Crash Normal
Your Body Got A Land |
Label :
Born Bad |
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Le parti pris de n'sortir un disque qu'en vinyl est un parti pris couillu. On flatte une certaine catégorie de gens qui savent qu'ils vont écouter un disque que les copains n'auront pas, qu'ils n'écouteront pas dans le métro (encore heureux vu le son du disque, ça reviendrait à écouter Jesus & Mary Chain dans un héliport). Mais on commence à le savoir, Born Bad en a une sacré paire. Et la Triple Alliance de l'Est n'en manque pas non plus.
Un ersatz de surf-music hallucinogène, une voix émerge difficilement de ce son garage hautement lo-fi ("Kinder Country") ça sent bon comme dans une cave, basse de plafond, remplie de types un peu louches, le triptyque guitare-boite à effets-batterie marche à bloc, ces deux types là ont tout compris. Mais ça fait longtemps qu'on le sait ça aussi. Comme si The Fugs rencontraient Sic Alps par moment (Watching In The Water"), une liturgie léthargique ("There Is A Man"), un peu. Ici tout grouille de (sons) parasites, la nonchalance dissimule une surtension cradingue, la batterie fait des merveilles (sur "Empty Glass notamment) un tout, une unité fabuleuse, virant parfois presque rockab' ("Chicken Pox", "Easy Girl" au drone machiavélique) voire psychobilly ("Your Body Got A Land", incroyable titre qu'on se prend en pleine gueule à peine la seconde face posée), on est comme étranglé par ce disque, pas grand chose pour se raccrocher & pourtant, même si une sorte de malaise persiste malgré quelques accalmies bienvenues, on y revient tellement c'est bon, comme si tout ce qu'on avait écouté comme rock à guitare découlait de ce disque, parfaitement adapté en ces temps de présidence normale.
Ouais, en posant Your Body Got A Land sur votre pick-up, Teppaz ou autre mange-disque, vous écouterez quelque chose que les autres n'imagineraient même pas, et vous bicherez comme jamais, en exposant cette fabuleuse pochette.
Un ersatz de surf-music hallucinogène, une voix émerge difficilement de ce son garage hautement lo-fi ("Kinder Country") ça sent bon comme dans une cave, basse de plafond, remplie de types un peu louches, le triptyque guitare-boite à effets-batterie marche à bloc, ces deux types là ont tout compris. Mais ça fait longtemps qu'on le sait ça aussi. Comme si The Fugs rencontraient Sic Alps par moment (Watching In The Water"), une liturgie léthargique ("There Is A Man"), un peu. Ici tout grouille de (sons) parasites, la nonchalance dissimule une surtension cradingue, la batterie fait des merveilles (sur "Empty Glass notamment) un tout, une unité fabuleuse, virant parfois presque rockab' ("Chicken Pox", "Easy Girl" au drone machiavélique) voire psychobilly ("Your Body Got A Land", incroyable titre qu'on se prend en pleine gueule à peine la seconde face posée), on est comme étranglé par ce disque, pas grand chose pour se raccrocher & pourtant, même si une sorte de malaise persiste malgré quelques accalmies bienvenues, on y revient tellement c'est bon, comme si tout ce qu'on avait écouté comme rock à guitare découlait de ce disque, parfaitement adapté en ces temps de présidence normale.
Ouais, en posant Your Body Got A Land sur votre pick-up, Teppaz ou autre mange-disque, vous écouterez quelque chose que les autres n'imagineraient même pas, et vous bicherez comme jamais, en exposant cette fabuleuse pochette.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
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