Thomas Function
Celebration! |
Label :
Alive |
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Quelle belle surprise que ce disque ! Sorti de l'écurie "Alive record" (Dan Auerbach) , Thomas Function livre avec cette œuvre, ô combien complète, une prestation tout à fait inattendue et d'un niveau saisissant. En l'espace de 40 minutes les 4 loustics d'Alabama nous scotchent au rocking-chair. On ressent d'emblée que ceux là aiment profondément la musique, et peut-être encore plus d'en jouer. Les compositions sont maitrisées, variées, et surtout excellentes.
Thomas Function c'est un peu lo-fi, mais pas vraiment. Thomas Function c'est aussi parfois anti-folk sur les bords. Thomas Function c'est souvent rock, mais pas que... Leur musique pourrait-être ultra référencée, pourtant on a du mal à les cerner correctement, et très vite au fil des écoutes on se rend compte que c'est bien du Thomas Function labélisé. Ça doit peut-être venir de cette voix criarde, des fois un peu fausse, mais sincère et touchante. A moins que ce soit ce clavier, tout le temps en retrait, mais finalement indispensable. Ou alors serait-ce cette basse et cette batterie, tantôt hystériques tantôt charmeuses. L'entrée en matière, pied au planché, donne le ton. Rapide, efficace. "Filthy flowers" et "I can't say no" insufflent une dose de garage et de pop magnifiquement maitrisée. On comprend pourquoi Auerbach s'est empressé de signer ces gars là. Ils correspondent parfaitement à la ligne directrice du label. "Envoie le bois coco, et surtout ne te retourne pas". On sent bien que les Thomas Function ne se préoccupent pas de ce qu'ils laissent derrière eux. On avance on avance, on verra le reste plus tard. Ce coté inarretable se trouve concrétisé avec des chansons comme "Snake In The Grass" ou "Relentless machines". Cette dernière est construite comme une chevauchée sauvage, la batterie et le chant sont au galop et entrainent le reste du groupe. La guitare et la basse se contentent d'essayer de maîtriser la bête, sans la ralentir pour autant. Plus tard dans l'album on reviendra à ce schéma avec "Peanut Butter & Paranoia Jam", chanson courte et puissante au refrain génial. "We don't just laugh last, we hope you die" est martelé jusqu'à l'épuisement. D'ailleurs les paroles sont également excellentes. A la fois désabusées et drôles, elles constituent un nouveau point fort de leur musique. Elles sont d'autant plus mises en avant qu'elles sont projetées dans des refrains parfaitement ciselés. Je dois avouer que j'ai rarement entendu sur autant de chansons successives des refrains aussi prenants et entêtants. A l'heure ou pas mal de groupes, hypes notamment, sont étiquetés "efficaces" (probablement par défaut), on ferait mieux de se retourner vers les Thomas Function et de suivre attentivement leur leçon d'efficacité à eux.
Qu'en est-il alors, lorsque l'on dépoussière l'acoustique? Ils s'en sortent une fois de plus admirablement, presque trop facilement. "2012 blues" vient se percher sur une canopée paisible. On les surprend alors au détour d'une mélodie douce à faire dans la mélancolie la plus simple. "Earthworm" qui clôture l'album, est une ballade superbe avec son chant aérien et son clavier, lui au contraire, souterrain et sombre. Je pourrais en fait déblatérer encore pas mal de temps en vous disant à quel point cette chanson est bien foutue ("a long walk" par exemple, peut être la meilleure du disque, véritablement étouffante), celle-ci oppressante etc. Mais je vais m'arrêter là et complimenter encore une fois ces mecs pour ce disque incroyable, qui ne me quitte plus. En les écoutant on les imagine jouant dans un vieux bar peuplé de rednecks, sous une tête d'élan glauque, buvant des bières et donnant tout ce qu'ils ont, sans faire de concessions. Leur musique est communicative sans être rentre-dedans, et le plaisir est constant. Bravo !
Thomas Function c'est un peu lo-fi, mais pas vraiment. Thomas Function c'est aussi parfois anti-folk sur les bords. Thomas Function c'est souvent rock, mais pas que... Leur musique pourrait-être ultra référencée, pourtant on a du mal à les cerner correctement, et très vite au fil des écoutes on se rend compte que c'est bien du Thomas Function labélisé. Ça doit peut-être venir de cette voix criarde, des fois un peu fausse, mais sincère et touchante. A moins que ce soit ce clavier, tout le temps en retrait, mais finalement indispensable. Ou alors serait-ce cette basse et cette batterie, tantôt hystériques tantôt charmeuses. L'entrée en matière, pied au planché, donne le ton. Rapide, efficace. "Filthy flowers" et "I can't say no" insufflent une dose de garage et de pop magnifiquement maitrisée. On comprend pourquoi Auerbach s'est empressé de signer ces gars là. Ils correspondent parfaitement à la ligne directrice du label. "Envoie le bois coco, et surtout ne te retourne pas". On sent bien que les Thomas Function ne se préoccupent pas de ce qu'ils laissent derrière eux. On avance on avance, on verra le reste plus tard. Ce coté inarretable se trouve concrétisé avec des chansons comme "Snake In The Grass" ou "Relentless machines". Cette dernière est construite comme une chevauchée sauvage, la batterie et le chant sont au galop et entrainent le reste du groupe. La guitare et la basse se contentent d'essayer de maîtriser la bête, sans la ralentir pour autant. Plus tard dans l'album on reviendra à ce schéma avec "Peanut Butter & Paranoia Jam", chanson courte et puissante au refrain génial. "We don't just laugh last, we hope you die" est martelé jusqu'à l'épuisement. D'ailleurs les paroles sont également excellentes. A la fois désabusées et drôles, elles constituent un nouveau point fort de leur musique. Elles sont d'autant plus mises en avant qu'elles sont projetées dans des refrains parfaitement ciselés. Je dois avouer que j'ai rarement entendu sur autant de chansons successives des refrains aussi prenants et entêtants. A l'heure ou pas mal de groupes, hypes notamment, sont étiquetés "efficaces" (probablement par défaut), on ferait mieux de se retourner vers les Thomas Function et de suivre attentivement leur leçon d'efficacité à eux.
Qu'en est-il alors, lorsque l'on dépoussière l'acoustique? Ils s'en sortent une fois de plus admirablement, presque trop facilement. "2012 blues" vient se percher sur une canopée paisible. On les surprend alors au détour d'une mélodie douce à faire dans la mélancolie la plus simple. "Earthworm" qui clôture l'album, est une ballade superbe avec son chant aérien et son clavier, lui au contraire, souterrain et sombre. Je pourrais en fait déblatérer encore pas mal de temps en vous disant à quel point cette chanson est bien foutue ("a long walk" par exemple, peut être la meilleure du disque, véritablement étouffante), celle-ci oppressante etc. Mais je vais m'arrêter là et complimenter encore une fois ces mecs pour ce disque incroyable, qui ne me quitte plus. En les écoutant on les imagine jouant dans un vieux bar peuplé de rednecks, sous une tête d'élan glauque, buvant des bières et donnant tout ce qu'ils ont, sans faire de concessions. Leur musique est communicative sans être rentre-dedans, et le plaisir est constant. Bravo !
Excellent ! 18/20 | par M_le_maudit |
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