Manic Street Preachers
Lifeblood |
Label :
Sony |
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Heureusement que l'actualité des Manic Street Preachers a été plutôt fourni entre 2001, date de sortie du précédent méfait du groupe, Know Your Enemy, et 2004, date de publication de ce Lifeblood. Un best-of, des B-Sides, des reprises ... Autant dire que le groupe a tout fait pour faire oublier un album de triste mémoire, descendu par la critique et ayant déçu les fans. Le groupe jouit néanmoins toujours d'une aura magnifique sur scène et est donc toujours attendu de pied-ferme, surtout pour voir ce qu'ils vont être capables de donner pour sortir la tête de l'eau.
Lifeblood sort donc en 2004 et c'est un succès plutôt relatif. La critique est plus clémente qu'envers le précédent et le public porte le single "The Love Of Richard Nixon". Autant vous le dire tout de suite, j'avais l'intention de détruire l'album au départ. Mais j'ai refait une nouvelle fois l'essai ... j'ai réécouter la bête.
Ce qu'il faut savoir en premier lieu sur cet album, c'est que celui-ci n'est absolument pas dans la même veine que le précédent. Fini le pot-pourri dégoutant concocté en 2001. On a ici un album plutôt homogène au niveau des ambiances et de l'écriture. Fini le mélange de ballades sirupeuses et de petites attaques faussement énervées. Ici, on a affaire à des morceaux qui laissent une belle part à la musique synthétique, astucieusement alliée à des guitares plutôt tranchantes et malgré tout, un poil plus inspirées que sur Know Your Enemy.
Cependant, ce côté homogène nuit à l'album sur la longueur. Si les premiers morceaux passent avec facilité, l'ennui s'installe assez rapidement. Manque d'inspiration sur le long terme de l'enregistrement ? Peut-être. En tout cas, "Cardiff Afterlife", un morceau somme toute correct, nous emmerde franchement au bout de 45 minutes de redite. C'est là la faiblesse de cet album : on a l'impression d'une formule sympathique usée jusqu'à la corde. Rapidement chiante en plus, par le fait qu'elle n'est ni aventureuse, ni novatrice. Les morceaux sont dans l'ensemble très corrects. Mais la magie n'opère jamais réellement.
On passe en quelque sorte un moment pas désagréable, mais absolument pas mémorable. Je n'arrive que difficilement à citer mon morceau préféré de l'album, les considérant comme se ressemblant tous. "The Love Of Richard Nixon" émerge néanmoins, par son côté dansant, ainsi que "To Repel Ghosts", plus fringuant. Le premier cité est un petit bijou d'ironie, montrant que Nicky Wire n'a toujours pas perdu sa verve et qu'il y a encore des éclaircies dans le ciel grisâtre des Manics. L'album n'est donc pas déplaisant, et celui-ci s'écoute finalement avec un plaisir renouvelé au fil des écoutes. Pas que l'on découvre de nouvelles subtilités à chaque fois, mais il agit un peu comme une petite friandise inoffensive, ni trop grasse, ni trop sucrée, ni mémorable.
C'est pas du grand art, c'est pas vraiment digne des Manics, mais ça s'écoute sans trop de mal. En bref, vous feriez bien mieux de vous tourner vers The Holy Bible ...
Lifeblood sort donc en 2004 et c'est un succès plutôt relatif. La critique est plus clémente qu'envers le précédent et le public porte le single "The Love Of Richard Nixon". Autant vous le dire tout de suite, j'avais l'intention de détruire l'album au départ. Mais j'ai refait une nouvelle fois l'essai ... j'ai réécouter la bête.
Ce qu'il faut savoir en premier lieu sur cet album, c'est que celui-ci n'est absolument pas dans la même veine que le précédent. Fini le pot-pourri dégoutant concocté en 2001. On a ici un album plutôt homogène au niveau des ambiances et de l'écriture. Fini le mélange de ballades sirupeuses et de petites attaques faussement énervées. Ici, on a affaire à des morceaux qui laissent une belle part à la musique synthétique, astucieusement alliée à des guitares plutôt tranchantes et malgré tout, un poil plus inspirées que sur Know Your Enemy.
Cependant, ce côté homogène nuit à l'album sur la longueur. Si les premiers morceaux passent avec facilité, l'ennui s'installe assez rapidement. Manque d'inspiration sur le long terme de l'enregistrement ? Peut-être. En tout cas, "Cardiff Afterlife", un morceau somme toute correct, nous emmerde franchement au bout de 45 minutes de redite. C'est là la faiblesse de cet album : on a l'impression d'une formule sympathique usée jusqu'à la corde. Rapidement chiante en plus, par le fait qu'elle n'est ni aventureuse, ni novatrice. Les morceaux sont dans l'ensemble très corrects. Mais la magie n'opère jamais réellement.
On passe en quelque sorte un moment pas désagréable, mais absolument pas mémorable. Je n'arrive que difficilement à citer mon morceau préféré de l'album, les considérant comme se ressemblant tous. "The Love Of Richard Nixon" émerge néanmoins, par son côté dansant, ainsi que "To Repel Ghosts", plus fringuant. Le premier cité est un petit bijou d'ironie, montrant que Nicky Wire n'a toujours pas perdu sa verve et qu'il y a encore des éclaircies dans le ciel grisâtre des Manics. L'album n'est donc pas déplaisant, et celui-ci s'écoute finalement avec un plaisir renouvelé au fil des écoutes. Pas que l'on découvre de nouvelles subtilités à chaque fois, mais il agit un peu comme une petite friandise inoffensive, ni trop grasse, ni trop sucrée, ni mémorable.
C'est pas du grand art, c'est pas vraiment digne des Manics, mais ça s'écoute sans trop de mal. En bref, vous feriez bien mieux de vous tourner vers The Holy Bible ...
Moyen 10/20 | par Bona |
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