Biohazard
State Of World Adress |
Label :
Warner |
||||
"It's a State of World Adress, Motherfuckers !" Combien de fois ce cri a-t-il retenti dans ma chambrette d'adolescent décorée de chevelus tatoués et des poses lascives de Lita Ford... Ce n'est pas que cet album de Biohazard soit leur meilleur, ni même que ce soit le meilleur skeud de hardcore que j'ai écouté, mais il est définitivement trop rattaché à ma jeunesse pour qu'il puisse passer aux oubliettes...
Déjà les mecs, leurs dégaines, transpirent New York. Gros balèze ou tout sec qui fait peur, des vraies sales gueules de bandits, une meute qu'on n'a pas envie d'aller emmerder parce qu'ils ont renversé leur bière sur vos pompes toutes neuves... C'est vrai qu'ils frôlent parfois la caricature, mais c'est la Grosse Pomme man ! Marche ou crève ! C'est vrai qu'ils se sont aussi peu à peu éloignés du plus pur style NYHC pour lorgner vers les contrées metal, au grand dam des intégristes, en construisant des riffs un peu moins simplistes et surtout, des solos ! Un truc à n'y pas croire ! Une révolution même ! Et pourtant, cet album le fait, et gravement encore.
On retrouve dans State Of World Adress tout ce qui a rendu le style populaire : accélérations subites, mosh parts, chœurs virils, mais tout ça puissance dix, mille ! Côté technique, il n'y a rien à dire, les types ne pètent vraiment pas plus haut que leur cul, ils auraient tort de ne pas exploiter leur dextérité à fond. C'est alors le temps béni d'un Suicidal Tendencies à son sommet, des bermudas et des chemises de bûcheron ! En écoutant Biohazard, j'ai comme un goût de Paradis Perdu dans la bouche... Je me souviens encore des paroles ! C'est dire ! Et ce putain de "What Make Us Tick", poussée d'adrénaline incroyable qui te force à rentrer dans la mêlée, suant comme un porc mais s'en foutant royalement... La première grosse claque de l'album, avec son pont rappé, burné comme un taureau reproducteur ! Et "How It Is" alors ! En duo avec les mythiques Cypress Hill ! Là, on tient une définition conséquente du rap core. C'est pas du Limp Bizkit ça, du rap de blanc-bec middle class ! T'imagines les deux groupes réunis dans le studio ? L'ambiance ? Ils ont dû friser le séisme ! T'avais bien une tonne de barbaque là ! Et pas de la plus tendre ! La rencontre culte en somme !
Que dire de l'imparable "Five Blocks To The Subway" ! Tu le sens bien le béton qui surchauffe ? Les filles qui arpentent le trottoir, les vendeurs de hotdog ? T'y est mec ! 100% Brooklyn ! T'as pas les foies un peu ? Ben tu devrais parce que t'es dans le métro avec les mecs de Biohazard et y en a un qui lorgne ta place ! Va falloir bouger tes soixante kilos si tu veux pas finir en tartare ! Biohazard te parle du quotidien ("Each Day" et son refrain entêtant), et il n'est pas rose ! A la baston qu'il faut gagner sa pitance ! Sur scène, dans la rue, au boulot, en amour ! Partout, toujours, la lutte ! C'est pour ça qu'ils sont si costauds les mecs, tu penses !
Bon, s'enfiler les quatorze titres d'une traite est un peu duraille, faut admettre, d'autant que tous les titres ne sont pas des joyaux (le plus anecdotique "Lack There Of" par exemple), mais aucun morceau ne se ressemble, et c'est là la force de Biohazard qui hisse son hardcore à un niveau inégalé à l'époque. Et puis comment lutter face à la tuerie intégrale qu'est "Human Animal" ! Lancinant, hurlé jusqu'à la rupture ! Ça dégage les bronches, pour sûr ! Qu'en écoutant ce barouf, on se sent pousser des biceps, testostérone à tous les étages !
