Material
Memory Serves |
Label :
Restless |
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Il y a une foule d'idées dans la caboche hyperactive de Bill Laswell. Il y a une foule d'idées dans Memory Serves, le premier album éclectique de Material, entité la plus populaire de Laswell.
Et pour mettre en musique ces idées, rien de tel que le gratin des virtuoses comme Fred Firth, Sonny Sharrock, Henry Kaisers (le tout aux guitares), Billy Bang aux violons, Fred Maher à la batterie, Henry Threadgill aux saxos et évidemment en première ligne Laswell et Michael Beinhorn respectivement à la basse et aux claviers. En première ligne car le seul point stable de l'album est bien la basse du monsieur. Ce monstre de groove qui emporte chacun des morceaux dans une fièvre dansante distordue. Le groove sauvage de Laswell fornique abondamment avec une infinité de styles ! On touche ici à un peu tout. Le punk no-wave de "Square Dance", dont les stridences saxophoniques évoquent par moments les contortions de James Chance, est rythmé par une basse carrée au possible, "Metal Test" touche au pur expérimental et se déconstruit au son du violon timbré de Billy Bang, Disappearing est une petite merveille funk-jazz avec sa trompette à la Bitches Brew, le funk entraînant de "Memory Serves" ouvre à merveille album. On se dandine devant les rythme biscornu de "Upriver" et "Unauthorized". Seule piste calme, "Silent Lands" se fait étrangement contemplative au milieu de cette jungle de rythmes.
Et toutes ces influences passées à la moulinette et servies avec la basse inépuisable de Laswell se digèrent étonnement bien, pour former contre toute attente un Tout cohérent.
L'album n'est cependant pas dénué de défauts. Déjà, le chant (heureusement occasionnel) de Beinhorn n'est franchement pas au top, une sorte de grave laconique mal maîtrisé qui fait un peu tâche à coté de la précision instrumentale qui l'accompagne. Mais surtout, pourquoi ? Pourquoi, ô mon Dieu gâcher l'ensemble en insérant en conclusion d'album une reprise immonde d'Ennio Morricone ? "For A Few Dollars More" est massacré méthodiquement par un beat grossier, du vocodeur putassier et des passages de bœufs techniques qui n'ont pour seul effet que de ravager la simplicité merveilleuse du compositeur italien. Dommage que cette dernière piste reste dans la gorge à la toute fin de cet album qui n'était pourtant pas loin d'être une admirable prouesse.
Et pour mettre en musique ces idées, rien de tel que le gratin des virtuoses comme Fred Firth, Sonny Sharrock, Henry Kaisers (le tout aux guitares), Billy Bang aux violons, Fred Maher à la batterie, Henry Threadgill aux saxos et évidemment en première ligne Laswell et Michael Beinhorn respectivement à la basse et aux claviers. En première ligne car le seul point stable de l'album est bien la basse du monsieur. Ce monstre de groove qui emporte chacun des morceaux dans une fièvre dansante distordue. Le groove sauvage de Laswell fornique abondamment avec une infinité de styles ! On touche ici à un peu tout. Le punk no-wave de "Square Dance", dont les stridences saxophoniques évoquent par moments les contortions de James Chance, est rythmé par une basse carrée au possible, "Metal Test" touche au pur expérimental et se déconstruit au son du violon timbré de Billy Bang, Disappearing est une petite merveille funk-jazz avec sa trompette à la Bitches Brew, le funk entraînant de "Memory Serves" ouvre à merveille album. On se dandine devant les rythme biscornu de "Upriver" et "Unauthorized". Seule piste calme, "Silent Lands" se fait étrangement contemplative au milieu de cette jungle de rythmes.
Et toutes ces influences passées à la moulinette et servies avec la basse inépuisable de Laswell se digèrent étonnement bien, pour former contre toute attente un Tout cohérent.
L'album n'est cependant pas dénué de défauts. Déjà, le chant (heureusement occasionnel) de Beinhorn n'est franchement pas au top, une sorte de grave laconique mal maîtrisé qui fait un peu tâche à coté de la précision instrumentale qui l'accompagne. Mais surtout, pourquoi ? Pourquoi, ô mon Dieu gâcher l'ensemble en insérant en conclusion d'album une reprise immonde d'Ennio Morricone ? "For A Few Dollars More" est massacré méthodiquement par un beat grossier, du vocodeur putassier et des passages de bœufs techniques qui n'ont pour seul effet que de ravager la simplicité merveilleuse du compositeur italien. Dommage que cette dernière piste reste dans la gorge à la toute fin de cet album qui n'était pourtant pas loin d'être une admirable prouesse.
Très bon 16/20 | par X_Wazoo |
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