Flipper
Gone Fishin' |
Label :
Water Music |
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Flipper fait partie de ces groupes sur lesquels on entend toujours des éloges et, fut un temps, on ne pouvait pas lire une interview des Melvins sans qu'ils glissent tout le respect et l'admiration qu'ils ont pour ce groupe. Il y a pire comme carte de visite, que d'être le groupe de chevet de Buzz ! Alors, à bout de curiosité, j'opte pour Gone Fishin', histoire de ne pas mourir sans avoir pu tenir une discussion sur Galak avec un petit rockeur qui voudrait faire son intéressant.
Hélas pour moi, je vérifie une fois encore qu'il faut toujours se méfier des groupes cultes : Flipper me procure un ennui profond causé par une flagrante insignifiance musicale. Ok, l'album à vingt-cinq ans d'âge, et alors ? Je ne retiens pas l'argument de l'ancien pour comprendre ce qui me déplaît dans cette musique.
Cela partait pourtant bien : une pochette sympa, une ligne de basse introductive au son plutôt cold, ça passe. Mais sitôt que ces petites guitares grésillantes et la voix légèrement nasillarde entrent en scène, je décroche. C'est plat. Aucune variation, aucune tension, aucune intensité. "First the Heart" relève un peu mon attention grâce aux incursions d'un saxo grinçant et d'une guitare disto malheureusement mixée bien trop en retrait, mais l'ensemble s'avère monolithique et insipide.
Il y a parfois comme le parfum d'un vieux punk anglais converti à la cold wave, "In Life My Friends", et l'album retrouve alors des couleurs. La musique est plus enlevée et la voix, en adoptant le ton neutre de la narration, devient beaucoup plus percutante. Mais décidément, alors que l'on devine une guitare martyrisée, on se retrouve encore à déplorer la production brouillonne qui gâche tous ces beaux efforts de nuisances sonores. D'aucun pourrait me rétorquer que cela fait partie du charme de l'époque, ce à quoi je répondrais "comme la nuque longue et la moustache, mais ce n'est pas pour autant que je les porte."
Bref, pour ne pas être chien, je m'envoie tous les morceaux, sans entrain ni plaisir. Le truc, c'est que je suis parfaitement conscient que Flipper a du être, en son temps, une formation totalement novatrice. On sent un goût marqué pour le bruit, les prémisses du hardcore américain dans les vocaux scandés en chœur, et un esprit psychédélique certain. Néanmoins, cet aspect novateur me semble aujourd'hui terriblement daté et ce Gone Fishin' passe beaucoup moins bien que bon nombre de productions de la même époque. Un titre comme "Talk's Cheap", probablement humoristique, m'évoque les Toy Dolls, qui officiaient à la même époque, mais je n'y trouve aucune folie, uniquement un gentil petit divertissement qui m'arrache à peine un sourire.
L'album s'achève sur le bon "One By One", sans doute la chanson la plus obscure de cette galette. Néanmoins, c'est trop tard et trop insuffisant pour me faire revoir mes positions vis-à-vis de Flipper.
Alors soit j'ai de la merde dans les oreilles et ne sait pas reconnaître le génie précurseur là où il est, ce qui est possible, soit cela fait des années que l'on nous survend un groupe sous prétexte que les mecs dont on apprécie aujourd'hui la musique écoutaient ça dans leur jeunesse, et l'on perd alors toute objectivité... Je ne sais pas, mais il y a des chances pour que je remette Flipper à l'eau.
Hélas pour moi, je vérifie une fois encore qu'il faut toujours se méfier des groupes cultes : Flipper me procure un ennui profond causé par une flagrante insignifiance musicale. Ok, l'album à vingt-cinq ans d'âge, et alors ? Je ne retiens pas l'argument de l'ancien pour comprendre ce qui me déplaît dans cette musique.
Cela partait pourtant bien : une pochette sympa, une ligne de basse introductive au son plutôt cold, ça passe. Mais sitôt que ces petites guitares grésillantes et la voix légèrement nasillarde entrent en scène, je décroche. C'est plat. Aucune variation, aucune tension, aucune intensité. "First the Heart" relève un peu mon attention grâce aux incursions d'un saxo grinçant et d'une guitare disto malheureusement mixée bien trop en retrait, mais l'ensemble s'avère monolithique et insipide.
Il y a parfois comme le parfum d'un vieux punk anglais converti à la cold wave, "In Life My Friends", et l'album retrouve alors des couleurs. La musique est plus enlevée et la voix, en adoptant le ton neutre de la narration, devient beaucoup plus percutante. Mais décidément, alors que l'on devine une guitare martyrisée, on se retrouve encore à déplorer la production brouillonne qui gâche tous ces beaux efforts de nuisances sonores. D'aucun pourrait me rétorquer que cela fait partie du charme de l'époque, ce à quoi je répondrais "comme la nuque longue et la moustache, mais ce n'est pas pour autant que je les porte."
Bref, pour ne pas être chien, je m'envoie tous les morceaux, sans entrain ni plaisir. Le truc, c'est que je suis parfaitement conscient que Flipper a du être, en son temps, une formation totalement novatrice. On sent un goût marqué pour le bruit, les prémisses du hardcore américain dans les vocaux scandés en chœur, et un esprit psychédélique certain. Néanmoins, cet aspect novateur me semble aujourd'hui terriblement daté et ce Gone Fishin' passe beaucoup moins bien que bon nombre de productions de la même époque. Un titre comme "Talk's Cheap", probablement humoristique, m'évoque les Toy Dolls, qui officiaient à la même époque, mais je n'y trouve aucune folie, uniquement un gentil petit divertissement qui m'arrache à peine un sourire.
L'album s'achève sur le bon "One By One", sans doute la chanson la plus obscure de cette galette. Néanmoins, c'est trop tard et trop insuffisant pour me faire revoir mes positions vis-à-vis de Flipper.
Alors soit j'ai de la merde dans les oreilles et ne sait pas reconnaître le génie précurseur là où il est, ce qui est possible, soit cela fait des années que l'on nous survend un groupe sous prétexte que les mecs dont on apprécie aujourd'hui la musique écoutaient ça dans leur jeunesse, et l'on perd alors toute objectivité... Je ne sais pas, mais il y a des chances pour que je remette Flipper à l'eau.
Pas terrible 9/20 | par Arno Vice |
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