La séance de musculation s'achève sur un éreintant "Love Denied" qui vous laisse tout flageolant de la guibolle, étonné d'avoir survécu au pogo monstre que déclenche ce genre de musique... Biohazard, c'est mon secret jeunesse, ma cure de jouvence !
Déjà les mecs, leurs dégaines, transpirent New York. Gros balèze ou tout sec qui fait peur, des vraies sales gueules de bandits, une meute qu'on n'a pas envie d'aller emmerder parce qu'ils ont renversé leur bière sur vos pompes toutes neuves... C'est vrai qu'ils frôlent parfois la caricature, mais c'est la Grosse Pomme man ! Marche ou crève ! C'est vrai qu'ils se sont aussi peu à peu éloignés du plus pur style NYHC pour lorgner vers les contrées metal, au grand dam des intégristes, en construisant des riffs un peu moins simplistes et surtout, des solos ! Un truc à n'y pas croire ! Une révolution même ! Et pourtant, cet album le fait, et gravement encore.
On retrouve dans State Of World Adress tout ce qui a rendu le style populaire : accélérations subites, mosh parts, chœurs virils, mais tout ça puissance dix, mille ! Côté technique, il n'y a rien à dire, les types ne pètent vraiment pas plus haut que leur cul, ils auraient tort de ne pas exploiter leur dextérité à fond. C'est alors le temps béni d'un Suicidal Tendencies à son sommet, des bermudas et des chemises de bûcheron ! En écoutant Biohazard, j'ai comme un goût de Paradis Perdu dans la bouche... Je me souviens encore des paroles ! C'est dire ! Et ce putain de "What Make Us Tick", poussée d'adrénaline incroyable qui te force à rentrer dans la mêlée, suant comme un porc mais s'en foutant royalement... La première grosse claque de l'album, avec son pont rappé, burné comme un taureau reproducteur ! Et "How It Is" alors ! En duo avec les mythiques Cypress Hill ! Là, on tient une définition conséquente du rap core. C'est pas du Limp Bizkit ça, du rap de blanc-bec middle class ! T'imagines les deux groupes réunis dans le studio ? L'ambiance ? Ils ont dû friser le séisme ! T'avais bien une tonne de barbaque là ! Et pas de la plus tendre ! La rencontre culte en somme !
Que dire de l'imparable "Five Blocks To The Subway" ! Tu le sens bien le béton qui surchauffe ? Les filles qui arpentent le trottoir, les vendeurs de hotdog ? T'y est mec ! 100% Brooklyn ! T'as pas les foies un peu ? Ben tu devrais parce que t'es dans le métro avec les mecs de Biohazard et y en a un qui lorgne ta place ! Va falloir bouger tes soixante kilos si tu veux pas finir en tartare ! Biohazard te parle du quotidien ("Each Day" et son refrain entêtant), et il n'est pas rose ! A la baston qu'il faut gagner sa pitance ! Sur scène, dans la rue, au boulot, en amour ! Partout, toujours, la lutte ! C'est pour ça qu'ils sont si costauds les mecs, tu penses !
Bon, s'enfiler les quatorze titres d'une traite est un peu duraille, faut admettre, d'autant que tous les titres ne sont pas des joyaux (le plus anecdotique "Lack There Of" par exemple), mais aucun morceau ne se ressemble, et c'est là la force de Biohazard qui hisse son hardcore à un niveau inégalé à l'époque. Et puis comment lutter face à la tuerie intégrale qu'est "Human Animal" ! Lancinant, hurlé jusqu'à la rupture ! Ça dégage les bronches, pour sûr ! Qu'en écoutant ce barouf, on se sent pousser des biceps, testostérone à tous les étages !
La séance de musculation s'achève sur un éreintant "Love Denied" qui vous laisse tout flageolant de la guibolle, étonné d'avoir survécu au pogo monstre que déclenche ce genre de musique... Biohazard, c'est mon secret jeunesse, ma cure de jouvence !
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
En ligne
586 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages