Limousine

Il y a des albums comme ça, qui dès la première écoute procurent un plaisir évident. Ce plaisir va grandissant au fur & à mesure des écoutes, la surprise laisse place à l'abandon sonore, au plaisir d'écouter un album qu'on sait délicieusement délicat.
Ce nouvel album de Limousine est de ceux là. Même avec un peigne en guise d'artwork. Terrifiant, jubilatoire, champêtre, tant d'ambiances différentes qui se juxtent dans ce disque, sans pour autant devenir un simple fourre tout, il y a une vraie cohérence au final, tout ces chemins empruntés pour souligner la créativité folle & sans retenue du groupe, semblant de post rock acoustique par endroit ("La Gaviotta"), avec ce côté aérien, presque réveur, que ne dénigrerait par Air par moment.
Instrumentale, la musique de Limousine est un périple, un chemin creux, on ne sait pas où il va nous mener, parfois lancinant (le presque Comeladien "Drianke") parfois ténébreux ( le flippant "The Reindeer", qui illustra la bande annonce du dernier film de Bruno Dumont), Limousine excelle dans tous les domaines, une sorte de photographie prise en Sépia d'un moment présent, un alchimie rare, précieuse, qu'il faut à tout prix se mettre entre les oreilles, sans quoi on passerait à coté d'un des meilleurs albums de ce début d'année.