Electric Wizard
Come My Fanatics... |
Label :
Candlelight |
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C'est sur cet album que tout a commencé. Seconde livraison du trio infernal de Dorset, Come My Fanatics... est l'album qui définit le son d'Electric Wizard. Dopethrone avant l'heure.
La claque prise en lançant l'album est mémorable dès le titre d'introduction, "Return Trip", dix minutes de riffs heavy et malades, d'une lourdeur rarement égalée, l'impression d'être au coeur d'un séisme, le jour de l'Apocalypse. Supporté par des paroles Obornienne (sur la ritournelle "je vous hais, mourrez tous, et ensuite je mourrai aussi, mais après vous avoir tous détruit", charmant personnage), c'est un véritable cataclysme.
Que faire, lorsqu'avec uniquement un titre on vient de révolutionner le doom ?
Enfoncer le clou, bien sûr.
Ce qui est remarquablement fait avec le titre suivant, "Wizard In Black", qui malgré une voix un peu fragile (Oborn ne sait pas vraiment chanter) nous écorche les oreilles à coup de "I am the God, I am the One" (rien que ça) chanté à contre temps. Les charcutiers sonores abattent la bête.
Et commencent à s'apaiser sur "Doom Mantia", toujours aussi lourd mais festonné des effets de voix moutonnant jusqu'à l'infini d'Oborn, qu'on imagine livide dans son incantation, dans son exhortation à danser dans la nuit sans lune, à entrer en transe à l'appel de l'étoile du matin. Et on glisse alors dans la partie psychédélique/space doom de l'album.
Sur l'instrumental presque ambient "Ivixor B/Phase Inducer", une prêtresse indienne hulule à la nuit des incantations sans former ses mots, avant de se taire pendant trois minutes, le temps pour Electric Wizard de nous faire visiter la face sans soleil d'un astéroïde inquiétant dans un délire purement drone. Jusqu'à ce que monte à nouveau le chant de la prêtresse pour clore cette piste décalée et bienvenue (qui a le mérite de nous reposer un peu).
Fin de l'entracte, retour aux choses sérieuses avec le "fils de rien" ("Son Of Nothing") aux accents de "Wizard In Black". Lourd, lourd, lourd avec ses basse et guitare sous accordées. Et piste la plus courte de la galette avec "seulement" 6 minutes 44, dont deux dernières minutes survoltées.
Pour clore leur messe noire, on a le droit à un morceau de la trempe de "Return Trip", "Solarian 13" à l'instrumentation si basse que même le 36ème dessous des enfers n'est pas assez profond pour qu'elle en vienne. Si l'explosion du Soleil m'était contée, ce serait ce morceau. Un vrai régal.
On ajoutera les passages de films d'horreur au début de "Wizard in Black", à la fin de "Son Of Nothing", et on obtient un album duquel on ressort les oreilles écorchées, avec le corps toute entier qui tremble secoué par les basses à la limite des infrasons. Avec la conviction que ces types sont des grands malades. Et aussi pleurant de joie car converti.
Quatre ans plus tard, sortira le cultissime Dopethrone...
La claque prise en lançant l'album est mémorable dès le titre d'introduction, "Return Trip", dix minutes de riffs heavy et malades, d'une lourdeur rarement égalée, l'impression d'être au coeur d'un séisme, le jour de l'Apocalypse. Supporté par des paroles Obornienne (sur la ritournelle "je vous hais, mourrez tous, et ensuite je mourrai aussi, mais après vous avoir tous détruit", charmant personnage), c'est un véritable cataclysme.
Que faire, lorsqu'avec uniquement un titre on vient de révolutionner le doom ?
Enfoncer le clou, bien sûr.
Ce qui est remarquablement fait avec le titre suivant, "Wizard In Black", qui malgré une voix un peu fragile (Oborn ne sait pas vraiment chanter) nous écorche les oreilles à coup de "I am the God, I am the One" (rien que ça) chanté à contre temps. Les charcutiers sonores abattent la bête.
Et commencent à s'apaiser sur "Doom Mantia", toujours aussi lourd mais festonné des effets de voix moutonnant jusqu'à l'infini d'Oborn, qu'on imagine livide dans son incantation, dans son exhortation à danser dans la nuit sans lune, à entrer en transe à l'appel de l'étoile du matin. Et on glisse alors dans la partie psychédélique/space doom de l'album.
Sur l'instrumental presque ambient "Ivixor B/Phase Inducer", une prêtresse indienne hulule à la nuit des incantations sans former ses mots, avant de se taire pendant trois minutes, le temps pour Electric Wizard de nous faire visiter la face sans soleil d'un astéroïde inquiétant dans un délire purement drone. Jusqu'à ce que monte à nouveau le chant de la prêtresse pour clore cette piste décalée et bienvenue (qui a le mérite de nous reposer un peu).
Fin de l'entracte, retour aux choses sérieuses avec le "fils de rien" ("Son Of Nothing") aux accents de "Wizard In Black". Lourd, lourd, lourd avec ses basse et guitare sous accordées. Et piste la plus courte de la galette avec "seulement" 6 minutes 44, dont deux dernières minutes survoltées.
Pour clore leur messe noire, on a le droit à un morceau de la trempe de "Return Trip", "Solarian 13" à l'instrumentation si basse que même le 36ème dessous des enfers n'est pas assez profond pour qu'elle en vienne. Si l'explosion du Soleil m'était contée, ce serait ce morceau. Un vrai régal.
On ajoutera les passages de films d'horreur au début de "Wizard in Black", à la fin de "Son Of Nothing", et on obtient un album duquel on ressort les oreilles écorchées, avec le corps toute entier qui tremble secoué par les basses à la limite des infrasons. Avec la conviction que ces types sont des grands malades. Et aussi pleurant de joie car converti.
Quatre ans plus tard, sortira le cultissime Dopethrone...
Excellent ! 18/20 | par Chad |
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