Wilco
The Whole Love |
Label :
Anti |
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Quel morceau ! Quel pièce magnifique que cet "Art Of Almost" inaugural, massif, dissonant harmonieusement et que des centaines de milliers de groupes auraient aimé composer, quitte à vendre leurs deux parents. Ode à l'hésitation, au non-engagement, au renoncement au dernier moment, le groupe s'évade littéralement de toute trace d'Americana. Sans cette voix si distinctive, qui aurait pu croire que ce morceau venait de Wilco ? Certes, la bande à Tweedy a déjà fait des miracles originaux sur Yankee Hotel Foxtrot, mais elle réussit ici l'exploit de se démarquer totalement de sa production antérieure et encore une fois de toute la concurrence.
Je place maintenant l'introduction de ma critique en seconde position, après un passage laudatif obligé, tellement le morceau est un pur bijou qui nous fait croire dans des lendemains chantants pour la musique. Wilco en est donc déjà à son huitième album. Déjà loué par un pan particulièrement crispant de la presse musical, cet album est un retour à l'expérimentation pour le groupe. Sans être totalement envahissante, celle-ci reprend parfois ses droits. Changement de label, changement d'air, Wilco se renouvelle toujours, nous étions déjà au courant. Si chaque album du groupe est unique, le dernier en date semblait beaucoup plus conventionnel, bien que magnifiquement composé. Mais il se démarquait des autres albums. Ce The Whole Love possède ici sa première grosse faiblesse. Il ressemble plus à un pot pourri de toutes les périodes du groupe qu'à un album particulièrement solide et unique, hormis le morceau d'ouverture.
Wilco ne verse pas dans la médiocrité, mais plutôt dans la facilité. "I Might" et "Dawned On Me", sans être des déchets, loin de là, prouve cette complaisance. Morceaux power pop simples, voire simplistes, ils ne dégagent pas le charme que pouvaient avoir un "Cant' Stand It" ou plus récemment un "I'll Fight"
Souvent charmeuse par son côté lancinant, la voix de Tweedy ne fait quant à elle que rarement des éclats. Plus fatiguée que langoureuse sur "Open Mind" ou ""Black Moon", on passe les sept premiers morceaux à se demander où est passé le génie du groupe. Oui, tout ça s'écoute d'une oreille satisfaite, mais surtout peu attentive et peu prompte à se souvenir de mélodies pas très inspirées, tout comme les paroles ("I can't help it if I fall in love with you again, I'm calling just to let you know it dawned on me", on dirait "I Just Called To Say I Love You de Stevie Wonder ...) d'un Tweedy qui aura, à ce stade-là, vraisemblablement tout donné sur "Art of Almost".
Heureusement, l'amusant "Capitol City" prouve que Wilco peut jouer dans tous les genres, mêmes quand c'est l'Angleterre qui l'inspire (musicalement). "Standing O" s'avère quant à lui être un morceau de power pop très efficace, le contraste entre la voix de Tweedy et les guitares simples et sautillantes donnant une sensation particulière et un touché réjouissant au titre. La suite s'avère aussi réjouissante sans être particulièrement transcendante. On note un léger mieux par rapport à une première partie anecdotique.
Heureusement le groupe de Tweedy garde sous la main un ballade aussi simple que somptueuse, étirée par des arrangements chaloupés, des paroles qui visent enfin juste et une voix en parfait accord avec les accords délicats et les lignes de pianos reposantes et éthérées. "One Sunday Morning" est une grande réussite. De ces morceaux qui concluent parfaitement un album.
Wilco connait donc une légère baisse de régime sur cet album. Rien de catastrophique bien sûr, on a quand même affaire à un groupe qui ne se moque pas de son public et qui ne perd jamais la main pour nous servir deux ou trois classiques intemporels par fournées. Voire plus.
Je place maintenant l'introduction de ma critique en seconde position, après un passage laudatif obligé, tellement le morceau est un pur bijou qui nous fait croire dans des lendemains chantants pour la musique. Wilco en est donc déjà à son huitième album. Déjà loué par un pan particulièrement crispant de la presse musical, cet album est un retour à l'expérimentation pour le groupe. Sans être totalement envahissante, celle-ci reprend parfois ses droits. Changement de label, changement d'air, Wilco se renouvelle toujours, nous étions déjà au courant. Si chaque album du groupe est unique, le dernier en date semblait beaucoup plus conventionnel, bien que magnifiquement composé. Mais il se démarquait des autres albums. Ce The Whole Love possède ici sa première grosse faiblesse. Il ressemble plus à un pot pourri de toutes les périodes du groupe qu'à un album particulièrement solide et unique, hormis le morceau d'ouverture.
Wilco ne verse pas dans la médiocrité, mais plutôt dans la facilité. "I Might" et "Dawned On Me", sans être des déchets, loin de là, prouve cette complaisance. Morceaux power pop simples, voire simplistes, ils ne dégagent pas le charme que pouvaient avoir un "Cant' Stand It" ou plus récemment un "I'll Fight"
Souvent charmeuse par son côté lancinant, la voix de Tweedy ne fait quant à elle que rarement des éclats. Plus fatiguée que langoureuse sur "Open Mind" ou ""Black Moon", on passe les sept premiers morceaux à se demander où est passé le génie du groupe. Oui, tout ça s'écoute d'une oreille satisfaite, mais surtout peu attentive et peu prompte à se souvenir de mélodies pas très inspirées, tout comme les paroles ("I can't help it if I fall in love with you again, I'm calling just to let you know it dawned on me", on dirait "I Just Called To Say I Love You de Stevie Wonder ...) d'un Tweedy qui aura, à ce stade-là, vraisemblablement tout donné sur "Art of Almost".
Heureusement, l'amusant "Capitol City" prouve que Wilco peut jouer dans tous les genres, mêmes quand c'est l'Angleterre qui l'inspire (musicalement). "Standing O" s'avère quant à lui être un morceau de power pop très efficace, le contraste entre la voix de Tweedy et les guitares simples et sautillantes donnant une sensation particulière et un touché réjouissant au titre. La suite s'avère aussi réjouissante sans être particulièrement transcendante. On note un léger mieux par rapport à une première partie anecdotique.
Heureusement le groupe de Tweedy garde sous la main un ballade aussi simple que somptueuse, étirée par des arrangements chaloupés, des paroles qui visent enfin juste et une voix en parfait accord avec les accords délicats et les lignes de pianos reposantes et éthérées. "One Sunday Morning" est une grande réussite. De ces morceaux qui concluent parfaitement un album.
Wilco connait donc une légère baisse de régime sur cet album. Rien de catastrophique bien sûr, on a quand même affaire à un groupe qui ne se moque pas de son public et qui ne perd jamais la main pour nous servir deux ou trois classiques intemporels par fournées. Voire plus.
Sympa 14/20 | par Bona |
Ecoutable sur https://wilcohq.bandcamp.com/album/the-whole-love
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