The Bots
Self-Titled Album |
Label :
Vital |
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Qu'ils sont sympathiques, ces Bots! Agés d'à peine 15 et 12 ans à l'époque de la sortie de ce Self-Titled Album (qui ironiquement ne s'appelle pas The Bots, et n'est donc pas vraiment éponyme) mais faisant déjà preuve d'une certaine maturité artistique, jeunes afro-américains élevés en Californie mais plus influencés par Black Flag que par le rap west coast, groupe de punk qui n'a pas honte d'afficher ouvertement (7 fois sur leur page web) l'influence d'Arcade Fire, bref, les deux frères Lei sont immédiatement intrigants et attachants. Pour un groupe de punk de leur âge, ils passent même pour sincères et respectueux, contrairement aux branleurs que pouvaient être les Replacements dans leur jeunesse, par exemple.
Mais au-delà de la sympathie innée qu'on peut ressentir pour ces 2 gamins au sourire communicatif, le critique se doit d'être un minimum objectif. Je me suis donc adonné à un exercice en laissant de côté mon instinct paternel (oui, on peut être fan des vieux Alice Cooper et avoir l'instinct paternel) pour prendre ce disque comme s'il avait été fait par un groupe parfaitement adulte.
Le résultat est implacable. Ça tient sacrément la route. Certes, la voix est un peu fluette, les paroles sont parfois un peu simplistes, mais tout est dit quand je parlais plus haut de maturité artistique. Si le parallèle à Bad Brains est facile, limite raciste, The Bots ne se contente pas de copier leurs ainés, ils ingèrent et digèrent leurs influences pour produire un rock original et très bien ficelés, à grand coup de riffs imparables ("We Are Not Kids Anymore", "I Like Your Style"), de cassures de rythme ("Stop") et une énergie à toute épreuve ("My Apparatus", au hasard, mais quasiment tout le disque). Et même si Mikaiah Lei n'a pas encore mué en 2009, son chant est déjà juste.
Surtout, les deux frères réussissent à ne pas être limités par le format duo ou la case punk hardcore, là où certains groupes se sont pourtant cassés les dents en reproduisant les mêmes schémas à l'infini. Ils se payent même le luxe de clôturer l'album sur "Old Days", un morceau acoustique un peu naïf mais touchant (peu de gens en ont écrit d'aussi bons à 13 ans) et une reprise des Yeah Yeah Yeah ("Art Star") qui se tient, même si ce n'est définitivement pas ma tasse de thé.
Bref, The Bots nous fait une vraie démonstration de force avec un premier album qui met la barre très haut à la fois dans son style, dans son format (pour avoir vu à quelques heures d'intervalle The Bots et The Black Keys au Rock en Seine, il n'y avait vraiment pas photo) et pour les musiciens de leur âge. Vivement le prochain!
Mais au-delà de la sympathie innée qu'on peut ressentir pour ces 2 gamins au sourire communicatif, le critique se doit d'être un minimum objectif. Je me suis donc adonné à un exercice en laissant de côté mon instinct paternel (oui, on peut être fan des vieux Alice Cooper et avoir l'instinct paternel) pour prendre ce disque comme s'il avait été fait par un groupe parfaitement adulte.
Le résultat est implacable. Ça tient sacrément la route. Certes, la voix est un peu fluette, les paroles sont parfois un peu simplistes, mais tout est dit quand je parlais plus haut de maturité artistique. Si le parallèle à Bad Brains est facile, limite raciste, The Bots ne se contente pas de copier leurs ainés, ils ingèrent et digèrent leurs influences pour produire un rock original et très bien ficelés, à grand coup de riffs imparables ("We Are Not Kids Anymore", "I Like Your Style"), de cassures de rythme ("Stop") et une énergie à toute épreuve ("My Apparatus", au hasard, mais quasiment tout le disque). Et même si Mikaiah Lei n'a pas encore mué en 2009, son chant est déjà juste.
Surtout, les deux frères réussissent à ne pas être limités par le format duo ou la case punk hardcore, là où certains groupes se sont pourtant cassés les dents en reproduisant les mêmes schémas à l'infini. Ils se payent même le luxe de clôturer l'album sur "Old Days", un morceau acoustique un peu naïf mais touchant (peu de gens en ont écrit d'aussi bons à 13 ans) et une reprise des Yeah Yeah Yeah ("Art Star") qui se tient, même si ce n'est définitivement pas ma tasse de thé.
Bref, The Bots nous fait une vraie démonstration de force avec un premier album qui met la barre très haut à la fois dans son style, dans son format (pour avoir vu à quelques heures d'intervalle The Bots et The Black Keys au Rock en Seine, il n'y avait vraiment pas photo) et pour les musiciens de leur âge. Vivement le prochain!
Très bon 16/20 | par Blackcondorguy |
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