.
Il suffit d'écouter "Lose You" ou justement la chanson éponyme "I Feel Cream" pour s'en rendre compte: la voix se fait aérienne, presque enjôleuse, de vraies mélodies electro pop se dessinent, ce qui semblait hier impossible. Même au travers des titres les plus agressifs, aux basses chargées et lourdes comme du béton au mètre cube (More, Trick Or Treat), une certaine douceur se fraye un chemin.
Pour autant, Peaches a su garder une verve vocale certaine, notamment sur les hymnes "Talk To Me", la doublette hip-hopesque "Billionaire"-"Mommy Complex" (on savait Nisker proche du courant rap, mais elle ne s'en était jamais autant approchée, le flow est impeccable), et bien sûr "Show Stopper", qui rappelle les aspirations rock passées.
C'est d'ailleurs symbolique: pas de guitare, pas de batterie, sur I Feel Cream, l'énergie rock (incarnée précédemment par les soutiens de Josh Homme et Iggy Pop, entre autres) a pour ainsi dire disparu, au profit de nouvelles collaborations, très prestigieuses, très nombreuses, mais dont on ne distingue pas la vraie utilité, pour être franc. Si ce n'est une caution " tout electro "...
Peut-être les inconditionnels de Simian Mobile Disco, Drums Of Death et autre Digitalism, sauront reconnaître leur patte, mais le fait est là: le son Peaches n'a pas évolué drastiquement, il s'est juste recentré sur l'élément synthétique.
C'est souvent réjouissant, mais à l'écoute de titres mous du genou comme "Mud", "Relax" et "Take You On", trio boiteux qui clôture le disque, on regrette un peu la violence et les aspérités des trois précédents brûlots. Mais ne doutons pas que Peaches garde encore en elle la fougue de sa trentaine, et qu'elle nous réserve encore de belles érections mélomaniaques.
Car à la base, l'obsession de Peaches, c'est le cul, de préférence sauvage et totalement décomplexé. Cela se ressentait dans ses paroles, ses tenues provocatrices et bien sûr sa musique, franchement directe, moite et sensuelle. Bien rock'n roll quoi. A l'écoute de I Feel Cream (au titre pourtant sans équivoque quand on connaît la dame), Nisker montre pourtant un autre visage, pas forcément apaisé, faut pas déconner non plus, mais moins crispé.
Il suffit d'écouter "Lose You" ou justement la chanson éponyme "I Feel Cream" pour s'en rendre compte: la voix se fait aérienne, presque enjôleuse, de vraies mélodies electro pop se dessinent, ce qui semblait hier impossible. Même au travers des titres les plus agressifs, aux basses chargées et lourdes comme du béton au mètre cube (More, Trick Or Treat), une certaine douceur se fraye un chemin.
Pour autant, Peaches a su garder une verve vocale certaine, notamment sur les hymnes "Talk To Me", la doublette hip-hopesque "Billionaire"-"Mommy Complex" (on savait Nisker proche du courant rap, mais elle ne s'en était jamais autant approchée, le flow est impeccable), et bien sûr "Show Stopper", qui rappelle les aspirations rock passées.
C'est d'ailleurs symbolique: pas de guitare, pas de batterie, sur I Feel Cream, l'énergie rock (incarnée précédemment par les soutiens de Josh Homme et Iggy Pop, entre autres) a pour ainsi dire disparu, au profit de nouvelles collaborations, très prestigieuses, très nombreuses, mais dont on ne distingue pas la vraie utilité, pour être franc. Si ce n'est une caution " tout electro "...
Peut-être les inconditionnels de Simian Mobile Disco, Drums Of Death et autre Digitalism, sauront reconnaître leur patte, mais le fait est là: le son Peaches n'a pas évolué drastiquement, il s'est juste recentré sur l'élément synthétique.
C'est souvent réjouissant, mais à l'écoute de titres mous du genou comme "Mud", "Relax" et "Take You On", trio boiteux qui clôture le disque, on regrette un peu la violence et les aspérités des trois précédents brûlots. Mais ne doutons pas que Peaches garde encore en elle la fougue de sa trentaine, et qu'elle nous réserve encore de belles érections mélomaniaques.
Bon 15/20
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