The Reatards
Teenage Hate |
Label :
Goner |
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C'est plus léché que ça en a l'air. Déjà, la pochette, on dirait un groupe punk de seconde zone de 83, uniquement distribué par VPC sur cassette audio. C'est raccord, ok, mais ça n'amasse pas non plus direct une grande sympathie. La première écoute aussi, faut pas trop si fier. Elle peut être détestable : le genre anarcho punk, très mal produit, beuglé par un homme tronc souffrant de démangeaisons anales.
Il faut donc persévérer un poil. Se souvenir que c'est le grand Jay Reatard derrière tout ça, feu homme si talentueux. Car oui, pour peu qu'on ne soit pas allergique aux productions qui sentent la pisse (en même temps, vous allez me dire... le son sale, si on aime Jay Reatard, c'est qu'on aime déjà un peu ça...), on le trouvera là, en sueur et en cri sous tous ces décibels punk et méchant, triomphant de sa (déjà) belle plume. Comme disent les gastronomes, les Reatards envoyaient le pâté épicé. Des enragés. Des anarchistes, des antéchrist. Des pousse-cacas-nerveux. Punk. Mais en plus de ça, ils avaient les chansons.
Tellement catchy parfois, que Teenage Hate a des allures de démos inédites de Generation X (sauf que dans ce cas-là, Billy Idol est salement grippé). "I Love Living", "Into My Bed", "Fashion Victim", "Quite All Right", "Stacey" ("Stacey"!)... partout on en trouve, morceaux fantastiques, comme de petits "Ready Steady Go" joués à cent à l'heure et dotés d'une férocité qui n'existait pas chez les mignons-tout-plein anglais. Du punk caricatural dans son jusqu'au-boutisme mais tellement bien écrit... Plus léché que ça en a l'air. Jay Reatard à 18 ans en imposait sacrément et ses talents gratteux étaient déjà merveilleusement en place (adeptes du solo nerveux, réjouissez-vous!). C'est certain, au-delà du nom apposé, ce Teenage Hate, bien qu'inégal, mérite hourra et salutation.
Un très bon album qui a eu droit en 2011 a sa réédition. Chouette idée des mecs de Goner, qui en plus gratifient la chose de précédents titres (plus garage, pas mal de reprises intéressantes mais le son est vraiment trop dégueulasse) dont certains avec le génial Greg Cartwright aux fûts. Ce qui donne en tout 39 titres... Un double album, 73 minutes dans la tronche... C'est un peu beaucoup... Disons que seuls les néo-nazis norvégiens pourront s'enfiler telle chose sans broncher. Les autres piocheront comme on pioche dans un pack de bière géant.
Il faut donc persévérer un poil. Se souvenir que c'est le grand Jay Reatard derrière tout ça, feu homme si talentueux. Car oui, pour peu qu'on ne soit pas allergique aux productions qui sentent la pisse (en même temps, vous allez me dire... le son sale, si on aime Jay Reatard, c'est qu'on aime déjà un peu ça...), on le trouvera là, en sueur et en cri sous tous ces décibels punk et méchant, triomphant de sa (déjà) belle plume. Comme disent les gastronomes, les Reatards envoyaient le pâté épicé. Des enragés. Des anarchistes, des antéchrist. Des pousse-cacas-nerveux. Punk. Mais en plus de ça, ils avaient les chansons.
Tellement catchy parfois, que Teenage Hate a des allures de démos inédites de Generation X (sauf que dans ce cas-là, Billy Idol est salement grippé). "I Love Living", "Into My Bed", "Fashion Victim", "Quite All Right", "Stacey" ("Stacey"!)... partout on en trouve, morceaux fantastiques, comme de petits "Ready Steady Go" joués à cent à l'heure et dotés d'une férocité qui n'existait pas chez les mignons-tout-plein anglais. Du punk caricatural dans son jusqu'au-boutisme mais tellement bien écrit... Plus léché que ça en a l'air. Jay Reatard à 18 ans en imposait sacrément et ses talents gratteux étaient déjà merveilleusement en place (adeptes du solo nerveux, réjouissez-vous!). C'est certain, au-delà du nom apposé, ce Teenage Hate, bien qu'inégal, mérite hourra et salutation.
Un très bon album qui a eu droit en 2011 a sa réédition. Chouette idée des mecs de Goner, qui en plus gratifient la chose de précédents titres (plus garage, pas mal de reprises intéressantes mais le son est vraiment trop dégueulasse) dont certains avec le génial Greg Cartwright aux fûts. Ce qui donne en tout 39 titres... Un double album, 73 minutes dans la tronche... C'est un peu beaucoup... Disons que seuls les néo-nazis norvégiens pourront s'enfiler telle chose sans broncher. Les autres piocheront comme on pioche dans un pack de bière géant.
Bon 15/20 | par Sirius |
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