Heligoland
All Your Ships Are White |
Label :
Commission 45 |
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Après l'intrigant Shift These Thoughts et l'élégiaque A Street Between Us, deux très beaux disques, All Your Ships Are White marque une nouvelle étape dans le parcours des Australiens de Heligoland. Relocalisation de Melbourne à Paris, création de leur propre label, nouveau guitariste, nouveau batteur et nouveau producteur, Robin Guthrie.
Ce dernier choix pouvait sembler risqué du fait des fréquentes comparaisons avec les Cocteau Twins ; il s'avère en fait particulièrement judicieux en permettant au groupe de bénéficier pour la première fois d'un son à la hauteur de ses ambitions. Si l'on reconnaît bien à l'écoute la patte de Robin Guthrie, son apport aboutit paradoxalement à renforcer la personnalité du groupe. Celle-ci repose avant tout sur la superbe voix de Karen Vogt, qui évolue principalement dans les graves et évoque moins Liz Fraser que Tracey Thorn.
Le disque s'organise en deux moitiés bien distinctes, telles les deux faces d'un vieux vinyl. La première partie de l'album regroupe les morceaux les plus solides et directs que le groupe ait enregistrés : l'introductif "Kiss Kiss Bang Bang", porté par une ligne de basse digne de Peter Hook, le très pop "The Light Inside", le superbe "Mapping Your Desire" et son irrésistible gimmick de guitare, l'intense "A Year Without Sunlight" et son final étourdissant.
La seconde partie de l'album est plus difficile d'accès : au mélancolique "Nearness" succèdent l'atmosphérique "Your Longest Breath", le dépouillé "All Your Ships Are White", quasiment a cappella, et enfin l'étrange "Corazon" qui dérive au gré de multiples sonorités de guitares. Si la première moitié de l'album séduit instantanément, cette deuxième partie réclame des écoutes répétées pour l'apprécier à sa juste valeur... ce qui participe aussi au charme du groupe.
Au final, All Your Ships Are White pourrait imposer Heligoland auprès d'un plus large public, tant il s'affirme au fil des écoutes comme l'un des meilleurs disques de 2010. C'est tout le mal que l'on souhaite au groupe, dont on se demande comment il peut rester aussi méconnu après un tel parcours.
Ce dernier choix pouvait sembler risqué du fait des fréquentes comparaisons avec les Cocteau Twins ; il s'avère en fait particulièrement judicieux en permettant au groupe de bénéficier pour la première fois d'un son à la hauteur de ses ambitions. Si l'on reconnaît bien à l'écoute la patte de Robin Guthrie, son apport aboutit paradoxalement à renforcer la personnalité du groupe. Celle-ci repose avant tout sur la superbe voix de Karen Vogt, qui évolue principalement dans les graves et évoque moins Liz Fraser que Tracey Thorn.
Le disque s'organise en deux moitiés bien distinctes, telles les deux faces d'un vieux vinyl. La première partie de l'album regroupe les morceaux les plus solides et directs que le groupe ait enregistrés : l'introductif "Kiss Kiss Bang Bang", porté par une ligne de basse digne de Peter Hook, le très pop "The Light Inside", le superbe "Mapping Your Desire" et son irrésistible gimmick de guitare, l'intense "A Year Without Sunlight" et son final étourdissant.
La seconde partie de l'album est plus difficile d'accès : au mélancolique "Nearness" succèdent l'atmosphérique "Your Longest Breath", le dépouillé "All Your Ships Are White", quasiment a cappella, et enfin l'étrange "Corazon" qui dérive au gré de multiples sonorités de guitares. Si la première moitié de l'album séduit instantanément, cette deuxième partie réclame des écoutes répétées pour l'apprécier à sa juste valeur... ce qui participe aussi au charme du groupe.
Au final, All Your Ships Are White pourrait imposer Heligoland auprès d'un plus large public, tant il s'affirme au fil des écoutes comme l'un des meilleurs disques de 2010. C'est tout le mal que l'on souhaite au groupe, dont on se demande comment il peut rester aussi méconnu après un tel parcours.
Parfait 17/20 | par Missingboy |
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