Shrinebuilder
Shrinebuilder |
Label :
Neurot |
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Lorsque quatre figures légendaires du stoner et du doom américain s'associent pour créer un supergroupe, c'est l'inquiétude qui règne. Une foule de questions se bouscule dans nos petites têtes : pourquoi est-ce qu'ils ont eu besoin de ternir leur carrières respectives ? Y a-t-il une raison mercantile à cette association de malfaiteurs (il est de bon ton de toujours se poser la question, ou sans se la poser d'en deviner la réponse, mais non, ils ont signé chez Neurot Recording, le label de Neurosis) ? Ou comment Scott Kelly (guitariste/chanteur de Neurosis) va pouvoir intégrer les influences plus homogènes de ses 3 autres compères : Wino qu'on ne présente plus non plus (Saint Vitus, The Obsessed, Spirit Caravan), qui s'acquitte lui aussi de parties de guitare et de chant, Al Cisneros (Sleep, Om) à la basse et pour quelques parties de chant, et enfin Dale Crover (The Melvins) aux fûts. Une belle brochette de vétéran façon All Star Game, le vote des internautes en moins.
Mais c'est aussi sujet à toutes les attentes, on attend toujours trop des supergroupes et la vague 2009 (Chickenfoot (ah ah) et Them Crooked Vultures en tête) ne nous l'a que trop fait sentir. Alors quoi ? Alors quoi qu'il arrive, on sait que le résultat aura une ribambelle de détracteurs qui s'attendaient à de l'ambroisie livrée en Collissimo directement de l'Olympe, et une autre frange de die-hard fans qui seraient prêts à inhaler les pets de leurs idoles rien que pour se sentir un peu plus rock-star.
Soit, alors voyons voir ce que le Shrinebuilder a dans le ventre :
Pochette dégueulasse qui concurrence le dernier Meshuggah. Genre décor Warharmmer bricolé sous paint.
39 minutes de zique. 5 titres.
L'album s'ouvre sur un "Solar Benediction" soutenu par un riff lourd à souhaits, et porté par la doublette vocale Wino/Kelly. Et ô miracle ! L'osmose est incroyable. On a l'impression que ces gars-là ont joué ensemble toute leur vie. Puis le morceau glisse lentement vers une ambiance plus calme, vers une ambiance Neurosienne et acoustique. Carrément planant. D'autant que ça s'étire sur 8 minutes 45. Le temps de goûter le trip et de s'en délecter au maximum.
"Pyramid Of The Moon", la seconde, s'ouvre sur un riff simple, lent et efficace, pour tourner là encore de façon tout à fait naturelle sous le chant clair de Scott Kelly, puis sur envolée Pink Floydienne, et psyché à souhait. Jusqu'à ce que la patte Om viennent se greffer en fin de morceau, reconnaissable entre mille, Al Cisneros entame son incantation (il ne sait toujours pas chanter, mais heureusement, il ne chante pas) et close le morceau.
Puis vient la première véritable claque de l'album, "Blind For All To See", porté par un riff de Cisneros, et un Dale Crover tout en finesse, sur la rythmique qui donne furieusement envie de headbanger lentement, les guitares de Kelly et Wino déposent des accords délicieux sombre et étirés au maximum. Et le chant nonchalant de Kelly participe de l'incroyable harmonie qui ressort de ce morceau somnambule.
"The Architect" est un doom énergique littéralement porté par le martèlement tribal de Crover et le chant tendu de Wino. Jusqu'à un final Wino-esque, plein de fuzz et de feeling, on en reste coi. A peine 6 minutes. C'en est presque un peu court.
Puis pour boucler, les 9 min 25 de "Science Of Anger" finissent de nous terrasser. Longue montée dans la veine de "Blind For All To See". Il ne reste qu'à se prosterner.
Alors certes, Shrinebuilder prend peu de risques, mais réussir à mixer autant d'influence avec un tel naturel, avec une telle évidence, c'est ça la vraie réussite. Chaque musicien à réussi à mettre son individualité au service du collectif. Vivement le second album.
A écouter d'urgence !
Mais c'est aussi sujet à toutes les attentes, on attend toujours trop des supergroupes et la vague 2009 (Chickenfoot (ah ah) et Them Crooked Vultures en tête) ne nous l'a que trop fait sentir. Alors quoi ? Alors quoi qu'il arrive, on sait que le résultat aura une ribambelle de détracteurs qui s'attendaient à de l'ambroisie livrée en Collissimo directement de l'Olympe, et une autre frange de die-hard fans qui seraient prêts à inhaler les pets de leurs idoles rien que pour se sentir un peu plus rock-star.
Soit, alors voyons voir ce que le Shrinebuilder a dans le ventre :
Pochette dégueulasse qui concurrence le dernier Meshuggah. Genre décor Warharmmer bricolé sous paint.
39 minutes de zique. 5 titres.
L'album s'ouvre sur un "Solar Benediction" soutenu par un riff lourd à souhaits, et porté par la doublette vocale Wino/Kelly. Et ô miracle ! L'osmose est incroyable. On a l'impression que ces gars-là ont joué ensemble toute leur vie. Puis le morceau glisse lentement vers une ambiance plus calme, vers une ambiance Neurosienne et acoustique. Carrément planant. D'autant que ça s'étire sur 8 minutes 45. Le temps de goûter le trip et de s'en délecter au maximum.
"Pyramid Of The Moon", la seconde, s'ouvre sur un riff simple, lent et efficace, pour tourner là encore de façon tout à fait naturelle sous le chant clair de Scott Kelly, puis sur envolée Pink Floydienne, et psyché à souhait. Jusqu'à ce que la patte Om viennent se greffer en fin de morceau, reconnaissable entre mille, Al Cisneros entame son incantation (il ne sait toujours pas chanter, mais heureusement, il ne chante pas) et close le morceau.
Puis vient la première véritable claque de l'album, "Blind For All To See", porté par un riff de Cisneros, et un Dale Crover tout en finesse, sur la rythmique qui donne furieusement envie de headbanger lentement, les guitares de Kelly et Wino déposent des accords délicieux sombre et étirés au maximum. Et le chant nonchalant de Kelly participe de l'incroyable harmonie qui ressort de ce morceau somnambule.
"The Architect" est un doom énergique littéralement porté par le martèlement tribal de Crover et le chant tendu de Wino. Jusqu'à un final Wino-esque, plein de fuzz et de feeling, on en reste coi. A peine 6 minutes. C'en est presque un peu court.
Puis pour boucler, les 9 min 25 de "Science Of Anger" finissent de nous terrasser. Longue montée dans la veine de "Blind For All To See". Il ne reste qu'à se prosterner.
Alors certes, Shrinebuilder prend peu de risques, mais réussir à mixer autant d'influence avec un tel naturel, avec une telle évidence, c'est ça la vraie réussite. Chaque musicien à réussi à mettre son individualité au service du collectif. Vivement le second album.
A écouter d'urgence !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Chad |
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