The Nerves
One Way Ticket |
Label :
Alive |
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Longtemps je me suis couché tard, dans le but un brin utopique, de trouver un "When You Find Out" bis. Cette ire juvénile, angoissée, tremblante, débordante de frustration romantique... 'When you find out I was the one / When you find out...'. 2 minutes de pop parfaite, tendues comme un slip Armani, qui valent tous les concertos du monde, tous les solos blue note et harmonies mes couilles. Suprématie de la pop. 2 minutes magiques.
Et mes pérégrinations google n'y ont pas suffit. The Nerves à jamais. À jamais détenteur d'une pop sur le fil et guère beaucoup plus. Cette épure, cette justesse d'écriture... Les nerfs... pouvaient pas trouver mieux. Un art substantifique, un culte à l'essentiel qui s'abreuve des premiers Beatles, des premiers Stones, des Angry Young Them, Buddy Holly même... De la véhémence qui copule comme un chien (un rottweiler) avec le plus grand raffinement. C'est qu'on touche là, la noblesse, l'aristocratie de la chose.
Rois Soleil, Paul Collins, Jack Lee, Peter Case : 3 songwriters, 3 surhommes qui, ensemble, promettaient des lits de chansons démentes, des camions, des trucks rutilants remplis jusqu'à la gueule de mélodies à pleurer, de refrains à gémir et n'eurent en tout et pour tout qu'un seul EP à fournir de leur vivant éphémère (sur Bomp! en 76). 3 ans, 4 chansons. Malheur ! Gâchis ! Pourquoi !? Diète cruelle imposée aux gens de goût (les vrais, les tatoués), adoucie par quelques compilations dont la dernière sonne ultime. Alive fils de Bomp!, fouille les cartons du glorieux papa et nous régale en 2008 d'un One Way Ticket qui réunit inédits, lives, démos, enfin tout le chambardement possible et même un peu plus (Jack Lee en solo, Plimsouls et Breakaways sont aussi de la partie).
D'une écoute pas toujours très agréable si l'on est 5.1 dans l'âme (le live surtout...), One Way Ticket est le génial récital d'un groupe dont on ne fera, décidément, jamais assez l'éloge : les "Paper Dolls", les "Are You Famous?", les "Gimme Some Time", les "You Won't Be Happy" sont là, luisantes estampes d'une pop sans âge. "Hanging On The Telephone" aussi, bien sûr. Alors que les Nerves eux trépassent, Blondie en fera un hit. Jolie reprise d'ailleurs, toute mimi, mais enfin... faut avouer... d'un lisse, d'un fané par rapport à cet original crispé, les veines turgescentes, comme souffrant d'un ulcère mais ne lâchant jamais prise.
Et mes pérégrinations google n'y ont pas suffit. The Nerves à jamais. À jamais détenteur d'une pop sur le fil et guère beaucoup plus. Cette épure, cette justesse d'écriture... Les nerfs... pouvaient pas trouver mieux. Un art substantifique, un culte à l'essentiel qui s'abreuve des premiers Beatles, des premiers Stones, des Angry Young Them, Buddy Holly même... De la véhémence qui copule comme un chien (un rottweiler) avec le plus grand raffinement. C'est qu'on touche là, la noblesse, l'aristocratie de la chose.
Rois Soleil, Paul Collins, Jack Lee, Peter Case : 3 songwriters, 3 surhommes qui, ensemble, promettaient des lits de chansons démentes, des camions, des trucks rutilants remplis jusqu'à la gueule de mélodies à pleurer, de refrains à gémir et n'eurent en tout et pour tout qu'un seul EP à fournir de leur vivant éphémère (sur Bomp! en 76). 3 ans, 4 chansons. Malheur ! Gâchis ! Pourquoi !? Diète cruelle imposée aux gens de goût (les vrais, les tatoués), adoucie par quelques compilations dont la dernière sonne ultime. Alive fils de Bomp!, fouille les cartons du glorieux papa et nous régale en 2008 d'un One Way Ticket qui réunit inédits, lives, démos, enfin tout le chambardement possible et même un peu plus (Jack Lee en solo, Plimsouls et Breakaways sont aussi de la partie).
D'une écoute pas toujours très agréable si l'on est 5.1 dans l'âme (le live surtout...), One Way Ticket est le génial récital d'un groupe dont on ne fera, décidément, jamais assez l'éloge : les "Paper Dolls", les "Are You Famous?", les "Gimme Some Time", les "You Won't Be Happy" sont là, luisantes estampes d'une pop sans âge. "Hanging On The Telephone" aussi, bien sûr. Alors que les Nerves eux trépassent, Blondie en fera un hit. Jolie reprise d'ailleurs, toute mimi, mais enfin... faut avouer... d'un lisse, d'un fané par rapport à cet original crispé, les veines turgescentes, comme souffrant d'un ulcère mais ne lâchant jamais prise.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
Posté le 04 août 2015 à 15 h 14 |
Au diable les appellations à la mords-moi-le-noeud (twee pop, pop baroque, powerpop, pop-corn...), faisons le distinguo entre deux types de pop. La première : la pop intelligente, avec des arrangements baroques et des paroles que l'on devine étudiées. Celle des Kinks et des Smiths. Ensuite, nous avons la pop à la con, celle avec des refrains plaisants baragouinés façon "you and I are gonna live foreeeveeeeer". Bon, en écoutant les Zombies, l'on peut comprendre que ces deux conceptions de la pop (terminologie à tiroirs VS opposition simpliste) sont foireuses et toutes aussi inutiles l'une que l'autre. La pop la plus sophistiquée a toujours un truc qui cloche, du genre harmonies vocales un peu cruches. Sans le yodel grotesque de Morrissey, les Smiths ne feraient pas de la pop mais du blues. Alors, quelle troisième issue ? Amen ! J'entends un morceau des Nerves. Mince, c'est ça la pop : deux ou trois morveux qui hurlent des choeurs neuneus avec l'énergie d'un marmot hyperactif... tout en se faisant maîtres de classe et d'arrogance! Et la pop, ce sont aussi des morceaux éternels qui transpirent l'enfance, les portes de la bagnole grandes ouvertes et les amours adolescents , comme ce "When You Find Out" propret et crasseux à la fois, impeccable de justesse.
Intemporel ! ! ! 20/20
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