Baroness
Red Album |
Label :
Relapse |
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On croise rarement des premiers albums d'un tel acabit. Certes, quand la Barone sort les griffes pour la première fois sur long format, elle n'en est pas vraiment à son coup d'essai. Le groupe est rôdé depuis plusieurs années et a eu le temps de sortir plusieurs EPs (originalement nommés First & Second) et un split avec les grindeux d'Unpersons.
L'entrée en matière a alors de quoi décontenancer ceux qui suivent depuis les prémisses la venue au monde de la bête venue recycler le meilleur du métal de son époque (Mastodon, Kylesa, Torche...) et de l'âge d'or des musique couillues -prog, hard rock, heavy et même southern rock typés 70's. "Rays On Pinion" démarre presque comme du Explosions in The Sky avant de virer à la cavalcade à travers le désert. Les Georgiens ont potassé leur style, et tout est déjà dans ce morceau inaugural: harmonies à deux guitares sachant éviter la démonstration éculée au profit d'un feeling jouissif, les vocaux alternant voix claires (à la Torche) et hurlements.
Mais la chevauchée ne s'arrête pas aussitôt, et les tubes s'enchaînent ("The Birthing" et son riff simple mais efficace, ses breaks incessants et ses duels de guitares suintant bon le rock'n'roll ou le très Mastodonien single "Wanderlust") tout juste entrecoupés de quelques élans qui montrent l'ouverture d'esprit des ces jeunes-là. "Isak" rappelle ainsi à certains égards un délire dub-métal planant mais groovy tandis que "Wailing In Wintry" déroule ses arpèges aqueux (qu'on pourrait croire tirés de Leviathan) avec une grâce certaine et montre par ailleurs que le batteur, au feeling jazz, n'est pas un manchot. L'interlude bluesy "Coakroach en Fleur" est l'occasion de montrer que même à la guitare sèche, ces mecs-là gèrent leur affaire en toute tranquillité et le doublon "Teeth of a Coghweel"/"O'Appallachia" que l'approche de but en blanc leur sied également. En étant tatillon, on pourrait tout au plus se moquer du final instrumental "Grad" et ses sons de flutes rappelant les excès seventies...
Car, même si ils sont issus d'une scène bien marquée, la scène "sludge metal" de Savannah en Géorgie -Philip Cope de Kylesa les produit, John Baizley de Baroness a fait des pochettes pour Torche ou Kylesa-, ces quatre-là affirment une personnalité forte d'entrée de jeu. Avec ses pochettes d'inspiration art nouveau (il suffit de se pencher surles travaux d'Alfons Mucha pour s'en convaincre), Baizley constitue par ailleurs un des meilleurs graphistes métal de sa génération, ses artworks alliant la grâce intemporelle des vieux vitraux sans renier les attraits des techniques plus récentes, un peu comme leur musique, d'ailleurs. La qualité de ce Red Album inaugural ne manquera pas d'être salué par la presse "métal", certains magazines le nommant même -à juste titre- album de l'année. Un monstre était né, et allait chahuter les mastodontes régnant alors en maîtres sur des terres à défricher...
L'entrée en matière a alors de quoi décontenancer ceux qui suivent depuis les prémisses la venue au monde de la bête venue recycler le meilleur du métal de son époque (Mastodon, Kylesa, Torche...) et de l'âge d'or des musique couillues -prog, hard rock, heavy et même southern rock typés 70's. "Rays On Pinion" démarre presque comme du Explosions in The Sky avant de virer à la cavalcade à travers le désert. Les Georgiens ont potassé leur style, et tout est déjà dans ce morceau inaugural: harmonies à deux guitares sachant éviter la démonstration éculée au profit d'un feeling jouissif, les vocaux alternant voix claires (à la Torche) et hurlements.
Mais la chevauchée ne s'arrête pas aussitôt, et les tubes s'enchaînent ("The Birthing" et son riff simple mais efficace, ses breaks incessants et ses duels de guitares suintant bon le rock'n'roll ou le très Mastodonien single "Wanderlust") tout juste entrecoupés de quelques élans qui montrent l'ouverture d'esprit des ces jeunes-là. "Isak" rappelle ainsi à certains égards un délire dub-métal planant mais groovy tandis que "Wailing In Wintry" déroule ses arpèges aqueux (qu'on pourrait croire tirés de Leviathan) avec une grâce certaine et montre par ailleurs que le batteur, au feeling jazz, n'est pas un manchot. L'interlude bluesy "Coakroach en Fleur" est l'occasion de montrer que même à la guitare sèche, ces mecs-là gèrent leur affaire en toute tranquillité et le doublon "Teeth of a Coghweel"/"O'Appallachia" que l'approche de but en blanc leur sied également. En étant tatillon, on pourrait tout au plus se moquer du final instrumental "Grad" et ses sons de flutes rappelant les excès seventies...
Car, même si ils sont issus d'une scène bien marquée, la scène "sludge metal" de Savannah en Géorgie -Philip Cope de Kylesa les produit, John Baizley de Baroness a fait des pochettes pour Torche ou Kylesa-, ces quatre-là affirment une personnalité forte d'entrée de jeu. Avec ses pochettes d'inspiration art nouveau (il suffit de se pencher surles travaux d'Alfons Mucha pour s'en convaincre), Baizley constitue par ailleurs un des meilleurs graphistes métal de sa génération, ses artworks alliant la grâce intemporelle des vieux vitraux sans renier les attraits des techniques plus récentes, un peu comme leur musique, d'ailleurs. La qualité de ce Red Album inaugural ne manquera pas d'être salué par la presse "métal", certains magazines le nommant même -à juste titre- album de l'année. Un monstre était né, et allait chahuter les mastodontes régnant alors en maîtres sur des terres à défricher...
Parfait 17/20 | par Drazorback |
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