Laetitia Sadier
Silencio! |
Label :
Drag City |
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Stereolab n'émet plus depuis 2 ans. Un court message sur leur site annonçant un long hiatus, et voilà éteint un des plus grands groupes des 90's/00's. Stereolab, mort ? J'ai envie de dire... oui mais non. Car la voix du groupe, elle, continue à composer dans son coin. Enfin, façon de parler : la dame est loin d'être seule ! Toute entourée qu'elle est de musiciens de studio talentueux et autres invités - dont le producteur/batteur John McEntire, déjà responsable d'une partie du son de Stereolab - Laetitia Sadier diffuse sur Silencio! une grande variété d'ambiances et de styles différents, qu'elle marie à merveille avec son mélange de krautrock et de pop (Krautpop ? Allez, on est pas à une étiquette près) et, bien entendu, sa voix suave titillant délicatement la langue de Shakespeare avec les intonations de celle de Molière.
Immédiatement accessible, Silencio! nous entraine aussi bien sur des rythmes bossanovas ("Between Earth & Heaven") que funkys ("Fragments Pour Le Futur de l'Homme", tout droit hérité des Talking Heads) ou électros-pop (un peu partout). Cette impression de voyager tout en restant à proximité de terrains connus ne nous quittera pas de l'album, dès lors que s'enchaînent les titres "exotiques" de ceux, familiers, qui convoquent les fantômes de Stereolab. "The Rule of the Game" et "Find Me The Pulse Of The Universe" le duo qui ouvre l'album, rappelle particulièrement le passé glorieux du groupe, à côté duquel Sadier ne souffre pas de la comparaison, elle le prouve ici de la plus belle des manières.
Mais à comparer la chanteuse à Stereolab, on en oublierait presque que c'est son album. Et cela se sent sur plusieurs points.
Déjà sur les paroles, qui reflètent les sensibilités politiques de Sadier. Et plutôt deux fois qu'une ; c'est un festival de piques et de critiques acerbes face à l'ordre établi. Le G20, notamment, en prend pour son grade, lorsque Laetitia nous parle de ces gens pour qui nous n'avons pas votés mais qui prétendent diriger nos vies.
Ensuite sur certaines chansons, plus posées et introspectives, qui voient Sadier revenir au français parlé ("Moi Sans Zach", "Merci De M'Avoir Donné La Vie"). Solennelle, "Invitation Au Silence" qui clôt le disque, est un monologue enregistré par la dame dans une vieille église dont l'écho répercute sa voix à l'infini.
On sent par contre que l'album se veut destiné à un public essentiellement anglo-saxon ; sur les morceaux francophones, Laetitia articule chaque mot avec application, ce se révèle parfois pesant...
Silencio! se révèle mensonger, du moins dans son titre ! C'est une jungle de sons, une luxuriance de mélodies sucrées qui sont proposées. De quoi se perdre un bon moment dans l'intimité voilée de Laetitia.
Immédiatement accessible, Silencio! nous entraine aussi bien sur des rythmes bossanovas ("Between Earth & Heaven") que funkys ("Fragments Pour Le Futur de l'Homme", tout droit hérité des Talking Heads) ou électros-pop (un peu partout). Cette impression de voyager tout en restant à proximité de terrains connus ne nous quittera pas de l'album, dès lors que s'enchaînent les titres "exotiques" de ceux, familiers, qui convoquent les fantômes de Stereolab. "The Rule of the Game" et "Find Me The Pulse Of The Universe" le duo qui ouvre l'album, rappelle particulièrement le passé glorieux du groupe, à côté duquel Sadier ne souffre pas de la comparaison, elle le prouve ici de la plus belle des manières.
Mais à comparer la chanteuse à Stereolab, on en oublierait presque que c'est son album. Et cela se sent sur plusieurs points.
Déjà sur les paroles, qui reflètent les sensibilités politiques de Sadier. Et plutôt deux fois qu'une ; c'est un festival de piques et de critiques acerbes face à l'ordre établi. Le G20, notamment, en prend pour son grade, lorsque Laetitia nous parle de ces gens pour qui nous n'avons pas votés mais qui prétendent diriger nos vies.
Ensuite sur certaines chansons, plus posées et introspectives, qui voient Sadier revenir au français parlé ("Moi Sans Zach", "Merci De M'Avoir Donné La Vie"). Solennelle, "Invitation Au Silence" qui clôt le disque, est un monologue enregistré par la dame dans une vieille église dont l'écho répercute sa voix à l'infini.
On sent par contre que l'album se veut destiné à un public essentiellement anglo-saxon ; sur les morceaux francophones, Laetitia articule chaque mot avec application, ce se révèle parfois pesant...
Silencio! se révèle mensonger, du moins dans son titre ! C'est une jungle de sons, une luxuriance de mélodies sucrées qui sont proposées. De quoi se perdre un bon moment dans l'intimité voilée de Laetitia.
Très bon 16/20 | par X_Wazoo |
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