Nouvelle Vague
3 |
Label :
PIAS |
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Il était une fois deux réparateurs d'ascenseurs, Marc Collin et Olivier Libaux, qui décidèrent de monter un groupe qui leur permettrait de côtoyer de façon plus intime les hôtesses d'accueil de chez Universal Music.
Aimant à fréquenter les soirées lounge Rive Gauche et à prendre un croissant – café crème au jardin du Luxembourg, ils imaginèrent un stratagème marketing sans risque : faire des reprises de grands succès, mais en leur injectant cette couleur latine qui plaît tant à ces personnes qui aiment "faire la fête" dans des lieux "décalés mais tendances", en attendant d'aller passer une quinzaine de jours à Chypre. Les pires potiches du quartier Montmartre (Camille, Helena Noguerra, Mareva Galanter, etc.) ne se firent pas prier pour venir exprimer leur sens artistique aiguisé et, je dois l'avouer, j'ai bien failli me faire avoir par leur album éponyme. Seulement, l'effet de surprise a disparu depuis longtemps et il ne reste plus qu'aujourd'hui la froide lucidité critique.
Qu'est-ce que Martin Gore est venu foutre sur "Master And Servant" ? N'a-t-il donc pas compris dès les premières mesures qu'il abâtardissait son talent en restant à proximité de ces plagistes tropéziens ? Est-ce une vile question de gros sous ? Heureusement que l'on échappe au guest Plastic Bertrand sur la reprise insupportablement crispante de "Ça plane pour moi" (là encore, prise de risque maximale ou clin d'œil terriblement second degré), sinon on était bon pour partager un barbecue végétarien avec la Bande à Basile... Au fond, les artistes pour Reader's Digest qui forment Nouvelle Vague, s'ils n'ont rien de rock, n'ont rien de Bossa Nova non plus. Ils voudraient parler toutes les langues mais n'en maîtrisent aucune, se contentant de rester à la surface des choses, considérant, à juste titre hélas, que mettre des maracas sur une guitare sèche sera suffisant pour ambiancer les soirées blanches.
Les treize morceaux de tofus de "3" me font l'effet d'un triste plat avarié et vidé de toutes substances caloriques, à l'image de la farce "Gode Save The Queen" ou de la parodie soul "Say Hello Wave Goodbye" dont les organisateurs des émissions de Paris Première doivent se délecter.
Si vous avez l'équivalent auditif d'un anneau gastrique ou d'une ligature des mâchoires, "3" est typiquement le seul genre d'album que vous pouvez encore écouter. C'est une soupe bien mixée, une offense faite aux titres originaux, mais qui ne nécessite aucune mastication et encore moins de digestion. Aux toilettes, cela reste encore inodore et pas plus gros qu'une crotte de mulot. Musiciens translucides aux goûts on ne peut plus conformistes.
Aimant à fréquenter les soirées lounge Rive Gauche et à prendre un croissant – café crème au jardin du Luxembourg, ils imaginèrent un stratagème marketing sans risque : faire des reprises de grands succès, mais en leur injectant cette couleur latine qui plaît tant à ces personnes qui aiment "faire la fête" dans des lieux "décalés mais tendances", en attendant d'aller passer une quinzaine de jours à Chypre. Les pires potiches du quartier Montmartre (Camille, Helena Noguerra, Mareva Galanter, etc.) ne se firent pas prier pour venir exprimer leur sens artistique aiguisé et, je dois l'avouer, j'ai bien failli me faire avoir par leur album éponyme. Seulement, l'effet de surprise a disparu depuis longtemps et il ne reste plus qu'aujourd'hui la froide lucidité critique.
Qu'est-ce que Martin Gore est venu foutre sur "Master And Servant" ? N'a-t-il donc pas compris dès les premières mesures qu'il abâtardissait son talent en restant à proximité de ces plagistes tropéziens ? Est-ce une vile question de gros sous ? Heureusement que l'on échappe au guest Plastic Bertrand sur la reprise insupportablement crispante de "Ça plane pour moi" (là encore, prise de risque maximale ou clin d'œil terriblement second degré), sinon on était bon pour partager un barbecue végétarien avec la Bande à Basile... Au fond, les artistes pour Reader's Digest qui forment Nouvelle Vague, s'ils n'ont rien de rock, n'ont rien de Bossa Nova non plus. Ils voudraient parler toutes les langues mais n'en maîtrisent aucune, se contentant de rester à la surface des choses, considérant, à juste titre hélas, que mettre des maracas sur une guitare sèche sera suffisant pour ambiancer les soirées blanches.
Les treize morceaux de tofus de "3" me font l'effet d'un triste plat avarié et vidé de toutes substances caloriques, à l'image de la farce "Gode Save The Queen" ou de la parodie soul "Say Hello Wave Goodbye" dont les organisateurs des émissions de Paris Première doivent se délecter.
Si vous avez l'équivalent auditif d'un anneau gastrique ou d'une ligature des mâchoires, "3" est typiquement le seul genre d'album que vous pouvez encore écouter. C'est une soupe bien mixée, une offense faite aux titres originaux, mais qui ne nécessite aucune mastication et encore moins de digestion. Aux toilettes, cela reste encore inodore et pas plus gros qu'une crotte de mulot. Musiciens translucides aux goûts on ne peut plus conformistes.
Nul 3/20 | par Arno Vice |
En écoute : https://nouvellevague.bandcamp.com/album/3
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