Trap Them

Les types de Trap Them, c'est pas des rigolos. En tout cas, c'est vraiment pas l'impression qu'ils donnent ! Ca bastonne à bloc, ça fuse dans tous les sens, ça gueule, bref, ça défouraille sérieusement les cages à miel ! Vous êtes désormais prévenus...

Trap Them fait du grindcore comme Melt Banana ou Locust font de la noise: à fond les ballons ! En 21 minutes le groupe de Seattle a le temps de nos balancer 12 titres pas piqués des hannetons. En gros, Trap Them est énervé et nous le fait savoir de la meilleure façon qui soit : en braillant et en jouant très très vite et très très très fort. Alors dit comme ça, ça peut faire peur aux amoureux des mélodies cristallines... tant mieux car ce n'est pas ce qu'il faut chercher ici, qu'ils dégagent !. Ici place au bon gros grindcore qui tâche, je vous dis, mais attention, Trap Them maîtrise finalement très bien son sujet. 21 minutes, c'est court certes, mais voilà 21 minutes brutales et tendues comme un slip au soleil. A aucun moment le groupe ne lâche la pression, et ce Sleepwell Deconstructor atteint son paroxysme avec "Garlic Breakfast" et ses 5 minutes certes plus lentes, mais pas moins violentes ni même moins agressives. Le groupe y fait alors preuve d'un talent certain pour ralentir son jeu tout en conservant sa rage intacte.

Sleepwell Deconstructor est le premier album de Trap Them. Cet album (produit par Kurt Ballou de Converge) tapera bien évidemment dans l'oeil de Jacob Bannon (le brailleur de... Converge) qui les signera sur son label, Deathwish Inc.. On s'en serait douté...