Napalm Death
Harmony Corruption |
Label :
Earache |
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Pour les vrais, les purs, ceux qui ne sont pas corrompus par la fange commerciale du XXIe siècle, il y a le goût du napalm à l'aube des années 90. Malsain, bestial, rugueux, crasseux et suant, le groupe revoit ses paradigmes et donne une nouvelle définition du death metal européen qui n'a pas encore sombré sous les coups suédois. Accentuation de l'aspect hardcore des mosh parts, encore plus pesants, ralentissements soudains empruntés au doom, blast beats de la mort et riffs déliés ("Hiding Behind"), le tout accompagné par un Barney au sommet de son art guttural. Ce n'est pas révolutionnaire certes, c'est juste mieux, à tous les niveaux.
Pour ceux qui ont connu cette période, qui écoutaient ce type d'albums à leurs sorties, il y a un parfum unique qui s'en dégage... La nostalgie d'une époque, celle des cassettes, des discussions avec le disquaire qui n'était pas, à l'époque, un de ces putains de commerciaux qui n'y connaissent rien, de l'air navré des parents qui demandent pour la énième fois de baisser le son parce qu'on dirait un chien qui aboie dans une usine...
Avec "Harmony Corruption", Napalm Death fait exploser la frilosité des journalistes à reconnaître ce style comme un événement majeur de la musique moderne et confirme tous les espoirs placés en eux par les amateurs d'extrême. D'une compacité sans égale et doté d'une production sourde et massive typique du Morrisound Studio, cet album s'inscrit au panthéon, non pas pour ces tubes, même si "Suffer The Children" est devenu un classique parmi les classiques, ni pour sa violence, mais pour être parvenu à faire sortir de l'underground une scène et une attitude amenées à dominer le monde du metal.
Production majeure de ce groupe, aux discours et aux compositions toujours d'actualité, inégalable dans sa splendeur destructrice, on remercie en soignant ses brûlures.
Pour ceux qui ont connu cette période, qui écoutaient ce type d'albums à leurs sorties, il y a un parfum unique qui s'en dégage... La nostalgie d'une époque, celle des cassettes, des discussions avec le disquaire qui n'était pas, à l'époque, un de ces putains de commerciaux qui n'y connaissent rien, de l'air navré des parents qui demandent pour la énième fois de baisser le son parce qu'on dirait un chien qui aboie dans une usine...
Avec "Harmony Corruption", Napalm Death fait exploser la frilosité des journalistes à reconnaître ce style comme un événement majeur de la musique moderne et confirme tous les espoirs placés en eux par les amateurs d'extrême. D'une compacité sans égale et doté d'une production sourde et massive typique du Morrisound Studio, cet album s'inscrit au panthéon, non pas pour ces tubes, même si "Suffer The Children" est devenu un classique parmi les classiques, ni pour sa violence, mais pour être parvenu à faire sortir de l'underground une scène et une attitude amenées à dominer le monde du metal.
Production majeure de ce groupe, aux discours et aux compositions toujours d'actualité, inégalable dans sa splendeur destructrice, on remercie en soignant ses brûlures.
Excellent ! 18/20 | par Arno Vice |
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