Victims

Jour après jour, les oreilles s'encrassent de toutes les inepties que l'on doit subir. Mots vides de sens, discussions inintéressantes sur les projets en cours autour d'un café sans saveur, jingle pub qui vrille le crâne et s'y implante pour des semaines, autant de raisons de développer de solides bouchons. Je ne sais pas comment vous procédez pour les faire disparaître, mais un album des Victims reste une valeur sûre question coton-tige radical. Je dis "un album" parce que ce peut être n'importe lequel au fond, le ci-présent ...In Blood ou un autre, le résultat est strictement identique.
On se récure bien avec un mélange de oï, de crust, de punk, de grind vieille école et l'avantage c'est qu'il reste toujours un fond pour se faire un solide gargarisme. ...In Blood, c'est dix-huit bastos à se fourrer partout où ça fait mal, partout où c'est bouché. Un siphon, un anus, un canal de l'urètre. Les subtilités sont rares en dépit de l'aspect mélodique prononcé ("Insane") et les mecs déroulent leur rage de crevards sans fard ni faux-semblant. Pas de poses outrées sur l'actualité, de coupes de cheveux rocambolesques et de jeans troués de chez Gucci.
Voilà donc une production estampillée 100% punk et ce simple constat se suffit à lui-même. Ceux qui recherchent une hargne authentique savent vers qui se tourner...